Les dernières assises du IVe congrès de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l'UGTA, ont exprimé des inquiétudes sur le devenir de la sécurité sociale, en particulier celui du système de retraite en Algérie. Dans sa résolution générale, dont une copie est parvenue à la rédaction, le congrès rappelle les engagements de l'Etat à “garantir l'équilibre financier du système et en assurer la pérennité” et à promouvoir le système de sécurité sociale “sur la base de l'unification des régimes et de l'uniformisation des avantages pour tous les travailleurs”, quel que soit le secteur d'activité auquel les salariés appartiennent. Il constate une contradiction entre “la dégradation du pouvoir d'achat” des pensions et des salaires, d'une part, et “l'embellie financière sans précédent”, d'autre part. La sonnette d'alarme est tirée sur la menace qui pèse aujourd'hui sur “la pérennisation” de tout le système de protection sociale, une menace qui proviendrait de “cette politique antiéconomique, antisociale, antidémocratique et dénuée de tout humanisme”. La signature récente, par le ministre du Travail, de l'arrêté sur la revalorisation des pensions est bien accueillie par la fédération des retraités, qui compte plus de 242 000 adhérents. Mais pas au point de réduire le cahier de ses revendications. La FNTR maintient, en effet, sa demande d'harmonisation et de relèvement général de la majoration pour conjoint à charge. Elle exige, par ailleurs, “la suppression de la condition de ressource” aux titulaires d'une pension militaire et d'une pension servie par la CNR, ainsi que le financement pour couvrir, notamment les pertes subies par la CNR. Parmi les autres requêtes, figurent surtout la constitution d'un fonds de réserve de retraite “indispensable pour la pérennisation du système national de retraite” et la fixation du montant minimum de pension à 100% du SNMG au lieu de 75% actuellement. La fédération revendique aussi la réduction de la condition du bénéfice de la pension de retraite de 15 années à 5 années, l'élargissement du système du tiers payant à “tous les retraités sans exception”, et l'application du décret du 15 mai 1982 permettant aux retraités et à leurs familles de bénéficier des œuvres sociales, au même titre que les travailleurs en activité. Le IVe congrès de la FNTR s'est démarqué de la démarche syndicale de la Centrale syndicale. Il revendique une UGTA “indépendante, démocratique et de masse”, qui doit se battre pour “la défense intransigeante” des droits légitimes des travailleurs et des retraités. Il appelle la direction nationale à “rénover ses méthodes et ses pratiques”. Il appelle le secrétariat national à programmer “dans les meilleurs délais” le XIe Congrès national de l'UGTA, en recommandant que celui-ci soit placé sous “le signe de la résistance et de la lutte contre le néo-libéralisme”. H. Ameyar