Lors de sa visite dans la wilaya d�Oum El-Bouaghi, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a annonc� l�instauration officielle d�un festival annuel d�A�ssa El Djermouni. Cette initiative louable m�rite toutes les consid�rations, du fait qu�elle s�inscrit dans le cadre large de la conservation du patrimoine culturel et artistique de la r�gion des Aur�s. Ainsi, A�ssa El Djermouni sera � l�affiche une fois par an pour faire entendre sa voix, lui qui a quitt� ce bas monde il y a pr�s de soixante ans. Ce qui est extraordinaire en A�ssa El Djermouni, c�est que tout analphab�te qu�il �tait, il a magistralement r�ussi le pari de devenir c�l�bre en composant et en chantant de merveilleuses m�lodies berb�res aussi poignantes les unes que les autres. Natif de la petite localit� de M�toussa dans les environs d�Oum El Bouaghi-ville, dans l�Est alg�rien en 1886, A�ssa El Djermouni a �t� l�un des premiers chanteurs africains � avoir �volu� � l�Olympia de Paris d�s 1937. Il a sillonn� toute sa vie le Maghreb et a �gay� des tribus enti�res gr�ce � son exceptionnel r�pertoire qu�exploite continuellement les nouvelles g�n�rations d�artistes vers�es dans la chanson chaouie moderne. A�ssa El Djermouni est mort en 1945, terrass� par le typhus. Il est enterr� � A�n Be�da, o� il a v�cu et cr�� la majorit� des superbes �uvres qui ont fait sa c�l�brit�. R�cemment, un timbre � son effigie a �t� �mis, ce qui implique, d�une mani�re ou d�une autre, qu�il est per�u comme �tant un des incontournables rep�res artistiques du pays.