Pour rappel, le 4e congr�s de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR, affili�e � l�UGTA) , s�est tenu les 29 et 30 juin 2005 � Sidi- Fredj, Alger, en pr�sence de 200 d�l�gu�s �lus d�mocratiquement par les 242 000 adh�rents que comptait la FNTR en d�cembre 2004. Le 4e congr�s, r�uni � la veille du 22e anniversaire des lois relatives � la S�curit� sociale, rappelle pour l'histoire et pour la v�rit� que les lois du 2 juillet 1983 sont intervenues pour couronner les luttes et les sacrifices qui ont jalonn� le chemin de l'honneur et de la dignit�, de la libert�, de la d�mocratie et du progr�s, dans lequel se sont engag�es plusieurs g�n�rations de militants. D�importantes r�solutions avaient �t� vot�es � l�issue de ce congr�s � l�effet de consolider le syst�me de retraite, de r�parer les injustices issues d�une application restrictive des lois et de la r�glementation en vigueur, et d�am�liorer le pouvoir d�achat de centaines de milliers de retrait�s, plus particuli�rement les plus d�favoris�s d�entre eux. La FNTR rappelait � juste titre dans sa d�claration finale qu�� travers l�arsenal l�gislatif de 1983 sur la S�curit� sociale et la retraite, l'Etat s'�tait engag� solennellement � : - promouvoir le syst�me de S�curit� sociale sur la base de l'unification des r�gimes et de l'uniformisation des avantages pour tous les travailleurs quel que soit le secteur d'activit� auquel ils appartiennent et quelles que soient l'organisation de l'�conomie et l'action sociale de l'Etat ; - garantir l'�quilibre financier du syst�me et en assurer la p�rennit�. Le 4e congr�s de la FNTR avait exprim� sa vive inqui�tude sur la confusion qui a conduit petit � petit � des transformations de l'objet de la S�curit� sociale et par l'effacement progressif de toute fronti�re entre la solidarit� nationale qui rel�ve du champ de comp�tence et d'intervention de l'Etat et la solidarit� collective des travailleurs qui rel�ve du champ de comp�tence et d'intervention de la S�curit� sociale. C'est dans le prolongement de cette confusion entretenue que l'Etat a utilis� le syst�me de S�curit� sociale dans la r�alisation de ses objectifs socio�conomiques y compris pour amortir le choc en retour du programme d'ajustement structurel. Le 4e congr�s estimait que cette utilisation correspond � des formes de pr�l�vement sur les ressources et rend compte de l'implication directe de l'Etat dans l'affaiblissement du syst�me dans ses branches les plus n�vralgiques, particuli�rement la retraite. Le 4e congr�s constatait aussi que la d�gradation du pouvoir d'achat des pensions et des salaires dans le sillage d'une embellie financi�re sans pr�c�dent sont le r�sultat d'une politique n�olib�rale qui fait des travailleurs, des pensionn�s et des innombrables d�munis, les otages et les victimes d'une mondialisation rouleau compresseur. Il estimait que l'am�lioration du pouvoir d'achat et le droit d'acc�der � des conditions de vie d�cente sont �galement d�pendant de la pr�servation et la p�rennisation de notre syst�me de protection sociale aujourd'hui menac� dans ses fondements par cette politique anti-�conomique, anti-sociale, anti-d�mocratique et d�nu�e de toute humanit�. Le 4e congr�s revendiquait, pour relever les d�fis et assumer les combats � venir, une UGTA du 3e mill�naire, ind�pendante, d�mocratique et de masse, en charge de la d�fense intransigeante des droits l�gitimes des travailleurs et des retrait�s, ins�parables de l'int�r�t national. Il consid�rait que les travailleurs et les retrait�s ont besoin par-dessus tout d'une UGTA qui, dans la lutte, doit se renouveler et r�nover ses m�thodes et ses pratiques pour �tre au plus proche de ses membres et en capacit� de les rassembler autour du projet mobilisateur dans lequel ils se reconnaissent. Le 4e congr�s, apr�s de riches d�bats ouverts � tous les participants, avait consid�r� que le combat men� tout au long du mandat de la FNTR, malgr� les nombreuses et multiples difficult�s, avait abouti � des r�sultats satisfaisants. Le 4e congr�s de la FNTR avait inscrit dans le cahier des revendications les pr�occupations et les dol�ances, jug�es raisonnables, qui ont fait l'objet de longs d�bats et qu'il souhaite voir aboutir pour am�liorer les conditions de vie des retrait�s. Il s'agit : 1 - harmonisation et rel�vement g�n�ral de la majoration pour conjoint � charge ; 2 - suppression de la condition de ressource aux titulaires d'une pension militaire et d'une pension servie par la CNR ; 3 - pr�voir un financement pour couvrir les d�penses induites par l'application de l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997, portant facilitation de d�part � la retraite avant l'�ge l�gal et compenser les pertes subies par la CNR ; 4 - constitution d'un fonds de r�serve de retraite indispensable pour la p�rennisation du syst�me national de retraite et garantir le paiement r�gulier et � terme des pensions ; 5 - cr�ation d'une caisse de recouvrement charg�e �galement de l'affiliation, du contr�le des employeurs et du contentieux du recouvrement. Cette caisse sera g�r�e par un conseil d'administration issu des administrateurs des caisses g�rant les prestations ; 6 - affranchir de l'imp�t sur le revenu global toutes les pensions inf�rieures � 15 000 DA et fixer un taux raisonnable de 15 % pour toutes les pensions sup�rieures � ce seuil ; 7 - fixer le montant minimum de pension � 100 % du SNMG au lieu de 75 % actuellement ; 8 - r�duire la condition du b�n�fice de la pension de retraite de 15 ann�es � 5 ann�es ; 9 - maintien et �largissement du syst�me du tiers-payant � tous les retrait�s sans exception et envisager l'agr�ment de m�decin par la CNAS afin de limiter les fraudes ; 10 - accorder l'agr�ment � la mutuelle g�n�rale des retrait�s et assimil�s dont le dossier est d�pos� depuis 1996 au minist�re de l'Int�rieur ; 11 - faire b�n�ficier des �uvres sociales, les retrait�s et leur famille au m�me titre que les travailleurs en activit�, en application de l'article 4 du d�cret n� 82-179 du 15 mai 1982 ; 12 - pr�voir dans les conventions de branche le maintien aux retrait�s d'avantages en nature dont ils b�n�ficiaient avant leur d�part � la retraite. Six mois apr�s la tenue du congr�s de la FNTR, que sont devenues ces r�solutions, et est-ce que les pouvoirs publics concern�s ont manifest� une disponibilit� � les prendre en charge ? Nous reviendrons sur ces questions dans une de nos prochaines �ditions, en faisant un point de situation avec la FNTR.