La cour d�Oran a rendu avant-hier, le 13 f�vrier 2005, son arr�t dans le proc�s en appel opposant le directeur de la publication du Soir d�Alg�rie , Fouad Boughanem, au directeur de la SGP Ouest. L�arr�t rendu, le second apr�s celui du 8 f�vrier dernier, condamne M. Boughanem � une ann�e de prison avec sursis assortie d�une amende de 500 000 dinars. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Poursuivi pour, selon l�ordonnance de renvoi du juge instructeur, la publication d�une information erron�e, suite � une plainte d�pos�e par le directeur de la Soci�t� de gestion des participations (SGP) Ouest, le directeur de la publication du Soir d�Alg�rie a �t� condamn� par d�faut, en premi�re instance, le 19 octobre 2004, � une ann�e de prison ferme et � une amende de 500 000 dinars. Au moment du proc�s, il est utile de le rappeler, le directeur de la publication du Soir d�Alg�rie comparaissait en instruction devant une autre juridiction, celle d�Alger en l�occurrence. En d�pit de ce fait, le tribunal d�Oran, qui a jug� l�affaire en premi�re instance, consigne dans la copie du jugement rendu que la peine a �t� prononc�e en pr�sence du pr�venu. La d�fense introduit un appel en m�me temps qu�une proc�dure pour rectification. La cour d�Oran qui a eu � juger l�appel a, � travers un premier arr�t rendu le 8 f�vrier 2005, confirm� le jugement par d�faut. Dans un second arr�t rendu le 13 f�vrier, elle reconsid�re la peine d�emprisonnement, pronon�ant une condamnation � une ann�e de prison avec sursis mais maintient telle quelle l�amende, soit 500 000 dinars. Pour la d�fense, la condamnation ainsi prononc�e a la singularit� d��tre plus lourde que ce que la loi pr�voit pour pareil cas. Les articles 296 et 298 du code p�nal pr�voient, souligne la d�fense, six mois de prison ferme comme peine maximale. La plainte de la SGP Ouest a �t� motiv�e, notons-le, par une information parue dans la rubrique �Periscoop� au moment de la campagne �lectorale pour la pr�sidentielle de 2004. le �Periscoop� a rapport� en effet que la SGP Ouest a, � travers une note, instruit les travailleurs des entreprises PMA et ENIE de sortir pour accueillir le pr�sident, alors en campagne pour un second mandat. Cependant, il s�est av�r� que les deux entreprises ne d�pendent pas de la SGP Ouest � laquelle, par erreur, a �t� attribu�e la note en question. On est plut�t dans un cas d�information inexacte et non dans un cas de diffamation. La direction de la SGP Ouest n� a pas commis de mise au point. Ce qui aurait permis la rectification de �l�information erron�e�. �L�exercice d�un droit de r�ponse aurait suffi � corriger l�information�, estime le directeur de la publication du Soir d�Alg�rie qui, par ailleurs, est poursuivi dans plus d�une dizaine d�autres affaires toutes relevant du �d�lit de presse�. Le harc�lement judiciaire � l�encontre de la presse se poursuit, davantage accentu� depuis le d�but de l�ann�e en cours o�, outre les lourdes condamnations prononc�es, trois journalistes ont �t� jet�s en prison. Ils sont donc, avec le directeur du Matin, Mohamed Benchicou, quatre confr�res � croupir en prison. Benchicou, rappelons- le, l�est depuis le 14 juin 2004. Il a �t� condamn� � 2 ann�es de prison ferme. Le correspondant d� El Khabar � Sa�da, Larabi purge lui une peine d�un mois d�emprisonnement. Les deux directeurs des publications Errissala et Iqraa, interpell�s il y a une semaine, sont toujours maintenus en d�tention pr�ventive.