Les plus de 200 d�l�gu�s au 5e congr�s de la FNTR-UGTA, qui a tenu ses assises � Sidi Fredj (Alger) les 30 et 31 mai 2010, �lus d�mocratiquement au cours de rassemblements des membres des comit�s locaux � travers l�ensemble des 48 wilayas du pays, repr�sentaient les quelque 265 000 adh�rents que compte ce syndicat. A l�ouverture du congr�s �taient pr�sents Sidi-Sa�d, secr�taire g�n�ral de l�UGTA, et des membres de son secr�tariat national. Une importante r�solution a �t� adopt�e � l�issue de ce 5e congr�s, r�solution qui fait fonction de feuille de route et de tableau de bord de la FNTR pour les prochaines ann�es. Nous en publions ci-dessous de tr�s larges extraits. Dans son discours de bienvenue, le secr�taire g�n�ral de la FNTR, Sma�l Allaouchiche, a rappel� l�injustice dont est frapp�e une partie des retrait�s sortis avant ao�t 1996 et qui sont exclus du coefficient d�actualisation des salaires. Le secr�taire g�n�ral de l�UGTA a tenu � marquer sa position et celle de la Centrale syndicale � l��gard des retrait�s par son soutien ind�fectible pour les actions de consolidation des finances du syst�me de retraite afin de garantir sa p�rennit� ; sa solidarit� pleine et enti�re ainsi que sa disponibilit� permanente � l��gard des retrait�s en tous lieux et en toutes circonstances ; sa disponibilit� d��tre leur interlocuteur aupr�s du pr�sident de la R�publique pour la d�fense de leurs int�r�ts et la solidarit� de l�Etat. A cet effet, il a soulign� que le pr�sident de la R�publique a tenu � le rassurer que les retrait�s obtiendront toujours leurs droits inali�nables. Il a aussi indiqu� qu�il n�y a pas d�opposition des pouvoirs publics, � tous les niveaux, concernant les desiderata des travailleurs retrait�s. Dans ce contexte, l�UGTA, la FNTR et les pouvoirs publics, doivent r�fl�chir et travailler ensemble pour promouvoir la retraite des travailleurs qui ont tout donn� � ce pays. Sidi-Sa�d a aussi d�clar� que le devoir de l�UGTA est de prot�ger le retrait� qui ne doit en aucun cas �tre marginalis� dans son action syndicale ; � cet effet, il demande aux syndicalistes actifs de tenir compte de l�importance des capacit�s des retrait�s syndicalistes et de toujours les aider dans leurs activit�s militantes. En conclusion de son discours, le secr�taire g�n�ral a pr�cis� : �Nos retrait�s ont des droits sur nous. Un jour nous serons aussi des retrait�s.� Un retrait� pr�sident du conseil d�administration de la CNR A cet �gard, les d�l�gu�s au 5e congr�s de la FNTR f�licitent la commission ex�cutive f�d�rale et le secr�tariat f�d�ral sortants pour l�activit� inlassable qu�ils ont d�ploy�e pour faire entendre la voix des retrait�s et faire aboutir leurs l�gitimes dol�ances et leur aspiration � une vie d�cente et honorable pour le nombre d�ann�es qui leur restent � vivre. Ils expriment leur reconnaissance au secr�taire g�n�ral de l�UGTA, pour le d�vouement inlassable et l�aide pr�cieuse consacr�s au profit des retrait�s. Ils saisissent cette occasion pour le remercier de son historique d�cision, d�abord de nommer un retrait� au poste de pr�sident du conseil d�administration de la CNR , qui a assum� consciencieusement l�int�rim du pr�sident d�missionnaire, puis, d�avoir octroy� la majorit� des repr�sentants de l�UGTA aux responsables de la FNTR au sein de cet organe. Les d�l�gu�s au 5e congr�s de la FNTR rappellent que le 11e congr�s de l�UGTA a r�affirm� et renforc� la sp�cificit� organique d�adh�sion et de cotisation des adh�rents retrait�s de la FNTR. A cet effet, cette sp�cificit� doit �tre effective, � travers l�ensemble des wilayas, en permettant aux structures de base de la FNTR de militer et d�agir en toute libert� dans le choix d�mocratique de leurs �lus au cours de ces conf�rences sous l��gide de la FNTR et l�aide mat�rielle des unions de wilaya de l�UGTA. Les d�l�gu�s au 5e congr�s de la FNTR rendent hommage � tous les militants de la FNTR qui les ont quitt�s, et leur t�moignent leur �ternelle reconnaissance. Des acquis � pr�server et � consolider Les d�l�gu�s au 5e congr�s se f�licitent des acquis obtenus au cours de ces 5 derni�res ann�es, � savoir l�exon�ration de l�IRG pour les pensions inf�rieures � 20 000 DA ; la r�vision de la composition de la commission de recours pr�alable ; la d�cision de l�abrogation de l�ordonnance 97-13 relative � la retraite proportionnelle ; le rel�vement et l�alignement de la majoration pour conjoint � charge pour les retraites servies � compter du 1er janvier 2000 ; la constitution d�un fonds national de r�serve des retraites ; la cr�ation d�une caisse de recouvrement des cotisations de s�curit� sociale ; l�actualisation partielle des pensions de retraite, etc. Les d�l�gu�s constatent l�octroi depuis 2006 d�une maigre revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite, dont le taux n�a jamais d�pass� 5%, alors que l�inflation a grimp� � plus de 14%, provoquant une d�gradation sans pr�c�dent du pouvoir d�achat de l��crasante majorit� des retrait�s. En guise de r�ponse aux questionnements de la FNTR, il lui a �t� avanc� par les pouvoirs publics l�argument des difficult�s financi�res de la CNR. L�octroi de ces taux de revalorisation de 4, voire 5%, est per�u comme un m�pris aux yeux de nos retrait�s, alors que les travailleurs en activit� viennent de b�n�ficier d�augmentations cons�quentes variant entre 5 000 et 8 000 DA par mois. A ce sujet, les d�l�gu�s d�clarent, en r�ponse � cet argument, que ces difficult�s financi�res r�sultent r�ellement d�un d�s�quilibre financier provoqu� par les pouvoirs publics, du fait que la CNR a �t� oblig�e de supporter le poids de charges de 400 milliards de dinars, depuis 1997 � ce jour, pour le paiement de 400 000 pensions de retraite proportionnelles et sans condition d��ge, qui auraient d� �tre prises en charge par le Tr�sor public. C�est l�Etat, qui, pour des raisons �conomiques, dans le cadre des compressions d�effectifs, avait proc�d� � des fermetures d�entreprises et mis en place le syst�me de retraite proportionnelle et sans condition d��ge. Des revendications pour les luttes � mener Les d�l�gu�s au 5e congr�s de la FNTR inscrivent dans leur cahier de revendications des dol�ances qu�ils jugent raisonnables, et qui ont fait l�objet de longs d�bats, et ce, afin de les faire aboutir pour am�liorer les conditions de vie des retrait�s : la restitution par l�Etat � la CNR des 400 milliards de dinars ayant servi � financer les retraites proportionnelles et sans condition d��ge par les propres cotisations sociales des travailleurs et des employeurs ; la recherche d�une solution rapide par le ministre des Finances, au probl�me concernant l�application de l�IRG � des milliers de retrait�s dont les montants des pensions d�passent 20 000 DA ; l�octroi annuellement d�une revalorisation dont le taux doit �tre significatif et cons�quent pour les pensions et allocations de retraite, au regard de la d�gradation du niveau de vie des retrait�s ; l�imp�rative r�gularisation de la situation des retraites liquid�es entre 1983 et ao�t 1996, en proc�dant � l�actualisation des salaires qui ont servi de base � leur calcul, et ce, conform�ment � la l�gislation en vigueur. Cette r�gularisation doit s�effectuer selon l�instruction de la tutelle de la S�curit� sociale portant sur les m�canismes pr�vus par l�article 43 de la loi 83-12, modifi�e et compl�t�e, en faisant r�f�rence � la circulaire du 10 novembre 1991 dans son chapitre relatif aux modalit�s de revalorisation. En outre, et � court terme, les d�l�gu�s au 5e congr�s de la FNTR r�clament l�actualisation de toutes les pensions de retraite, � chaque augmentation du SNMG ; le rel�vement du montant minimum des pensions qui est de 75% du SNMG pour le porter au montant du SNMG ; l�octroi, avec effet r�troactif, de la majoration pour conjoint � charge, � tout retrait� titulaire du montant minimum de pension. Ni l�article 17 ni aucun autre article de la loi 83-12 n�interdit l�octroi de cette majoration � une pension b�n�ficiaire d�un compl�ment diff�rentiel, d�autant plus que cet avantage p�cuniaire est une indemnit� � caract�re familial, non concern� par l�article 16, qui d�finit le compl�ment diff�rentiel comme �tant la diff�rence entre les avantages r�sultant des ann�es valid�es au titre de la retraite et le montant minimum. Cette lecture est �tay�e par l�article 15 de la m�me loi qui pr�voit cette majoration sans aucune restriction et ind�pendamment du montant de la pension ; le rel�vement du montant minimum de l�allocation de retraite de 3 500 DA dont b�n�ficient actuellement la cat�gorie de travailleurs dont le nombre d�ann�es cotis�es est inf�rieur � 15 ans, � un montant minimum repr�sentant 30% du SNMG ; le rel�vement de la majoration pour conjoint � charge � 1 731 DA pour les retrait�s dont les pensions ont �t� liquid�es � compter de janvier 2000, et le retour de nouveau � l�ancien article 15 de la loi 83-12 qui fixait, dans sa version originelle, un montant repr�sentant 600 fois le salaire horaire du SNMG ; le rel�vement des montants des faibles pensions de retraite proportionnelle et sans condition d��ge pour les aligner � 10 000 DA, comme pr�vu par la loi de finances compl�mentaire pour 2006, suite aux d�cisions historiques du pr�sident de la R�publique du mois de juin 2006 ; la g�n�ralisation du �tiers payant� � tous les actes m�dicaux, � l�instar des m�decins et pharmaciens, � savoir les chirurgiens dentistes, les radiologues et laboratoires d�analyses m�dicales, ainsi que la disponibilit� de m�dicaments g�n�riques, moins cher, afin d��viter � l�assur� un surco�t suppl�mentaire par rapport au tarif de la S�curit� sociale. De plus, il est demand� la suppression du contr�le m�dical pour tous les retrait�s �g�s de plus de 65 ans et ceux affect�s de maladies chroniques, ainsi que leur prise en charge totale par la Cnas pour les cures thermales. En outre, il y a lieu d��largir l�utilisation de la carte Chifa � tout le territoire national ; la c�l�bration de la journ�e du 29 juin, journ�e mondiale de la vieillesse et la r�alisation par la CNR de maisons de retrait�s. Les d�l�gu�s au 5e congr�s de la FNTR demandent � la future commission ex�cutive f�d�rale d�entreprendre toutes les d�marches l�gales pr�vues par la loi pour faire aboutir ces revendications, en privil�giant le dialogue et la concertation. Enfin, les d�l�gu�s lancent un appel pressant � tous les travailleurs retrait�s qui n�ont pas encore rejoint les centaines de milliers d�adh�rents � venir grossir les rangs de leur instance f�d�rale pour lui donner encore plus de poids et de force dans sa lutte pour la d�fense des droits des retrait�s et la p�rennit� de leurs caisses sociales.