Pendant cinq jours, du 10 au 14 novembre 2005, samedi et dimanche compris, plus de 300 repr�sentants des sections de l�ONG de Transparency International (TI) venus de pr�s de 100 pays ont travaill� sans rel�che au niveau de dizaines d�ateliers th�matiques, de regroupements r�gionaux et de s�ances pl�ni�res, autour de plusieurs probl�matiques et de nombreuses questions, tant sur les aspects structurels de l�ONG que sur le contenu de son combat, de son bilan et de ses perspectives. Cette assembl�e g�n�rale annuelle de TI sortait de l�ordinaire, car il fallait �lire le nouveau pr�sident de cette ONG. Comme nous l�avions annonc� dans les pr�c�dents Soir Corruption, Peter Eigen, membre fondateur et pr�sident de cette ONG depuis sa cr�ation ici m�me � Berlin en 1993, avait d�cid� de passer la main, et pour les �lections de son successeur, rien n��tait gagn� d�avance, m�me si la Canadienne Huguette Labelle partait favorite. Face � la Colombienne Rosa In�s, l��lection de Mme Labelle s�est jou�e � une voix de diff�rence, c�est dire si ces deux femmes sont tr�s appr�ci�es au sein du mouvement et si cela a �t� tr�s difficile de les d�partager. Autre nouveaut� de taille : le nouveau pr�sident de TI est africain, et la r�gion Maghreb Moyen- Orient sera repr�sent�e par un Marocain et un Libanais au conseil d�administration de cette ONG, ce qui est une premi�re qui fera date (voir article ci-contre). Les grandes institutions internationales, l�Union europ�enne et de nombreux gouvernements avaient d�p�ch� des repr�sentants � ces importantes assises. Le gouvernement alg�rien, une fois n�est pas coutume, s�est distingu� par le comportement honteux et scandaleux d�un agent de l�ambassade d�Alg�rie en Allemagne (il s�est pr�sent� comme tel) qui a terroris� une partie des participants en se lan�ant � la recherche des membres de la d�l�gation de l�Association alg�rienne de lutte contre la corruption, allant jusqu�� dresser une sorte de �portrait-robot� des deux d�l�gu�s ; la quarantaine de personnes qu�il a contact�es, ce samedi apr�s-midi 12 novembre dans les couloirs du Parlement r�gional de Berlin o� se tenait l�assembl�e g�n�rale, �tait persuad�e au d�but que cet agent avait de bonnes intentions. Outr�e par cette attitude polici�re visant � intimider les membres de la d�l�gation alg�rienne, nombre de participants ont tenu � faire part de leur solidarit�. Sereine et rompue face � ce genre de pratiques, la d�l�gation alg�rienne n�a pas voulu donner de suite particuli�re � ce �fait divers�. Pour rappel, l�ordre du jour de cette rencontre �tait particuli�rement charg�, les conventions internationales de lutte contre la corruption, en particulier celle des Nations unies, occupant une place privil�gi�e : un bilan tr�s large sur l��tat des ratifications et de son application ayant �t� fait sans complaisance. Par contre, beaucoup d�interrogations ont pr�valu sur le �gel� de fait de la Convention de l�Union africaine, le nombre de ratifications demeurant tr�s faible � l�Alg�rie ne l�a toujours pas fait ainsi que les quatre autres pays qui animent le Nepad. Alors que la Convention des Nations unies, avec 35 ratifications (enregistr�es � la date du 2 novembre) entrera en vigueur � partir du 14 d�cembre prochain. Un atelier important sur les march�s publics a regroup� les sections du Maghreb et du Moyen- Orient, en pr�sence d�experts internationaux, et o� la conf�rence donn�e par l�Association alg�rienne de lutte contre la corruption a �t� appr�ci�e et particuli�rement remarqu�e. La Convention de l�OCDE de 1997 qui p�nalise la corruption de fonctionnaires �trangers dans les transactions commerciales internationales, a aussi fait l�objet d�une attention particuli�re, notamment au niveau des m�canismes de suivi et de contr�le de son application. A la fin de ses travaux, l�assembl�e g�n�rale de Transparency International a vot� deux importantes r�solutions : la premi�re o� elle interpelle le secr�taire g�n�ral des Nations unies afin qu�il veille � prendre en consid�ration les recommandations contenues dans le rapport de la commission Vokler sur �l�op�ration p�trole contre nourriture en Irak�, et la seconde o� elle fait �tat de son inqui�tude vis-�-vis des gouvernements qui harc�lent les sections de Transparency International, cette derni�re d�clarant sa d�termination � monter plus souvent au cr�neau chaque fois que des situations d�intimidation sous diff�rentes formes appara�traient ici ou l�.