Les cours du brut reculaient, hier vendredi, sur les march�s internationaux suite � la ma�trise de l�incendie qui s��tait d�clar� mardi sur un ol�oduc de la compagnie anglo-n�erlandaise Shell au Nigeria et aux pr�visions de temp�ratures plus douces aux Etats-Unis. A Londres, sur l�Intercontinental Exchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord prenait 19 cents � 56,36 dollars sur l��ch�ance de f�vrier. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de light sweet crude pour livraison en f�vrier baissait de 27 cents � 58,01 dollars lors des �changes �lectroniques de la matin�e. Des cours qui avaient augment� la veille jeudi, � Londres, sur l�ICE, le baril de Brent prenant 39 cents � 57,11 dollars sur l��ch�ance de f�vrier et sur le NYMEX, le baril de light sweet crude pour livraison en f�vrier progressant de 14 cents � 58,70 dollars. L�incendie provoqu� mardi par l�explosion d�un ol�oduc du g�ant p�trolier Shell dans le Delta du Niger au sud du Nigeria, et qui a fait au moins huit morts, a �t� ma�tris� et les r�parations �taient en cours vendredi, selon la compagnie n�erlandaise qui esp�re reprendre bient�t les chargements de brut � partir du terminal p�trolier de Bonny, le plus important de la r�gion. Shell, qui est le premier producteur et exportateur de brut implant� au Nigeria avec environ 900 000 barils par jour sur une production nationale quotidienne de 2,5 millions de barils, a d�, pour contr�ler l'incendie, fermer trois de ses stations de pompage dans la r�gion et le terminal p�trolier de Bonny, principal terminal de la zone du Delta du Niger (sud). Avec une production de brut amput�e de 180 000 barils par jour au Nigeria depuis l'explosion, Shell s'�tait d�clar�e jeudi en situation de �force majeure�, c'est-�-dire dans l'incapacit� d'honorer la totalit� de ses livraisons. Ces commandes s'�l�vent � au moins 300 000 barils par jour, selon des analystes d'une maison de courtage, qui soulignent que le brut nig�rian, l�ger et � tr�s faible teneur en soufre, est �la meilleure qualit� de brut au monde�. A rappeler que le Nigeria est le premier producteur de p�trole brut d'Afrique avec 2,5 millions de barils par jour (mb/j). Ce faisant, d�apr�s les analystes, les cours r�agissaient toutefois davantage aux pr�visions m�t�orologiques, qui continuent de tabler sur un hiver plus doux que ces derni�res ann�es aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut. En effet, les stocks p�troliers am�ricains sont � un niveau bien sup�rieur � celui de l'an dernier � la m�me �poque, ce qui place le march� dans une situation relativement confortable. Mais la demande p�troli�re reste extr�mement robuste en Chine et aux Etats-Unis et la demande p�troli�re am�ricaine a ainsi d�pass� 22 mb/j pour la premi�re fois la semaine derni�re. La production OPEP r�duite en 2006 si� Cela �tant, le quota de production du Nigeria, fix� par l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep), ne sera pas affect� par cet incendie qui a ravag� les ol�oducs de Shell. Cet incendie �n�affectera pas notre quota de l�Opep. Nous remplirons notre quota officiel sans difficult�, avait d�clar� jeudi le vice-ministre du P�trole nig�rian, Edmund Daukoru. L�Opep, compte r�duire sa production au deuxi�me trimestre de l�ann�e prochaine si la demande et les prix du brut baissent, selon le pr�sident de cette organisation, Cheikh Ahmed Al-Fahd Al-Sabah. S�exprimant � l�occasion d�une premi�re visite en Chine, le pr�sident de l�Opep a estim� que �nous devrions r�duire notre production (...) au deuxi�me trimestre de 2006 en cas de recul de la demande mondiale apr�s l'hiver dans l'h�misph�re nord, o� sont concentr�s les principaux pays industrialis�s, et de baisse en cons�quence des prix du baril�. Il avait rappel� que l�Opep avait eu dans le pass� pour habitude de r�duire sa production apr�s l�hiver mais ne l'avait pas fait ces trois derni�res ann�es en raison d'une forte demande de la Chine et de l'Inde. A propos de sa prochaine r�union minist�rielle qui doit se tenir le 31 janvier � Vienne, Cheikh Ahmed Al- Fahd Al-Sabah a soulign� que l�Opep devrait examiner �la situation nouvelle du march� avant de prendre une d�cision.