L�h�pital de Ferdjioua n�a cess� de faire parler de lui ces derniers temps. Des scandales � r�p�tition d�nonc�s par des citoyens �victimes de bavures aux cons�quences douloureuses�, r�v�l�s � l�opinion publique � travers des manchettes de la presse �crite, mais bizarrement dans un silence �trange et inqui�tant de la part de l�administration concern�e qui n�a daign� r�agir que suite � un 3e �scandale� dont les retentissements ont largement d�bord� les contours de la ville. Qu�en est-il exactement ? Une m�re de famille a, semble-t-il, failli tr�passer en mettant seule au monde, chez elle et� devant ses autres petits enfants, son b�b�. La sc�ne s�est pass�e � 6 heures du matin, alors que le mari est, para�t-il, sorti pour ramener le gyn�cologue pour assister sa femme qui �tait sur le point d�accoucher. Seulement, une question se pose et s�impose d�elle m�me : pourquoi ne l�a-t-il pas �vacu� � la maternit� au lieu d�aller chercher le m�decin ? C�est que quelques heures auparavant (entre 1h et 3h du matin) la femme �tait au service de maternit� de l�h�pital et la sage-femme qui l�a consult�e lui a refus� l�admission pour la simple raison que la patiente ne pr�sentait aucun singe pr�curseur d�accouchement. Contrairement au mari qui, lui para�t-il, �tait persuad� que sa femme allait accoucher dans les quelques heures qui vont suivre et c�est pourquoi il avait tant insist� pour qu�elle soit admise en urgence. Mais devant le niet cat�gorique de la sage-femme qui lui aurait r�torqu� que la maternit� n�est pas un h�tel, le couple, r�sign�, a d� regagner le domicile conjugal vers 3 heures du matin, non sans �corcher au passage le personnel de service. Plus encore apr�s l�accouchement de sa femme, le mari est revenu � la charge pour faire un v�ritable speech � l�endroit des responsables de l�h�pital et du service concern�, t�moigne le directeur du secteur sanitaire de Ferdjioua. Dans sa plainte d�pos�e aupr�s du procureur de la R�publique, M. Aziz Tikoudane, puisque c�est de lui qu�il s�agit, accuse appuy� de deux certificats m�dicaux d�livr�s par le gyn�cologue traitant et un m�decin g�n�raliste, femme voisine du rez-de-chauss�e (c��tait d�ailleurs elle qui a coup� le cordon ombilical et proc�d� aux premiers geste post-natals), il accuse donc, d�irresponsabilit� et de non-assistance � personne en danger le personne du service de maternit� qui a fait encourir � sa femme un danger r�el de mort. Et ce n�est que quelques jours (une quinzaine), apr�s l��clatement de ce scandale, que l�administration concern�e d�cide enfin de r�agir pour riposter. Ainsi, une conf�rence de presse a �t� provoqu�e, le mercredi 7 d�cembre en fin d�apr�s-midi, au si�ge de la DSP de Mila, regroupant autour de la directrice de wilaya, le directeur du secteur sanitaire de Ferdjioua, la gyn�cologue responsable du service maternit� dudit h�pital, le m�decin-chef de l�h�pital et l�adjointe de la DSP. Ces responsables sont revenus en d�tail, preuves � l�appui, que leur service n�est en rien incriminable puisqu�il n�a fait que ce qu�il devrait faire dans ce cas de figure. �Effectivement la patiente en question s�est pr�sent�e accompagn�e de son mari au service maternit� � l�h�pital de Ferdjoua, � 1 heure du matin�, registre des consultations faisant foi, apr�s avoir subie la consultation d�usage relative � ce genre de situation, la sage-femme de service a constat� que la malade ne pr�sentait aucun signe d�accouchement et que par cons�quent son admission n��tait d�aucune utilit�, d�autant plus que le couple habite � moins de 10 minutes de cette structure, chose que le mari a violemment contest�, pr�textant que sa femme devait accoucher avant 7 heures du matin et qu�il en est persuad�, en plus qu�il �tait dans l�impossibilit� � cette heure-ci (3 heures du matin) de trouver un quelconque v�hicule pour la ramener chez elle, chose qui n�est pas du tout du ressort de l�h�pital, estime la DSP qui persiste et signe que les ambulances de service ne sont en aucun cas habilit�es � intervenir dans ce genre de situation.� Ces responsables d�signent du doigt, sans pouvoir apporter de preuve formelle, le gyn�cologue traitant, d�avoir fait la veille un geste m�dical probablement le �d�collement� pour provoquer l�accouchement sans pour autant le signifier aux concern�s, encore moins au service maternit�, puisque la patiente n��tait m�me pas en possession d�une lettre d�orientation. �Pourquoi ce gyn�cologue insistait-il tant aupr�s du mari de la femme pour qu�elle soit admise � la maternit� la soir�e m�me ? Pourquoi �tait-il cat�gorique (cela s�est confirm� � travers la r�action et les pronostics du conjoint) que la femme allait accoucher dans les quelques heures qui allaient suivre alors qu�aucun signe et aucune urgence n��taient signal�s ?�, s�interrogeaient la gyn�cologue et le m�decin-chef de l�h�pital. En tout �tat de cause, l�affaire est entre les mains de la justice puisque les deux parties ont d�pos� une plainte aupr�s du procureur de la R�publique, l�une d�non�ant �l�irresponsabilit�, le manquement au devoir et le mauvais traitement que leur a r�serv� le personnel d�un service public, en l�occurrence celui de la maternit� de l�h�pital de Ferdjoua�. L�autre pour �agression verbale et tentative d�agression physique � l�encontre d�un personnel dans l�exercice de ses fonctions�. Deux autres �scandales� qui auraient survenus dans cette m�me structure sanitaire et dont des quotidiens nationaux ont fait � temps l��cho ont �t� �galement soulev�s dans ce point de presse, pour ce qui est de l�homme de 40 ans, r�pondant aux initiales S. M. T. qui a �t� percut� par une voiture le 5 octobre dernier, admis aux urgences, il avait s�journ� une semaine durant, contrairement � la r�glementation interne, en vigueur qui stipule qu�un malade admis dans ce service ne peut en aucun cas d�passer les 24 heures. Une semaine donc � ne recevoir que des soins superficiels, alors qu�apparemment, certains se sont prononc�s sur un traumatisme cr�nien. Transf�r� � Chelghoum- La�d pour y subir un bilan le 12 octobre, l�homme, entre-temps, d�c�de. Sa famille a d�pos� une plainte. Pour ce cas de figure, le m�decin-chef de l�h�pital de Ferdjoua soutient que le d�funt �tait un rejet familial et qu�aucun membre de sa famille ne s�est pr�sent� � l�h�pital pour le r�cup�rer, d�o� son s�jour d�une semaine dans ce service. Pour ce qui est de la cause du d�c�s, le m�decin-chef r�fute la cause avanc�e qui n�a jamais �t� prouv�e, et avanc� des ant�c�dents d�accidents cardio-vasculaires que la victime a eu � subir auparavant d�o� sa parapl�gie partielle pour ce qui est du harc�lement sexuel qui aurait survenu le 2 avril dernier contre une patiente qui venait de subir une intervention chirurgical suite � une fausse couche, les responsables de l�administration sanitaire qui disent avoir effectu� leur propre enqu�te ont, selon leurs dires, pris les mesures et les d�cisions qui s�imposent. L�affaire est toujours entre les mains de la justice, puisque condamn� dans un premier temps par le tribunal de Ferdjoua, l�accus� a introduit un recours en cassation au niveau de la cour de Constantine qui �l�aurait acquitt�, selon la d�claration du mari de la victime, qui se dit �d�cid� � poursuivre son combat jusqu�au r�tablissement de ses droits�. Qui a tort ? Qui a raison ? Telle est malheureusement notre triste r�alit� qui chavire et sombre de plus en plus dans l�irrespect de la valeur et de la dignit� humaine, dans le je-m�en-foutisme et la d�consid�ration de l�autre, bref, dans l�inhumain et l�irrationnel, dans l�individualisme et l��gocentrisme, mais o� allons-nous comme �a et jusqu�� quand ?