A la veille de la gr�ve de trois jours, lanc�e par la Coordination intersyndicale des enseignants, les parents d��l�ves ne savent plus � quel saint se vouer pour prot�ger leur prog�niture du conflit opposant les travailleurs de l��ducation aux pouvoirs publics. Mohamed Djadi - Alger (Le Soir) - Les parents d��l�ves tiennent beaucoup � l��ventuelle d�claration d�augmentation de salaire qui sera annonc�e probablement par le pr�sident de la R�publique lors de son discours, ce 24 f�vrier, � l�occasion du 50�me anniversaire de la cr�ation de l�UGTA. Ainsi donc, � la veille de ce d�brayage, tous les yeux seront braqu�s sur ce deuxi�me mouvement de protestation. Un mouvement que les enseignants risquent de bouder en raison, d�une part, de la sanction prise � leur encontre par la tutelle (retenue de 2 jours sur salaire et suppression de la prime de rendement), et d�autre part, l�espoir d�une d�claration d�augmentation de salaire par Abdelaziz Bouteflika. En outre, la coordination intersyndicale de l��ducation, qui regroupe, rappelons-le, le Cnapest, le Cla, deux syndicats autonomes du secondaire qui se battent toujours pour d�crocher l�agr�ment, le SETE de B�ja�a, un syndicat d�entreprise de wilaya affili� � l�UGTA, le Satef de Tizi-Ouzou que le d�partement de Benbouzid ne reconna�t pas, persiste et signe en d�cidant de maintenir contre vents et mar�es la gr�ve de trois jours (du 19 au 21/02/2006). Par ailleurs, l�UNPEF, que dirige Mohamed Ider, re�u hier dans le cadre de la loi 90/03 et ce, apr�s le d�p�t du pr�avis de gr�ve d�pos� mardi par un huissier de justice, ne semble pas �galement geler son mouvement. L�absence de Mohamed Ider � la rencontre entre le minist�re (� laquelle a assist� le ministre Benbouzid, malgr� son �tat de sant�) et l�UNPEF confirme les intentions de ce syndicat, notamment depuis leur convocation � la police. Par ailleurs, tous les espoirs de ces milliers d�enseignants qui se retrouvent malheureusement dans une situation non r�glementaire mais qui sont �galement, il faut le reconna�tre, l�s�s sur le plan socioprofessionnel, reposent sur un �ventuel d�blocage de la situation lors du discours du pr�sident de la R�publique le 24 f�vrier. Pour sa part, le syndicat de la FNTE affili� � l�UGTA, l�un des organismes syndicaux qui pourtant poss�dait le plus d�adh�rents, est consid�r� aujourd�hui, par ces m�mes responsables au niveau local, comme un syndicat moribond. Il ne peut ni appeler � la gr�ve, ni mettre fin � une gr�ve, selon une d�claration d�un de ses responsables. Le silence radio de la FNTE et l�absence d�une v�ritable prise de position envers m�me ses propres enseignants ont pouss� des centaines de ses adh�rents � changer de camp comme ce fut le cas dans la wilaya de A�n-Temouchent o� pr�s d�un millier d�adh�rents � la FNTE ont rejoint les rangs du SNTE de Boudjenah. Ces derniers, affirme-ton, n�ont m�me pas pu �tre re�us par la directrice de l��ducation de cette wilaya qui ne les reconna�t pas. Pour en revenir au d�brayage de demain, le premier patron du secteur estime que �tout se r�glera dans le cadre de la r�forme du syst�me �ducatif�. R�cemment, Benbouzid indiquait �qu�il ne pourra pas dialoguer avec un syndicat non agr��, mais que son d�partement est pr�t � recevoir � leur demande les enseignants et ce, � titre individuel�. Les trois principales revendications �manant de la coordination intersyndicale de l��ducation portent sur la retraite et l�augmentation des salaires qui doivent �tre r�gl�es dans le cadre de la Fonction publique, alors que la reconnaissance des syndicats rel�ve du minist�re du Travail et de la S�curit� sociale qui d�livre les agr�ments. Parmi les syndicats agr��s ayant d�pos� le pr�avis de gr�ve, le SNTE de Boudjenah pour le premier mouvement et l�UNPEF de Mohamed Ider pour le premier et le second d�brayage, seul le SNTE a accept� de geler le mot d�ordre. En commun accord, le SNTE et le minist�re de l�Education se sont rassembl�s autour d�une commission mixte pour d�battre et tenter de solutionner certains points figurant dans la plate-forme de revendications. Ainsi, cinq ateliers ont �t� constitu�s � cet effet, � savoir les maladies professionnelles, la formation, les droits syndicaux, les situations administratives et financi�res pendantes au niveau de plusieurs Directions de l��ducation et enfin le statut particulier du travailleur de l��ducation. En outre, jeudi dernier, Benbouzid recevait au si�ge de son d�partement les responsables de l�UNPE. Dans un communiqu� transmis � notre r�daction, le d�partement de Benbouzid indique que �l�ensemble des points contenus dans la plateforme de revendications ont �t� examin�s et ont fait l�objet d�un large �change de points de vue, englobant aussi bien les conditions socioprofessionnelles des enseignants que la situation socio�conomique du pays. A l�issue de cette rencontre, Boubekeur Benbouzid s�est engag� � solutionner les probl�mes expos�s par l�UNPEF tant au niveau local que national. Le premier responsable du secteur a pris note des revendications � caract�re national et maintient ouvertes les portes du dialogue et de la concertation avec les syndicats agr��s. Enfin, Benbouzid a �galement saisi cette occasion pour lancer un appel � l�UNPEF, et � travers ce syndicat, l�ensemble des enseignants � faire preuve de responsabilit� et de sagesse, les exhortant � �viter les positions extr�mes pour privil�gier le dialogue et la concertation. M. D. ALORS QUE SES RESPONSABLES SONT CONVOQUES CE MATIN DEVANT LE JUGE Le CLA maintient le mot d�ordre Dans un communiqu� adress� � notre r�daction, les responsables du Conseil des lyc�es d�Alger (CLA) ne comptent pas baisser les bras, notamment � la veille de la tenue de l�audience de la Chambre administrative report�e par le juge pour ce samedi � 11 heures. Le premier responsable du CLA, selon le communiqu�, estime que la suggestion du minist�re de l�Education nationale d�ouvrir le dialogue avec les membres de l�Unpef est une grossi�re man�uvre pour faire accroire � l�opinion publique, au juge que la tutelle est en conformit� avec les normes obligatoires de la n�gociation telles qu��nonc�es par les articles de la loi 90/02 du 06/02/1990. �Ces articles font obligation aux institutions et aux administrations publiques de rencontrer les repr�sentants des travailleurs et de soumettre le diff�rend � la conciliation et � d�faut � l�arbitrage du Conseil paritaire de la Fonction publique�, �crivent-ils. Une nouvelle fois, affirment-ils, le minist�re de l�Education nationale, � travers une op�ration de communication, veut tromper l�opinion en se pr�sentant comme dispos� � accepter le dialogue (avec les syndicats agr��s, ndlr), esp�rant ainsi que cet acte soit vers� dans le dossier du jugement en cours. En se disant pr�ts � examiner les revendications locales et nationales, ajoutent-ils, c�est un blocage de fait, du dialogue social, en camouflant son refus de n�gociation par une affirmation sur la l�galit� des syndicats CLA et Cnapest. La gr�ve nationale de l��ducation, les 19,20 et 21 du mois en cours, est maintenue. C�est une d�cision de la base et nous esp�rons que le juge en r�f�r� qui est l� pour appliquer la conformit� des recours en urgence, autrement dit examiner �l�urgence de la demande de suspension de la gr�ve�, se d�clare incomp�tent, car la gr�ve est une libert� fondamentale consacr�e par la Constitution ; son traitement et son examen appartiennent � d�autres cours de tribunaux, lit-on sur le m�me communiqu� du CLA.