L�association Macha�l Echahid a organis�, hier, au Centre de presse du quotidien El Moudjahid un hommage � l�un des enfants de l�Alg�rie et non moins martyr de la glorieuse r�volution, Fernand Iveton. Ce militant du Parti communiste alg�rien, mais aussi de la cause nationale, a �t� guillotin� le 11 f�vrier 1957 � l�aube � la prison civile d�Alger. Il avait 31 ans. Les autorit�s coloniales l�avaient condamn� � mort � l�issue d�un proc�s exp�ditif qui durera dix jours. Pour le r�gime fran�ais de l��poque, Fernand Iveton �tait le parfait motif pour discr�diter la r�volution alg�rienne sur la sc�ne internationale en la mettant sous la coupe des communistes et du r�gime du Kremlin. Le 14 novembre 1956, ce pied-noir avait pos� une bombe dans l�usine d�EGA (Electricit� et Gaz d�Alg�rie) qui l�employait. Fernand Iveton voulait �viter des pertes humaines puisque l�explosion �tait programm�e � 19h30, soit apr�s le d�part de tous les salari�s de l�usine. L�engin explosif fut d�couvert et Fernand Iveton arr�t�, soumis � d�inhumains s�vices corporels et condamn� � mort le 25 novembre 1956. �Fernand Iveton a tellement �t� tortur� que sa famille ne put le reconna�tre lors du d�roulement de son proc�s�, a soutenu Me Benbraham. Pourquoi fallait-il tuer Iveton ? C�est pour servir d�exemple dissuasif aux Fran�ais d�Alg�rie qui osaient exprimer leur sympathie pour la guerre de Lib�ration nationale. Au moment de son ex�cution, Fernand Iveton, digne, criait, comme tous ses compagnons de la prison Barberousse, �Allah Akbar, tahia El Djaza�r� (Dieu est Grand, Vive l�Alg�rie). En guise de sanction, les autorit�s coloniales l�enterrent � El Alia au carr� consacr� aux condamn�s � mort. Ceux qui �taient tout simplement contre le pouvoir colonisateur fran�ais. Et ce n�est que le 23 avril 1957 que son corps fut exhum� � la demande de sa famille pour �tre enterr� au cimeti�re chr�tien de Saint-Eug�ne. Fernand Iveton reste un symbole de la guerre de Lib�ration nationale. Il fait partie de ces innombrables enfants de l�Alg�rie d�origine europ�enne qui sont all�s jusqu�au sacrifice supr�me pour une Alg�rie libre et ind�pendante.