L'administration de l'entreprise menace de recourir à la justiceLe litige, opposant les travailleurs de l'entreprise de transport d'Oran, ETO, et l'administration, a de nouveau éclaté, vu que cette dernière n'a fait aucun effort pour répondre aux revendications des travailleurs, celle du départ du DRH et du directeur technique. Les bus ETO ont donc, encore une fois, gelé leur activité, et ce, après un préavis de grève, déposé le 5 septembre par la section syndicale de l'entreprise. Les travailleurs ont décidé de reprendre leur mouvement de protestation, après une grève de deux jours, déclenchée les 29 et 30 août derniers, puis gelée, suite aux promesses faites par la direction de régler le problème. Or, cette dernière n'a pris aucune mesure pour résoudre le problème ou bien d'essayer de trouver un compromis et selon le représentant des travailleurs, M. Chenafa, «Nous avons déposé un préavis de grève, le 5 septembre, dans tous les services concernés et la direction avait un délai de 8 jours pour répondre à nos revendications dont les plus importantes sont le départ du directeur technique et celui des ressources humaines. Mais rien n'a été fait. Pire encore, la direction n'a fait aucun effort pour apaiser le climat tendu qui règne au sein de cette entreprise.» Concernant les œuvres sociales, le syndicat souligne que depuis le renouvellement de la section syndicale au mois d'août, la passation des consignes n'a toujours pas encore été effectuée. Et à cet effet, le syndicat compte déposer plainte auprès de la justice pour la récupération du cachet. A ce sujet, le directeur de l'entreprise ETO, déclarera que cette seconde grève entamée par les travailleurs est illégale, partant du fait que son annonce n'a pas été déposée selon les procédures légales nécessaires. Notre interlocuteur indiquera à cet effet: «La première grève entamée par les travailleurs, était illégale et malgré cela, nous avons essayé d'ouvrir les portes aux discussions, d'une manière amicale, entre l'administration et les travailleurs, à propos du litige les opposant. Concernant le licenciement des travailleurs, cela reste une affaire, propre à l'administration et sa gestion, les travailleurs n'ayant pas le droit de s'immiscer. En ce qui concerne l'octroi des indemnités, liées aux heures supplémentaires, elles ne pourront s'appliquer qu'en vertu de la loi intérieure de l'entreprise.» Au sujet des efforts consentis par l'administration pour résoudre ce litige, durant l'ultimatum des 8 jours, donné par les travailleurs, le directeur de l'entreprise tiendra à préciser: «Avant-hier, nous avons prévenu la section syndicale de la tenue d'une réunion avec les travailleurs, dimanche prochain, et ce pour trouver une solution définitive à ce conflit. De ce fait, si les travailleurs poursuivent leur grève illégale, on aura alors recours aux procédures habituellement usitées dans ce genre de cas et ce, conformément à l'article n°02_90.» Et pour conclure, notre interlocuteur indiquera que l'entreprise se verra dans l'obligation de recourir à la justice, dans le cas où les discussions avec les travailleurs n'aboutissent pas. Pour rappel, les travailleurs ont décidé de suspendre la grève, déclenchée au mois d'août, avec comme condition, la réintégration des 46 travailleurs, renvoyés de leurs postes, ainsi que le départ du directeur technique et celui des ressources humaines de l'entreprise. Alors que le conflit, opposant les travailleurs de l'ETO à leur administration, semble se trouver devant une impasse et les citoyens d'Oran se retrouvent ainsi pris entre le marteau et l'enclume, surtout ceux résidant dans les régions Est de la ville. Sachant que l'entreprise ETO assure quotidiennement le transport de 60.000 passagers en moyenne dont 24.000, pour les lignes 11 et B. Cette grève arrive au mauvais moment, vu qu'elle coïncide avec la rentrée scolaire, une donnée qui pénalise les citoyens et surtout l'entreprise, vu que cette dernière a perdu, lors des 2 journées de protestation du mois d'août écoulé, plus de 180 millions de centimes de sa recette. La direction du Transport a indiqué de la bouche de son directeur que ce conflit ne la concernait pas et qu'il fallait voir avec le directeur de l'ETO, le premier concerné par cette affaire.