Du paysage culturel rayonnant connu dans toute la r�gion de Ma�tkas, il ne reste rien ou presque. Le mouvement associatif qui �gayait la vie socioculturelle � travers moult activit�s de diverses natures s�est estomp� peu � peu, sombrant et pliant l��chine sous le poids des contraintes financi�res et autres. De la soixantaine d�associations �closes de l�euphorie des ann�es de �vogue culturelle�, apr�s octobre 1988, il n�en reste que quelquesunes qui manifestent timidement leur existence � l�occasion de quelques dates comm�moratives. La salle de cin�ma Nedjma qui faisait office de p�le d�attraction pour les cin�philes et pour toute troupe artistique ou th��trale en qu�te d�espace pour d��ventuelles productions est tomb�e en ruine, apr�s avoir tant attendue qu�on s�occupe d�elle. La biblioth�que communale, maintes fois promise, n�a toujours pas vu le jour. La f�te de la poterie, apr�s une �bauche d��nergie, �uvre du mouvement associatif et de la Maison de jeunes, pour s�assurer une place plus qu�honorable dans le gotha national et m�me international, est subitement interrompue lors des �v�nements du Printemps noir pour ne plus r�appara�tre, malgr� les d�clarations insistantes de bonnes intentions. En mati�re de loisirs et de distraction, les jeunes de la circonscription, et celles de toutes les r�gions limitrophes d�ailleurs, sont tout simplement jet�es en p�ture � tous les fl�aux sociaux. On imagine les frustrations tous azimuts, les ��jections� des bancs d��cole, qui sont quasi annuelles et le ch�mage combin�s � ce manque flagrant d�encadrement socioculturel et socio�ducatif qui laminent un pan entier de la population local, qui est, pourtant, largement majoritaire d�mographiquement. Les cons�quences sont faciles � deviner, on les v�rifie quotidiennement d�ailleurs, notamment � travers les chefslieux des deux communes que compte la da�ra. Heureusement que dans ce climat g�n�ral de d�g�n�rescence, la Maison de jeunes de Souk-El-Khemis, qui reste la seule institution � la limite de ses possibilit�s infrastructurelles et financi�res, tente contre vents et mar�es de parer � ce vide r�trogradant. La visite que nous avons effectu�e nous a permis de d�couvrir une infrastructure et un personnel compl�tement d�vou�s � leur vocation. Sous la f�rule de son directeur, Rachid Malek, et du staff encadreur, constitu� aussi bien de permanents et de vacataires que de simples b�n�voles, pas moins de douze activit�s permanentes sont assur�es et destin�es aussi bien aux enfants qu�aux jeunes. En plus de divers loisirs, comme le baby-foot, les jeux d��checs, le scrabble et le tennis de table, offerts aux adh�rents, l�enseignement de trois langues, le fran�ais, l�anglais et tamazight, est assur� pour une large frange de jeunes. Un atelier d�arts lyriques dispenses l�apprentissage des instruments � vent et � corde, le piano ainsi que la percussion. Deux troupes de th��tre y �lisent �galement domicile, dont l�une, Thafssouth, est op�rationnelle et a � son actif plusieurs prix. Quant aux �l�ves scolaris�s, une biblioth�que forte de quelque 2 500 ouvrages et une salle de lecture est mise � leur disposition. Pour ce cas pr�cis, nous avons appris, de la bouche de certains �l�ves trouv�s sur place, que 90% des �l�ves qui pr�parent leurs examens, le bac surtout, dans l�enceinte de cette infrastructure r�ussissent. Pour les activit�s scientifiques comme l�informatique, l�internet, la m�diath�que et les jeux �lectroniques, un probl�me de courant �lectrique a fait cesser les activit�s, �mais le probl�me est pris en charge par la DJS et sera bient�t r�solu, et les activit�s reprendront normalement dans les plus brefs d�lais�, nous a indiqu� M. Malek. Par ailleurs, un point d�informations et d�orientations g�n�rales et un point d��coute psychologique sont mis quotidiennement � la disposition aussi bien des adh�rents que des jeunes en g�n�ral. A la lumi�re de l�atmosph�re g�n�rale dans lequel baigne la jeunesse locale, cette institution est comparable � une �toile qui brille dans un ciel nuageux et t�n�breux. Bel exemple � suivre.