Le mauvais sort qui poursuit les familles d�munies et sinistr�es des inondations de novembre 2001 et du s�isme du 21 mai 2003, �chues dans les bungalows de la Cacobatph, transform� en centre de transit dans la ville de Tigzirt-sur-mer, n�est pas pr�s de les l�cher. Aux conditions de vie des plus d�plorables se greffent, aujourd�hui, les menaces d�expulsions imminentes en cette p�riode hivernale du propri�taire du site. En effet, apr�s moult mesures incitatives pour lib�rer leurs logements de fortune, les familles transitaires ont �t� attaqu�es en justice par la Cacobatph. Les proc�s, individuels, se d�rouleront dans les prochains jours au tribunal de la cit� baln�aire. Ces familles vivent dans la pr�carit� et la mis�re dans ces r�duits qui n�assurent aucune intimit� ni hygi�ne avec, en prime, les eaux us�es qui �clatent de partout et le manque d�a�ration. �Durant la p�riode hivernale, les eaux de pluie ruissellent du toit et s�infiltrent par les parois des maisons apr�s chaque averse�, soutiennent les habitants que nous avons rencontr� sur les lieux dimanche dernier. Sans �lectricit� ni eau dans les bungalows, certaines de ces familles de condition modeste endurent le calvaire depuis des ann�es. Lors de notre passage, nous avons visit� une cave de moins de 20 m2, habit�e par un jeune couple avec deux innocents. La cave n�a connu aucune finition, le plancher grossi�rement �galis�, le plafond bas et noirci par gaz carbonique r�sultant des mois de fum�e de cuisson et de chauffage, l�unique pi�ce sert � la fois de cuisine, de salon et de chambre � coucher. Bref, la cave, sans sanitaires, est d�une grande insalubrit�. Cette famille, � l�instar de toutes les autres pr�sentes dans le centre, vit dans des conditions qu�aucun �simulateur� en qu�te de logement ne pourrait supporter longtemps. Le d�sespoir des familles transitaires s�est accentu� depuis la derni�re attribution de logements � Tigzirt qui remonte au d�but d�octobre. Laquelle a suscit� un toll� g�n�ral et l�indignation des habitants du centre qui ont cru mettre un terme � leur mis�re quotidienne. Et depuis cette date, au cruel quotidien s�ajoutent les menaces d�expulsion. Pour m�moire, la derni�re attribution de logements sociaux a �t� bloqu�e apr�s les r�clamations des mal-log�s et l��tude des recours adress�s au wali n�a donn� aucun r�sultat pour le moment. A ce propos, il est utile de noter que pour �radiquer l�habitat pr�caire � Tigzirt, il faut un programme de logement social beaucoup plus important que les 48 attribu�s en octobre pass�. Par ailleurs, les mis en demeure et futurs justiciables du centre de transit sont des sinistr�s et des familles de fonctionnaires appartenant � diff�rents services, la formation professionnelle et l��ducation entre autres. Ces familles, qui craignant pour leur avenir et la scolarit� de leurs enfants, crient aujourd�hui � l�abandon et ne savent plus � quel saint se vouer. De ce fait, elles lancent un SOS aux instances comp�tentes pour interc�der aupr�s des responsables locaux afin d�emp�cher leur mise � la rue en ce froid rigoureux. Nous avons tent� de rencontrer le gestionnaire du centre pour conna�tre sa version des faits sur l�affaire. Malheureusement, il n'�tait pas dans son bureau dans la matin�e de dimanche dernier.