A l'instar des dernières années, le Ramadhan ne sera pas seulement cultuel, la culture et les loisirs y auront leur part.C'est ce que promet le programme concocté par la Direction de la culture. Mais ce qui est remarquable cette année, c'est que l'on commence à récolter les fruits de la nouvelle approche en matière de gestion de la pratique et de l'animation culturelles, une approche initiée il y a deux années par la wilaya, de façon que la région ne soit plus uniquement consommatrice de produits hors wilaya, mais également productrice en matière d'animation culturelle, de sorte que, corollairement, les jeunes et moins jeunes se valorisent à travers leur investissement dans l'action culturelle et artistique. Ainsi, la trompeuse liste d'une multitude d'associations, qui n'avaient qu'une fictive existence, a-t-elle été élaguée pour se suffire d'une poignée d'autres dont l'épanouissement était jusque-là bloqué du fait du parasitage du champ culturel par la multitude engagée plutôt au profit de l'agitation politicienne. Cependant, si les fruits enregistrés sont encore bien modestes, voire trop modestes, ils ont, aux yeux de l'observateur, davantage de prix dans la mesure où ils sont le résultat d'une dynamique annonciatrice d'un prometteur avenir culturel, pour peu que l'élan donné continue de bénéficier du soutien des pouvoirs publics. Il reste néanmoins que le scepticisme demeure de mise du fait que les APC n'ont pas contribué à la confection du programme du Ramadhan, comme si la question ne les regardait pas. La déception vient particulièrement des APC des principales villes qui ne peuvent même pas se prévaloir, comme d'autres l'ont fait, du déficit budgétaire de leurs communes. Ceci étant rapporté, comment se présente le programme de cette année ? On retiendra que les célébrations du 17 Octobre et du 1er Novembre, qui coïncident avec la période du jeûne, ont ajouté un plus. Ainsi, on annonce une malhama qui a d'ores et déjà l'avantage de ne pas être une mach'hama (traduire par occasion de se remplir les poches, selon l'expression en vogue), une épopée pour la première fois écrite et montée localement avec le potentiel artistique local, pour glorifier Novembre. Le 31 octobre, en veillée, on jugera sur pièce s'il faudra être dithyrambique ou simplement indulgent. Pour le reste et pour tout dire, la Direction de la culture table sur une partie des 300 000 DA de son budget consacrés à l'animation et une autre sur les deux millions de dinars de la Maison de la culture réservés au chapitre de l'action culturelle. Ce qui est très peu, à moins que la part promise par la wilaya se révèle généreuse pour aider la concrétisation d'un programme de 29 soirées à travers les salles réhabilitées et réaménagées, ces deux dernières années, au profit de la relance de la culture. Ainsi, l'orchestre de wilaya, composé de vétérans au riche parcours, aura à animer six soirées avec la participation de fantaisistes connus. Le même orchestre aura à accompagner nombre d'artistes, dont Abdelkader Khaldi dont la prestation est prévue pour la célébration du 17 Octobre. Les autres orchestres constitués d'amateurs à Chabat El Laham (variété), El Malah (variété et raï), Hamam Bou Hadjar (chant religieux), Terga (raï), Hassi El Ghella (raï), égaieront les scènes de leurs communes et de leurs voisines. Il y a également au programme Naïma Ababsa (le 1er novembre) et Rym Hakiki (le 10 novembre). Pour ce qui est du théâtre, il y a trois soirées. La première, le 27 octobre, avec Masrah el madina qui présentera Hama el fayek de Azzedine Mihoubi mis en scène par Adar Mohamed. La deuxième donnera lieu à une reprise de Nessin oua salatine de Alloula sous une nouvelle mouture réalisée par Ghaouti Azri. Cette production du TRO est retenue pour le 3 novembre. Quant au troisième spectacle, Le virage, monté au sein du TR Sidi Bel Abbès, c'est un monologue écrit, monté et interprété par Dine El Hanini Djahid. Enfin, les parents doivent savoir que onze spectacles sont prévus les après-midi au profit des enfants.