Au 32e jour de gr�ve au niveau de l�unit� de canalisation p�le TC2 de Bechloul, affili�e � l�entreprise Cosider, les choses semblent plut�t s�enliser surtout apr�s les derniers d�veloppements qu�a connus cette affaire. En effet, les travailleurs, qui avaient entam� une gr�ve illimit�e depuis le 19 novembre dernier, se retrouvent aujourd�hui tous frapp�s d�une d�cision de justice d�clarant la gr�ve ill�gale et sa poursuite pourrait entra�ner dans les prochains jours leur sanction allant jusqu�au licenciement collectif. C�est du moins ce que l�on a per�u mercredi dernier lors de notre d�placement au si�ge de cette unit�, situ�e en contrebas du barrage Tilesdit, l� o� sera implant�e la station de traitement des eaux, dont les transferts sont justement confi�s � l�entreprise Cosider qui emploie actuellement 301 travailleurs. Sur place, et tandis que le directeur de cette unit�, nous dit-on, �tait occup� avec un capitaine de la gendarmerie, nous avons pris connaissance du verdict affich� le matin par l�huissier de justice sur l�affaire de la gr�ve qui a �t� port�e en justice par la direction de l�unit�. Cette affaire, rappelons-le, a �t� jug�e en premi�re instance au niveau du tribunal de Bouira le 5 d�cembre dernier mais le verdict ayant �t� en faveur des travailleurs, la direction a fait appel et l�affaire qui a �t� jug�e le 19 d�cembre dernier a finalement tranch� en faveur de la direction et la r�vocation de six travailleurs pr�sent�s comme les meneurs de cette gr�ve. Aussi, dans le verdict final, outre la d�cision de licenciement de ces six travailleurs, on y lit plusieurs griefs retenus contre les gr�vistes, notamment le d�laissement du mat�riel roulant dont le co�t global s��l�verait � plus de 460 milliards de centimes, la centaine de tonnes de ciment qui co�te plus de 50 millions de centimes et qui risque de se perdre � cause du climat d�un jour � l�autre, des griefs pr�sent�s entre autres par la direction pour justifier l�urgence de reprendre le travail et de surseoir � cette gr�ve. Cependant du c�t� des travailleurs, ceux que nous avons rencontr�s sur place nous parlent beaucoup de probl�mes rencontr�s dans le travail, essentiellement celui du traitement qui leur a �t� inflig� par la direction de l�unit�. Ainsi, plusieurs t�moignages parlent du travail en continu, notamment pour le b�ton pendant 24, voire 48 heures, et tous ceux qui refuseraient d�ob�ir sont syst�matiquement licenci�s. Les travailleurs nous citent le cas de H. A. K. qui a �t� licenci� pour avoir refus� d�effectuer des heures suppl�mentaires, le cas de G. M., licenci� par le directeur qui le �soup�onnait de l�avoir insult�, parce qu��il avait parl� � ses camarades en kabyle�, le deux poids, deux mesures constat� quotidiennement par les travailleurs locaux qui travaillent avec leurs camarades venus des autres wilayas au m�me comme le b�ton mais qui se voient au d�jeuner trait�s diff�remment avec un repas am�lior� au niveau du restaurant de l�unit� pour les uns et de la galette, des piments et de l�huile pour les autres : les travailleurs locaux et sans aucune compensation. D�autres traitements discriminatoires nous ont �t� relat�s comme �la promotion de simples ouvriers venus des autres wilayas au d�triment des ouvriers qualifi�s locaux�. Par ailleurs et concernant les camions qui risquent la d�t�rioration, les travailleurs rencontr�s sur place nous ont fait savoir que tous les chauffeurs ont �t� autoris�s par leur pairs et d�s le premier jour de la gr�ve � faire d�marrer leur camion chaque matin afin de les maintenir en bon �tat, alors que pour le ciment, les travailleurs nous diront : �Pour �viter sa perte, les responsables de Cosider n�ont qu�� ouvrir les portes du dialogue et r�pondre favorablement � leurs dol�ances.� Et au sujet du dialogue, apr�s la mise � l�index de six travailleurs qui �taient d�l�gu�s par leurs pairs et leur licenciement par la direction, jeudi, l�huissier de justice qui �tait sur place avait demand� � rencontrer de nouveaux repr�sentants mais les travailleurs ont refus� de d�l�guer qui que ce soit, mais se disent tous des repr�sentants, c�est-�-dire les 165 travailleurs locaux. Rappelons que le verdict de la justice faisait �tat du droit de la direction de demander l�intervention de la force publique pour d�gager les gr�vistes qui se rassemblent quotidiennement devant le portail de l�unit� emp�chant les autres travailleurs, ceux venus des autres wilayas, qui sont h�berg�s et nourris � l�int�rieur et qui ne se sentent pas concern�s par cette gr�ve, de travailler normalement. Les 165 travailleurs persistent et signent en demandant avec insistance la pr�sence du DG de Cosider afin de lui relater leurs probl�mes et toutes les injustices que fait perdurer les responsables locaux de l�unit�, tout comme ils restent solidaires de leurs camarades licenci�s et pour lesquels ils demandent la r�int�gration imm�diate. Notons que nous avons attendu longtemps pour voir le directeur, mais celui-ci, apr�s avoir lib�r� le capitaine de gendarmerie, a ensuite re�u un responsable de la police, tous deux se dirig�rent vers le restaurant pour d�jeuner. La m�me salle o� prenaient aussi leur d�jeuner les travailleurs venus des autres wilayas. ` Pendant ce temps, les gr�vistes se sont ru�s vers le fourgon qui venait de leur apporter le d�jeuner : des baguettes de pain, pour ne pas dire des quignons sans plus. Y. Y. L�APC de Taguedit bloqu�e Six �lus sur neuf que compte l�APC de Taguedit, situ�e � 70 km au sud de Bouira, viennent de saisir pour la troisi�me fois le wali l�informant de leur d�cision de bloquer d�finitivement les travaux de l�APC jusqu�au d�part de l�actuel P/APC d�ob�dience FLN, accus�, selon eux, de �gestion personnelle et de d�cisions unilat�rales, surtout concernant l�octroi des march�s publics�. Pour rappel, les six �lus, deux MSP et un FLN, un RND, un FNA et un MEN avaient d�j� boycott� les travaux de l�assembl�e en date du 25 mai dernier, puis ceux du 22 octobre dernier. Interrog�s sur le fait qu�ils n�aient pas opt� pour le retrait de confiance, l�un des �lus a r�pondu : �Beaucoup d�APC ont v�cu les situations de retrait de confiance mais jusqu�� pr�sent, le wali n�a pas pris de d�cision ferme � leur encontre. Je cite l�exemple le plus frappant, celui de l�APC de Taghzout dont le retrait de confiance a �t� consomm� depuis plus d�une ann�e, mais jusqu�� pr�sent le wali n�a pas tranch�. Aussi, et dans le cas de la commune de Taguedit, les six �lus contestataires, esp�rent- ils voir le wali user des pr�rogatives que lui conf�re la loi pour proc�der � la dissolution de l�APC si celle-ci est bloqu�e, en installant un administrateur. Pour rappel, le wali de Bouira avait d�j� proc�d� � la dissolution de l�APC de Sour El-Ghozlane en installant un administrateur en la personne du SG de la da�ra. Y. Y.
Cr�ation de l�association des �lus RCD Les diff�rents �lus RCD issus des derni�res �lections partielles du 24 octobre dernier se sont retrouv�s jeudi � El-Esnam, 10 km � l�est de Bouira, en vue de cr�er une association des �lus de la wilaya de Bouira. Cette r�union � laquelle avaient assist� �galement les pr�sidents des conseils communaux de la wilaya, le pr�sident et les membres du BR ainsi que les directeurs de campagne des derni�res �lections, a �t� l�occasion pour les �lus pr�sents de d�battre d�un certain nombre de points, notamment la n�cessit� de conjuguer les efforts et de s��changer les exp�riences. Aussi, et tenant compte des diff�rentes interventions, il a �t� d�cid� au terme de cette rencontre la cr�ation d�un bureau d��tudes compos� de plusieurs experts de diff�rents secteurs qui sera charg� de conseiller et d�orienter les �lus dans leur travail quotidien afin de d�fendre les int�r�ts du citoyen et arracher les projets selon les besoins des r�gions. En outre, les pr�sents, avant d��lire le pr�sident de l�association des �lus de la wilaya de Bouira, ont d�sign� M. Mohamed Allouche pour les repr�senter au sein de la f�d�ration des �lus locaux du RCD dont les assises �taient pr�vues vendredi. Les pr�sents ont �lu � l�unanimit� le P/APC d�El-Esnam, M. Hellal Ahmed, pr�sident de l�association des �lus RCD de la wilaya de Bouira. Pour rappel, le RCD, qui avait particip� au niveau des six communes concern�es par les �lections partielles, avait gagn� dans deux communes, M�chedallah, quatre si�ges et El-Esnam, trois si�ges alors que dans les quatre autres, il avait gagn� deux si�ges � Aghbalou et Saharidj, et un si�ge au niveau des communes d�Ath-Mansour et Ahnif, soit au total 13 �lus sur les 52 qui �taient � pourvoir.