Un report, un autre, pour les proc�s qui opposent le journal Le Matin, repr�sent� par son directeur Mohamed Benchicou, � l�homme d�affaires �mirati Al Shorafa, au ministre de l�Energie, Chakib Khelil, et au minist�re de la D�fense nationale, MDN. La cour d�appel d�Alger qui devait statuer hier sur ces quatre affaires a d�cid� de leur report pour diverses raisons, et ce, bien que Mohamed Benchicou, incarc�r� � la prison d�El Harrach depuis le 14 juin 2004, et quatre de ses journalistes �taient pr�sents � la barre. Ils y resteront sans dire mot suivant, avec un int�r�t certain, les d�bats entre la d�fense et le pr�sident de la cour d�appel, avec lequel ma�tre Benarbia a eu maille � partir. Ce dernier ne laissera pas passer le fait que le pr�sident de la cour appelle �en bloc� Mohamed Benchicou, les journalistes poursuivis pour diffamation et les parties civiles au lieu d�appeler et de traiter une � une les quatre affaires pour lesquelles le directeur et les journalistes du Matincomparaissaient hier. L�avocat de la d�fense a tenu � d�noncer cette �justice en gros� et souhait� que l�on traite un � un les proc�s. C�est ainsi que les deux proc�s opposant le directeur et le chroniqueur du journal suspendu depuis le 24 juillet 2004 au minist�re de la D�fense, dont le repr�sentant est la seule partie civile � �tre pr�sent � tous les proc�s, ont �t� report�s aux 9 et 12 avril. Cette derni�re date a �t� retenue apr�s que ma�tre Bourayou eut contest� celle du 3 mai, annonc�e par le pr�sident de la cour. L�avocat a rappel� � ce dernier que le 3 mai �tait la journ�e internationale de la libert� de la presse. Le comble aurait �t� que Benchicou soit jug� ce jour-l�. L�auteur de Bouteflika une imposture alg�rienne,qui a fait appel au verdict prononc� en premi�re instance dans les affaires �Shorafa� et �Chakib Khelil�, devra se repr�senter devant la cour d�appel les 5 et 19 avril prochain. Les reports sont motiv�s par la composition de la cour. C�est au m�me motif que ces proc�s ont �t� par trois fois renvoy�s. Une r�alit� que contestera Me Benarbia. Ce dernier s�en est pris, et vertement, � l�administration ne comprenant pas que ces deux proc�s soient programm�s sans que �la justice� tienne compte du fait que l�un des assesseurs du pr�sident de la cour a �t� le juge d�instruction qui a eu � instruire et � qualifier ces affaires. Pour la d�fense, le fait que l�affaire soit une premi�re fois report�e pour ce motif passe, deux fois peut �tre accept� compte tenu de la lenteur de la justice alg�rienne, trois fois cela devient �nigmatique, d�autant plus que ce n�est pas la premi�re fois que cela arrive dans les proc�s en appel pour diffamation. La d�fense a �galement souhait� la pr�sence des parties civiles, entre autres celle de Chakib Khelil puisque c�est lui qui a port� plainte et non le d�partement qu�il dirige. �Le fait qu�il soit ministre de la R�publique ne le met pas au-dessus de la loi�, r�torque Me Benarbia au pr�sident qui lui a r�pliqu� que la partie civile pouvait se suffire de ses avocats. Pour rappel, en premi�re instance, le proc�s pour diffamation opposant Le Matin au ministre de l�Energie suite � la publication d�un dossier concernant la gestion de Sonatrach a �t� une premi�re fois report� sur demande des avocats de la partie civile au motif que Chakib Khelil tenait � assister au proc�s. Il ne s�est jamais pr�sent�, et le tribunal d�Alger traite l�affaire et condamne Mohamed Benchicou et trois de ses collaborateurs � 6 mois de prison ferme. Cette instance prononcera le m�me verdict dans l�affaire Shorafa contre le directeur du Matin et deux de ses anciens coll�gues.