Situ�e � 8 km du chef-lieu de la wilaya, la commune de B�ni-Mester, � l�instar de beaucoup d�autres, reste marginalis�e. Elle n�a visiblement b�n�fici� d�aucun investissement lui permettant de sortir de l�isolement. D�une superficie de 8 600 ha, B�ni-Mester compte plus de 20 000 habitants, r�partis � travers une dizaine de villages et de hameaux. Flanqu�e dans une zone montagneuse, au relief tr�s accident�, cette commune ne poss�de, ni infrastructures de base ni zones d�activit�. Autant dire que beaucoup de choses resteront � faire pour cette population et c�est ce qui inqui�te le plus M. Omar Boukhiar, le pr�sident de l�APC. En mati�re de logements et dans le programme de soutien � l�habitat rural, 167 logements, qui vont �tre lanc�s incessamment seront probablement r�alis�s au cours du 1er trimestre 2006. Toutefois, le maire et ses principaux collaborateurs que nous avons rencontr�s au si�ge de l�APC �mettent des r�serves sur la faisabilit� et la r�alisation de certains projets qui sont souvent retard�s � cause des entraves bureaucratiques. Le premier responsable de cette commune dira, sans d�tour que : �l�administration de tutelle ne tient pas compte des propositions et des priorit�s arr�t�es par le conseil communal et approuv�es par la soci�t� civile. D�ailleurs, cette situation perdure depuis 2002�. Concernant le village de Ouled-Benziane, dont certains veulent en faire une priorit�, M. Boukhiar nous dit que ce village a d�j� b�n�fici� de 20 logements d�un montant de 1 milliard, et ce, suite aux inondations. Le secteur de l��ducation dispose de 12 �coles dans le primaire o� sont inscrits 2 400 �l�ves, 1 CEM de plus de 1 000 �l�ves et 1 lyc�e de 303 places. Si le probl�me ne se pose pas au niveau de l�infrastructure, le transport scolaire par cons�quent est inexistant. Dispers�s sur un rayon de 5 km, les enfants scolaris�s restent otages de certains transporteurs. Nous apprenons par ailleurs que sur ce tron�on routier emprunt� souvent par les trabendistes, on a enregistr� 4 accidents, dont furent victimes des enfants, qui parfois, � d�faut d��tre transport�s, se risquent � l�autostop. Parfois, les choses sont plus graves, les jeunes filles lyc�ennes sont oblig�es de traverser des pistes foresti�res et se font parfois agresser. A une certaine �poque, le train de banlieue rendait de fiers services avec ses deux arr�ts de A�n-Douz et de B�ni- Mester. Or, depuis fort longtemps, le train de voyageurs ne traverse plus cette r�gion, � l�exception du train de marchandises : poursuivant son chemin vers Maghnia. On se pose la question, � quand le retour de ce train de banlieue ? Sur le volet agricole, on recense 700 fellahs pour une superficie de 4 000 ha cultivables. Cette frange de la population qui fait vivre toute la commune n�a b�n�fici� d�aucun soutien et l�activit� agricole, reste d�pendante des moyens d�irrigation qui font d�faut. Pourtant une solution existe. Selon les �lus de cette commune, il suffit d�un piquage sur la conduite qui alimente Mansourah pour r�gler d�finitivement le probl�me des fellahs et des citoyens en m�me temps. Dans le secteur hydraulique, un �lu nous fait remarquer que le projet de la construction du barrage en 2001 a �t� abandonn� faute de cr�dits. La protection sanitaire souffre aussi de beaucoup d�insuffisances, avec 7 centres de soins et un centre de sant� il existe aussi une polyclinique, mais qui ne dispose d�aucun �quipement et le m�decin ne vient qu�une fois par semaine, chose intol�rable pour cette population livr�e � elle-m�me en cas de difficult�. A la fin de l�entretien que nous avons eu avec les responsables de cette commune, il para�t clairement que sans l�intervention du wali de Tlemcen, les �lus de B�ni-Mester ne peuvent aller de l�avant et r�pondre aux besoins des citoyens qui attendent beaucoup du programme pr�sidentiel 2004-2009, car, selon ces m�mes responsables, B�ni- Mester n�a b�n�fici� d�aucun projet du plan triennal.