�C�te � c�te mais pas ensemble�, cette parabole et cet adage sur la proximit� entre le blanc et le jaune de l��uf peut �tre appliqu�e au partenariat politique entre les membres de la coalition gouvernementale, o� le FLN, par la voix de Belkhadem, tient � marquer, de fa�on r�currente, sa diff�rence sur la gestion de certains dossiers par le gouvernement dirig� par le patron du RND, A. Ouyahia. Interrog� par les journalistes, jeudi dernier, � Tizi-Ouzou, le patron du FLN ne s�est pas g�n� pour dire son d�saccord et la diff�rence de vision de son parti autour, notamment, de la tr�s pol�mique question de l�augmentation des salaires et l�initiative du dialogue engag�e, autour du dossier de la Kabylie par le repr�sentant de l�Etat et le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. S. A�t M�barek - Tizi-Ouzou (Le Soir) - Et les pr�cautions langagi�res prises par Belkhadem pour enrober ses r�ponses et les assurances avanc�es sur �la bonne sant� de la coalition gouvernementale et sur la coh�sion qui anime ses membres qui gardent leur autonomie politique� prennent l�allure d�un v�ritable cache-sexe de la difficult� manifeste de l�un des deux principaux partenaires politiques au sein d�une m�me �quipe gouvernementale � parler d�une m�me voix que le chef de l�ex�cutif. Interrog� sur la pique adress�e il y a quelques jours au chef du gouvernement sur l�augmentation des salaires, le leader du FLN dira, en prenant le soin de ne pas critiquer de front la d�marche du gouvernement, qu�il n�a fait que d�velopper la vision de son parti autour de la politique salariale qui rel�ve, selon lui, d�un d�bat d��cole, �il y a plusieurs visions et politiques salariales et le FLN d�fendra la sienne lorsque la question sera �voqu�e au Conseil du gouvernement�. Il reconna�tra dans ce sens et se basant sur l�analyse de certains param�tres �conomiques que l�augmentation des salaires est une revendication l�gitime, surtout pour le secteur de la Fonction publique, se basant sur des param�tres �conomiques. Le ministre d�Etat et repr�sentant du chef de l�Etat ne manquera pas cependant de faire cette pr�cision : �L�augmentation des salaires rel�ve des pr�rogatives du pr�sident de la R�publique. Il appartient au gouvernement d�appliquer une d�cision que le chef de l�Etat viendrait � prendre dans ce sens.� Au sujet du dialogue entam� par le chef du gouvernement autour du dossier de la Kabylie, A. Belkhadem se montrera tranchant et direct, m�me s�il prend le soin de dire qu�il d�fend la vision et le point de vue du FLN sur le sujet. �Je ne voudrais pas interf�rer dans la d�marche du chef du gouvernement, mais si on demande mon avis, je pr�f�re que le dialogue se fasse avec les repr�sentants l�gitimes du peuple ; les �lus doivent �tre les interlocuteurs des pouvoirs publics autour des int�r�ts des �lecteurs et des citoyens�, dira A. Belkhadem qui n�a, du reste, jamais cach� son aversion pour l�organisation des arouch, lors du point de presse organis� en marge de la rencontre qui l�a regroup�, en pr�sence de S. Bouhadja, de El Hadi Khaldi, de A. Abada et d�autres responsables du parti avec les �lus locaux du parti � la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, en pr�vision de l�organisation des �lections s�natoriales partielles. Belkhadem, qui s�est f�licit� du succ�s �lectoral de son parti lors des derni�res �lections locales partielles, qu�il consid�re comme la r�surrection du FLN en Kabylie, a insist� aupr�s des grands �lecteurs de son parti, au nombre de 139, pour voter en faveur des deux candidats de l�ex-parti unique. Une fa�on pour Belkhadem de parachever le succ�s et de d�montrer que �le monopole politique� sera d�finitivement lev� sur la Kabylie. Pour distancer ses adversaires que sont le RCD et le RND, le premier responsable du parti du pr�sident de la R�publique annonce le ralliement de plusieurs voix d��lus ind�pendants. Et avec le retrait de la course du FFS interpr�t� par les observateurs comme un retour d�ascenseur au FLN qui l�a aid� � s�emparer de la pr�sidence de l�APW, s�est dit en position num�rique favorable pour gagner les deux si�ges de s�nateurs. Belkhadem ne d�sesp�re pas de rallier les voix des �lus du RND. �Des contacts sont engag�s. Ils se poursuivront demain (aujourd�hui, ndlr) � l�occasion de la r�union des partis de la coalition�, annoncera-t-il encore.