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PROC�S FRAN�OIS KAHN CONTRE RIVOIRE
Rivoire et Canal+ continuent leur sale guerre De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 01 - 2006

Jean-Fran�ois Kahn, directeur de l�hebdomadaire Marianne , a saisi ce proc�s que lui intentaient les tenants du �qui-tue-qui� pour d�clarer : �Les journalistes alg�riens sont l�honneur de tous les journalistes.�
La 17e Chambre du tribunal de Paris a abrit�, mardi, le proc�s en diffamation intent� par le journaliste de Canal +, Jean-Baptiste Rivoire, � Jean-Fran�ois Kahn, directeur de l�hebdomadaire fran�ais Marianne. Rivoire, tristement connu en Alg�rie par ses nombreux reportages tendant � faire croire que le terrorisme islamiste en Alg�rie est une cr�ation des services sp�ciaux alg�riens et que les actes terroristes sont foment�s ou m�me parfois perp�tr�s par ces services, y compris d�ailleurs les attentats de 1995 � Paris et y compris aussi, en l�occurrence, l�enl�vement et l��gorgement des sept moines de Tibehirine, a attaqu� Marianne en justice pour un article paru dans son �dition du 8 au 14 mars 2004. L�article incrimin�, intitul� �Un �trange suicide�, fait r�f�rence au suicide du journaliste Didier Contant qui s�est donn� la mort dans la nuit du 15 au 16 f�vrier 2004. Ce journaliste, pour rappel, enqu�tait alors, sur l�enl�vement et l�assassinat par le GIA en mai 1996 des moines de Tibehirine. La premi�re partie de l�enqu�te, publi�e par Le Figaro Magazine devait �tre compl�t�e par la seconde, interdite de publication par le magazine suite aux pressions exerc�es sur sa direction qui a d� c�der et signifier � Didier Contant une fin de non-recevoir. En fait, les investigations pouss�es en Alg�rie du journaliste Contant infirmaient totalement la th�se produite par Rivoire et son t�moin Abdelkader Tigha, d�serteur du DRS, qui ont tent� de faire croire que cet acte odieux commis contre les sept moines, �tait l��uvre des services alg�riens en connivence, pour des raisons d�Etat, avec les services fran�ais, d�douanant ainsi les islamistes, qui le revendiquent, de cet acte barbare. Marianne, apr�s avoir �voqu� dans le papier incrimin� �un certain lobby m�diatique qui s��vertue � d�douaner les int�gristes alg�riens de leurs crimes�, restitue justement le contexte du suicide du journaliste et explique � ses lecteurs : �Sur l�affaire des moines, Rivoire pr�pare justement un livre avec le d�nomm� Tigha. Les investigations de Contant le d�rangent. On fait circuler le bruit que Contant est un agent des services secrets ; on exerce des pressions sur Le Figaro Magazine, qui refuse de publier la seconde partie du reportage de Contant. Ce dernier adresse mail sur mail � ses amis alg�riens, les familles des victimes du terrorisme. ll craque. Le 15 f�vrier, il saute du 7e �tage.� Il est reproch� � Jean- Fran�ois Kahn d�avoir, par cet �crit, diffam� Rivoire en affirmant qu��il participe obsessionnellement � la campagne consistant � blanchir l�islamisme de ses forfaits� et � faire partie d�un �lobby m�diatique qui s��vertue � d�douaner les int�gristes�, et enfin d�imputer le suicide de Contant aux pressions qu�il a subies. M�me s�il n�en n�est pas le r�dacteur, l�article n��tant pas sign�, Jean-Fran�ois Kahn assume totalement ce papier. Appel� � la barre, il persiste et signe, et dira m�me plus : �J�ai �crit des choses qui vont plus loin sur ce lobby islamiste et sur le groupe qui militait � Paris pour le d�douaner.� Tous les reportages de Rivoire, ajoute- t-il, affirment que ce ne sont pas les islamistes qui sont les auteurs des massacres effroyables qu�a connus l�Alg�rie, alors que les islamistes eux-m�mes revendiquaient leurs actes. Il en est de ces faits, dit-il comme des attentats de New York, revendiqu�s par Ben Laden mais que Thierry Meyssan impute aux services. Ce que reproche le directeur de Marianne � Rivoire comme � tous ceux qui niaient les actes des terroristes islamistes, c�est cette �volont� syst�matique de blanchir le terrorisme islamiste�. A Jos� Gar�on de Lib�ration, raconte Kahn, nous lui avions propos� de venir la rencontrer accompagn�e de victimes du terrorisme qui auraient pu t�moigner et elle a refus�. A Canal+, on est all� plus loin. L�interview que je leur ai donn�e a totalement disparu d�un document qui devait pr�senter les th�ses oppos�es sur les acteurs du terrorisme en Alg�rie. Et de s�interroger si la d�ontologie n�en prend pas un coup. Alors, comment ne pas parler de �lobby et de campagne orchestr�e�, s�interroge Jean-Fran�ois Kahn qui rappelle, qu�� l��poque des faits �dire que les islamistes ont commis des crimes, c�est �tre complice des militaires�. Pour lever toute �quivoque, Kahn souligne que son journal, Marianne, n�a jamais �t� complaisant avec le pouvoir alg�rien ni publi� des articles favorables � l�arm�e alg�rienne. Quant aux pressions exerc�es sur Contant et sur ses employeurs, le directeur de Mariannecite les responsables du Figaro Magazine qui ont confirm� eux-m�mes � Marianne que Rivoire a fait pression et mis en garde contre la publication de la 2e partie de l�article de Contant. De nombreux t�moins pour la d�fense de Kahn ont �t� produits par ses avocats, ma�tre Dupeu et ma�tre Florence Bourg. Ainsi se sont succ�d� � la barre, le pr�sident du RCD Sa�d Sadi, Omar Belhouchet, directeur d� El Watan, Joseph Mac� Scaron, ancien r�dacteur en chef du Figaro Magazine, Serge Faubert, journaliste � Gamma et ancien responsable � France Soir, Mohamed Sifaoui, journaliste � Marianne et enfin Madame R�na Sherman, ancienne campagne de Contant. La partie adverse qui avait pour avocat ma�tre William Bourdon, a eu pour t�moins l��diteur Fran�ois G�se (qui a publi� tous les ouvrages des tenants du �qui tue qui�), Habib Soua�dia, ex-souslieutenant d�serteur et auteur (?) de La sale guerre publi� par G�se, Luc Sharman, journaliste � Canal+, Chevillard Nicolle, responsable de la Lettre risques internationaux, Benderra, ancien responsable de banque en Alg�rie, r�fugi� en France, et enfin Nac�ra Dutour, responsable de SOS Disparus et s�ur de Nasroulah Yous qui a publi� chez G�se aussi Qui a tu� � Bentalha. Rivoire, comme tous les t�moins qu�il a produits, ne parlent plus comme ils le faisaient avant, des crimes commis par le pouvoir alg�rien mais de �la majorit� des crimes�, et c�est l� une nuance et une �volution s�mantique due tr�s certainement � ce qu�a v�cu la sc�ne internationale comme crimes terroristes islamistes que ne peuvent plus occulter ces t�moins et � leur t�te G�se qui se dit un �diteur �engag� qui a �mis en �vidence le terrorisme d�Etat� en Alg�rie. Cette partie ne manquera pas d�ailleurs de rappeler que le pr�sident Bouteflika luim�me, � propos de l�assassinat des moines de Tibehirine, a d�clar� sur LCI � la veille de son �lection : �Toute v�rit� n�est pas bonne � dire � chaud.� Ces arguments n�on pas beaucoup tenu la barre. Les t�moignages en faveur de Jean-Fran�ois Kahn et notamment ceux des confr�res amis de Contant et de son ancienne campagne, qui pour certains, ont re�u ses confidences � quelques jours de son suicide, l�ont d�crit comme �tant compl�tement d�stabilis� par le harc�lement dont il a �t� l�objet de la part de Rivoire qui l�a d�cr�dibilis� aupr�s de ses employeurs et qui a ruin� sa carri�re. Par le menu d�tail, ils raconteront les coups de fil incessants dont il �tait l�objet et les menaces directes ou indirectes en direction de son employeur que Rivoire appelait en disant : �Est-ce que vous mesurez les risques de travailler avec cette personne ?� Omar Belhouchet et Mohamed Siffaoui confirmeront l�existence de ce lobby m�diatique qui a �t� tr�s fort pendant longtemps et qui a fait tant de tords aux Alg�riens. Interrog� sur ce qu�il pense des th�ses de Rivoire, Omar Belhouchet r�pondra : �Ses positions sont arr�t�es, dogmatiques et ne proc�dent pas d�un travail de recherche. Sa vision tend � faire croire que dans mon pays le conflit est entre l�arm�e et l�islamisme, et tous les points de vue qui viennent contredire cette th�se ne sont pas recevables.� Sa�d Sadi, dans une longue intervention, tr�s structur�e, abondera dans le m�me sens en rappelant que les tenants de la th�se de Rivoire consid�rent que l�Alg�rie est r�duite au couple islamiste et militaire. �Certains, au d�but, dit-il encore, ont pens� que l�islamisme �tait la r�volte des pauvres� et il y a eu une esp�ce de romantisme un peu niais qui consistait � se demander si ces peuples sont �ligibles � la d�mocratie et si, n��tant pas m�rs, l�islamisme n��tait pas la meilleure solution. Cette th�se d�velopp�e par une partie de la gauche fran�aise et marqu�e par sa culpabilisation li�e � sa position pendant la guerre de Lib�ration, consid�re qu�il n�y a pas de leaders alg�riens capables de mener un projet d�mocratique pour l�Alg�rie. Pour les tenants de cette th�se, poursuivra encore Sa�d Sadi, derri�re chaque journal alg�rien il y a un g�n�ral et pour l�opposition d�mocratique, il en est de m�me : �Si vous restez en Alg�rie et que vous n�acceptez pas le terrorisme, c�est que vous disposez de protections que seuls les militaires peuvent vous fournir et vous �tes donc suspects.� Invit� � conclure, avant la lev�e de l�audition et sa reprise mardi prochain, Jean-Fran�ois Kahn fera, entre autres, cette admirable d�claration : �Dans ma carri�re de journaliste, je n�ai jamais rencontr� un courage �gal � celui des journalistes alg�riens. Ils sont l�honneur de tous les journalistes�.

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