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VIANDE HALLAL
IRLANDE, FRANCE, ALLEMAGNE,BELGIQUE,... PAYS MUSULMANS La mafia du faux hallal (II) Enqu�te de Amine-Marouane BOULANOUAR
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 02 - 2006


� Du yaourt �hallal� !
� Du jus �hallal� !
� Des m�dicaments �hallal� !
� Des g�teaux �hallal� !
� M�me de l�eau �hallal� � destination du march� malaisien
� Des minarets bien connus, des logos de mosqu�es sur des paquets de th�, sur des bo�tes de commerce.
� Quelle conception mercantiliste de l�Islam !
� C�est inimaginable, c�est incroyable ce que le march� dit hallal est devenu une mine d�or. A tel point que certains se sont autoproclam�s contr�leurs de viande hallal, que d�autres lui conservent au Br�sil, � Madrid, � Londres des journ�es d��tude et m�me des symposiums, qu�un certain Antoine Bonnel lui r�serve un salon international � Paris. R�cemment, encore une cha�ne t�l�visuelle fran�aise a diffus� un reportage � �taill� sur mesure� �, o� �taient distingu�s le m�me Bonnel ainsi que Khaled Meroun, recteur de la mosqu�e d�Evry qui se d�clare conserver plus de temps aux d�tenus (c�est un aum�nier) qu�au Conseil fran�ais du culte musulman (dont il est membre) qu�il fustige sans r�pit ainsi que d�autres personnalit�s du culte qui ne sont pas de son go�t mais qui le re�oivent dans leurs bureaux autour d�un th�. A bien observer les choses, il faut bien les prendre avec des pincettes car dans ce milieu, autant les gens se critiquent f�rocement autant on les d�couvre acolytes ou complices ; de l�hypocrisie, des cabotins jusqu�aux bouts des ongles. Ainsi Meroun Khaled, dont l�interview sera publi�e dans nos prochaines �ditions, use de son statut de recteur de cette mosqu�e d�Evry pour faire de la politique. Jamais il ne d�clare cela, mais on apprendra qu�il �tait au premier rang de la manifestation organis�e (devant l�ambassade d�Alg�rie) pour r�clamer la lib�ration des militaires marocains pr�tendument d�tenus par l�Alg�rie alors qu�il s�agit de prisonniers du Front Polisario. Comme de nombreux Marocains influents par leur pr�sence dans les domaines �conomique, culturel ou cultuel, Khaled Meroun sert d�abord ses propres int�r�ts ainsi que ceux de son altesse (A vrai dire lui aussi appartient � cette ramification marocaine du faux hallal dont nous traiterons dans cette enqu�te)
15 milliards d�euros
Selon le d�pliant d�Antoine Bonnel, et d�autres sources aussi telle celle de la direction g�n�rale de l�alimentation, le march� hallal (tous produits), augmente de 15% par an et atteint les 15 milliards d�euros par les �plus de 20 millions de consommateurs en Europe et 7 millions en France�. Toujours selon Bonnel, �les consommateurs musulmans repr�sentent entre 10% et 15% de la consommation bovine, ovine et avicole nationales soit � peu pr�s 400 000 tonnes par an. Autre donn�e, celle relative � l�exportation : �La viande hallal pour l�exportation vers l�Afrique du Nord et le Moyen-Orient repr�sente chaque ann�e 200 tonnes de viande et 200 000 tonnes de poulet� (pr�cisons que l�Alg�rie n�importe pas de poulet). Av�r� ou pas, ce chiffre donne une id�e des gains acquis par ceux qui se d�clarent certificateurs de viande hallal : 20 millions d�euros par an (� raison de 0,05 euro par kg de viande certifi�e) ! Autre estimation, celle de la publication Les Echos (11 f�vrier 2005) qui soutient que �(...) cette pratique qui s�applique au mouton, au poulet, � la dinde et au b�uf est devenue un march� estim� � 3 milliards d�euros�... Quels que soient les chiffres, le hallal est bel et bien une source de gains provenant, essentiellement, de trafics en tout genre, de fraudes et de tromperie. Ce n�est pas sans int�r�t qu�on lui conserve des manifestations. M�me si souvent le terme hallal n�est pas assimil� � sa juste d�finition, certains croient que le hallal c�est seulement ne pas manger du porc, le m�me p�riodique cit� estime faussement qu�il s�applique � l�animal ��gorg� la t�te tourn�e vers La Mecque�. �(...) La t�te tourn�e vers La Mecque� n�est pas d�apr�s che�kh Abou Abdeslam (dont nous publierons l�interview) du minist�re des Affaires religieuses, une condition mais seulement un souhait...
Quel est l�avis des consommateurs musulmans � propos de la viande d�clar�e hallal ?
�J�ach�te dans une boucherie musulmane de Saint- Denis de la viande hallal, c�est une assurance du boucher qui affiche un certificat hallal. Je n�ai pas de doute, mais au cas o� c�est faux, je n�ai pas besoin d�aller � la justice. Elle est la�que. Je ferai justice moi-m�me...�, confie un sexag�naire abord� dans une grande surface parisienne pour laquelle il exprime des doutes en montrant une note d�information coll�e � la vitrine : �Elle est affich�e depuis une ann�e... Pour qui nous prennent-ils ? Comment la mosqu�e d�Evry peut donner son nom � cette tromperie ? Une attestation hallal dat�e de plus d�un an, pour une viande vendue aujourd�hui... Un autre consommateur rencontr� au boulevard de Belleville estime qu��il n�existe pas de viande hallal. C�est du faux. Les mosqu�es ne contr�lent pas dans les abattoirs... Il y a un laxisme de l�Etat. Cela ne m�importe plus, la responsabilit� revient aux bouchers. Face � Allah, ma conscience est tranquille...� �Coyez-vous que les bouchers savent ce qu�ils vendent ? Ils leur est livr� des viandes dont ils ignorent l�origine et ils exposent des labels hallal... Les consommateurs musulmans sont aussi responsables et ne se d�fendent pas... Ils avaient l�occasion inou�e de se faire entendre lors des affaires Hertzog et Routhian, H�las, h�las, h�las�, maugr�e un �migr� malien de Nanterre. Il est vrai que ces affaires ont laiss� indiff�rents tant les musulmans que ceux cens�s les repr�senter aussi bien le CFCM que les mosqu�es qui pr�f�rent gagner � elles ces entreprises fraudeuses � m�me de renflouer les caisses des maisons d�Allah. Par exemple, la soci�t� fran�aise, Corico, qui se d�clare �seule entreprise fran�aise qui vous garantit le strict respect du rite musulman� met en exergue sur ses d�pliants et ses produits le logo de la mosqu�e d�Evry. Il est alors �vident que ce n�est pas demain que cette derni�re se constituera partie civile contre son �bienfaiteur�. N�est-ce pas qu�on ne scie pas la branche sur laquelle on... Nous reviendrons en d�tail sur ces affaires et sur d�autres qui fournissent de nombreux d�tails sur les pratiques frauduleuses. Rappelons sans s��taler pour l�instant que Hertzog (administrateur de la soci�t� SA Zaphir) a �t� condamn� d�finitivement �... 2 286 euros pour avoir �tromp� le consommateur sur les qualit�s substantielles de charcuterie volaille destin�e au march� particulier des consommateurs de confession islamique�. Quant aux �tablissements Routhian, lui aussi sp�cialis� dans la charcuterie de volaille, la fraude, la tromperie et l�escroquerie se r�sument en la �mise en �uvre de sang de porc, pour la production du jambon de dinde� : 4 500 euros d�amende !!! Tenez-vous bien : les produits Hertzog se vendent �... Alger...
Certificats hallal �bidon�
Les pratiques frauduleuses, les tromperies, les escroqueries ex�cut�es par la maffia du faux hallal ont lieu dans les abattoirs, les entreprises de production et de distribution. Cependant, il est n�cessaire de pr�ciser que dans l�ensemble de l�Europe : � L�abattage par �gorgement, dans les abattoirs et dans tout autre lieu est interdit. Les animaux sont �tourdis ou assomm�s avant la mise � mort par pistolet � tige perforante, par percussion, par �lectronarcose et par exposition au dioxyde de carbone. L��gorgement ou l�abattage rituel (hallal ou kasher) est soumis � une d�rogation. � Les sacrificateurs doivent disposer d�une carte d�livr�e (apr�s test et apr�s constitution d�un dossier et paiement d�une somme) par une �autorit� religieuse. Pour ce qui concerne la France, trois mosqu�es (Paris, Evry, Lyon) sont agr��es par le minist�re de l�Agriculture pour �habiliter des sacrificateurs autoris�s � pratiquer l��gorgement rituel�. La Mosqu�e de Paris a �t� agr��e le 15 d�cembre 1994, et celles d�Evry et Lyon, le 27 juin 1996, apr�s de multiples pressions. Dans les autres pays europ�ens, l�habilitation de sacrificateurs est attribu�e soit par des associations culturelles, par des centres culturels, soit par des mosqu�es sans aucune interf�rence des pouvoirs publics qui lorgnent plut�t du c�t� des abattoirs avant de les habiliter � pratiquer l�abattage rituel. Il faut savoir que cet abattage rituel n�est autoris� dans les abattoirs que s�ils remplissent certaines conditions notamment en ce qui concerne la contention pour �viter que l�animal se d�batte... Dans chaque pays europ�en, il existe une liste d�abattoirs pratiquant l�abattage rituel. Cependant, des abattoirs mus par le gain rapide et facile, n��tant pas qualifi�s pour cet abattage, font appel � des pseudocontr�leurs qui leur d�livrent de faux certificats hallal (contre des sommes importantes) pour effectuer des exportations. (Nous y reviendrons en d�tail en �voquant la fili�re Brada (Hollande), Charal et Carrefour (France). Par cette pratique frauduleuse, des tonnes et des tonnes de produits dits �labor�s (steaks hach�s,...) sont commercialis�s en France et dans les pays musulmans... � Le label �hallal� doit �tre appos� dans l�abattoir, quelques instants apr�s l��gorgement rituel et surtout par un contr�leur neutre. Neutre, c�est-�-dire ne pas �tre employ� par l�abattoir. M�me le sacrificateur n�a pas comp�tence pour estampiller la carcasse sinon il serait juge et partie puisqu�il est r�mun�r� par l�abattoir. De plus, il est bien pr�cis� sur la carte de sacrificateur que celle-ci ne prouve pas que la viande soit hallal. Etonnant que cette mention se retrouve sur toutes les cartes �tablies en France, en Allemagne, en Hollande, en Italie ou ailleurs... C�est le seul point sur lequel les habilitateurs (mosqu�es, associations,...) soient d�accord. Cette pr�cision vaut son pesant d�or sinon les euros r�colt�s iraient directement dans les poches des sacrificateurs. Ce label hallal est expos� � la loi qui interdit la vente d�un produit non conforme � l��tiquette. C�est-�-dire qu�un commer�ant doit prouver au moment du contr�le que la viande hallal qu�il vend provient d�une b�te abattue rituellement, il produit alors un certificat de viande hallal. L� s�arr�te le contr�le car aucune r�glementation ne permet de v�rifier si ce certificat est av�r�. Et c�est l� que commence la fraude.
Les abattoirs
Selon la r�glementation, l�abattage rituel musulman et juif ne peut �tre effectu� que par des �personnes qualifi�es par des organisations religieuses reconnues�. Cette r�glementation conf�re aux mosqu�es de Lyon, Paris et Evry, ainsi une habilitation qui leur permet de b�n�ficier d�un premier apport financier relatif � la d�livrance de cartes de sacrificateurs. Ces trois mosqu�es n�agissent pas ainsi partout en Europe, en Hollande, en Belgique, en Irlande, en Italie, ou en Allemagne, les cartes sont d�livr�es soit par des mosqu�es affili�es � telle chapelle politique, tel pays du Moyen-Orient, telle association culturelle ou organisation islamique, islamiste mondiale. Des abattoirs s�rieux pratiquent r�ellement l�abattage rituel, en toute transparence. Sans pr�venir tout un chacun peut visiter l�abattoir au moment de l�abattage qui a lieu g�n�ralement de tr�s bonne heure. Nous avons eu l�occasion de visiter celui de la Socopa, pr�s de Neubourg, dont nous en reparlerons dans nos prochaines �ditions. Face � la demande, la plupart de ces abattoirs envisagent carr�ment de se consacrer totalement � l�abattage rituel. �Cela nous causera moins de probl�mes pour r�pondre � la demande. Il y a une demande importante pour les frissures hallal mais lorsque nous abattons rituellement 20 ovins par jour, c�est insuffisant. Je ne peux pas tromper les consommateurs musulmans. J�ai d�cid� d�abattre rituellement tous les animaux puisque cela me permettra de fournir une plus grande quantit� de frissures et d�abats. Cela ne d�range pas les autres consommateurs... Cependant, nombreux sont les abattoirs qui s�adonnent, depuis des ann�es, au faux hallal soit en complicit� avec des sacrificateurs soit avec des contr�leurs notamment en mati�re de volailles. Syst�matiquement, ces abattoirs refusent l�acc�s au site d�abattage au cas o� le visiteur n�a pas averti de sa visite. Comment agissent-ils ? D�abord, ces abattoirs prennent toutes les dispositions pour se couvrir. La premi�re consiste � recourir � des sacrificateurs habilit�s par une organisation religieuse (association, mosqu�e,...) et souvent recommand�s par elle en contrepartie de r�tribution financi�re (en Belgique, il est cr�� un r�seau anim� par des imams marocains qui �importent� des sacrificateurs marocains). Ces sacrificateurs �tant r�mun�r�s par les abattoirs deviennent juge et partie et sont donc oblig�s d�ob�ir � leur employeur. �C�est le pain de mes enfants, je ne peux rien dire sinon je serai renvoy�...�, confie l�un d�eux. Leur responsabilit� est engag�e puisque leur signature figure sur le �certificat de viande hallal� dont dispose en quantit� industrielle le propri�taire de l�abattoir. Des �certificats� portent l�en-t�te du �contr�leur�, vierges et pr�ts � l�emploi. Cette disponibilit� met en exergue une autre complicit�, celle du �contr�leur� qui �certifie� au kilogramme que la viande est hallal, c�est-�-dire licite � la consommation par les musulmans. Si le sacrificateur est employ� par l�abattoir, le �contr�leur� re�oit lui des gratifications mises sur le dos du consommateur oblig� de payer � indirectement � ce qui est pompeusement qualifi� de taxe hallal. Il existe des abattoirs qui font appel � des associations qui respectent leur statut non lucratif puisqu�elles certifient b�n�volement le caract�re hallal. (Ces associations sont compos�es de religieux, de bouchers, de consommateurs...) Certains ont carr�ment cr�� des soci�t�s dites �de contr�le de viande hallal� dont on se demande d�o� ils se sont accord�s de tels attributs. Ainsi, ils vous indiquent telle ou telle mosqu�e qui, selon eux, les aurait habilit�s � �tre des contr�leurs. En attendant de lire cette habilitation, le moins que l�on puisse dire est qu�ils se sont trouv� une belle couverture. L� aussi, on parle de gratification pour ne pas dire dessous- de-table. L�absence de r�glementation et donc d�impunit� ayant encourag� plus d�un, aujourd�hui des �certificats de viande hallal� sont vendus �... l�ann�e par des �personnalit�s religieuses�. Un �tablissement du Pas-de- Calais jouit d�une attestation d�abattage hallal et de commercialisation valable... une ann�e, il ne dispose m�me pas d�abattoir comme il nous a �t� confirm� � deux reprises ! Lorsqu�on d�sire recueillir l�avis des pouvoirs publics sur une telle situation, ils sont vite r�ticents � communiquer et ne veulent m�me pas aborder le sujet. Le pr�fet de Marseille sollicit� pour autoriser le directeur des services v�t�rinaires � nous entretenir a carr�ment refus�, le 16 d�cembre dernier, par la voix de Mme Daoust (attach�e de presse ou charg�e de la communication ?) de �s�exprimer sur le hallal�. Pourquoi ? Motus et bouche cousue. Le droit � l�information au �pays des droits de l�homme� est vite exp�di� aux calendes grecques lorsqu�il s�agit d��viter d��tre �clabouss�. A ce propos, un certain Bouad qui avait d�fray� la chronique pour avoir mis sur le march� de la charcuterie impropre � la consommation a r�ussi � bloquer un contr�le dans ses bureaux gr�ce � l�intervention d�une personnalit�. Cet individu ainsi qu�un personnage �sp�cial� dans le milieu de la fraude, notamment par ses ex-activit�s au march� de Rungis qui porte bien son pr�nom de �bien n�(Nadjib), jouissent de complaisance � Marseille. Certainement, que le pr�fet de ce d�partement craignait d��tre interpell� sur cette question du hallal. Plus dispos� � aborder les pr�paratifs de la f�te de l�A�d el Adha, qu�aurait- il trouv� � r�pondre � propos des moutons �gorg�s, au vu et au su de tous, � la cit� Solidarit�... Dans cette m�me ville, celui qui s�est construit une solide r�putation en mati�re de hallal, en l�occurrence, Mustapha Sumani, propri�taire de plusieurs boucheries qui veille personnellement sur l�abattage � travers son entreprise Abattoirs de Provence, a failli �tre concern� par un grand scandale de faux hallal dans lequel son nom est cit�. Malgr� plusieurs tentatives, il a refus� d�en parler : secret de l�instruction ? Intimidations et menaces de la maffia du faux hallal qui a visiblement pignon sur rues de Marseille ? Malgr� le silence, nous avons pu en savoir plus aupr�s du tribunal de Marseille (nous y reviendrons).
Les producteurs
Ce sont les entreprises productives de produits �labor�s (steaks hach�s,...) de p�t�s, de cachirs, de saucissons � base de volailles, de viandes ovine et bovine. Ces producteurs ach�tent leur mati�re premi�re, c�est-�-dire les viandes en provenance de tous les pays europ�ens. Ainsi, une entreprise italienne se ravitaille de France, de Belgique, etc., l�essentiel est qu�elle dispose du fameux certificat hallal pour vendre ses produits tant en Europe que, dans les pays musulmans. Saucisson de volaille et de veau aux olives, mortadelle de volaille, galantine de volaille pistach�e, jambon de dinde, mousse de foie de volaille, merguez de volaille, les produits propos�s sont aussi vari�s que de divers composants. Une fois re�ue, cette mati�re premi�re � qui souvent provient d�animaux tr�s �g�s et dont aucune preuve n�existe quant � son origine rituelle � est transform�e en produits �labor�s pour �tre c�d� sur le march� local europ�en, oriental ou maghr�bin. Le producteur ayant besoin d�un certificat de viande hallal, soit il fait appel au service d�un contr�leur sans scrupules qui lui fournit un paquet de certificats vierges contre une liasse d�euros, soit il cr�e carr�ment une marque telle Orient Hallal cr��e par les �tablissements Charal, ou Medina Hallal de l�entreprise Corico. En Hollande, les abattoirs Brada, afin d�exploiter leurs viandes ont sollicit� le bureau de contr�le de viande hallal, intitul� Hallal Correct, lequel, au fait des tromperies, a refus� l�offre, accept�e plus tard par un autre bureau de �contr�le� dirig� par un... diplomate et situ� dans un... consulat � La Haye. Brada a export� son faux hallal vers une entreprise fran�aise qui a m�me trouv� un autre �contr�leur� pour certifier que la viande �tait hallal (une fili�re de la tromperie dont nous traitons avec d�tail dans la troisi�me partie de cette enqu�te). C�est surtout en mati�re de poulets dite hallal que se distingue les producteurs, notamment belges, qui b�n�ficient de complicit�s de certaines soci�t�s, notamment fran�aises qui leur procurent assid�ment des faux certificats hallal. Faux parce qu�il ne s�agit pas d�abattage rituel �lectronarcose les poulets sont soir morts soit �tourdis avant le passage � la scie circulaire. Cette pratique est appel�e �lectronarcose et n�a rien de hallal, selon che�kh Abou Abdeslam, puisque le poulet n�est pas �gorg� dans son �tat naturel)... Autre fraude : elle concerne le caract�re de la viande bovine fran�aise (VBF) inscrit sur des produits �labor�s pour signifier qu�ils ont �t� fabriqu�s � partir de viande d�origine fran�aise (plus ch�re) alors qu�il s�agit de viande hollandaise...
Les distributeurs
Ce sont soit des entreprises telles Auchamps, Carrefour,... soit les commer�ants tels que les bouchers,... Elles sont concern�s � directement ou indirectement � par la distribution de la viande ou des produits faux hallal selon qu�ils sont impliqu�s ou abus�s... Le plus souvent, c�est dans ces espaces de distribution que la tromperie est mise � jour. Mais pas en ce qui concerne le hallal. Les inspecteurs de la r�pression des fraudes, conform�ment � la r�glementation v�rifient si le produit portant l��tiquette hallal est accompagn� d�un document l�attestant. L�, le contr�le s�arr�te et l� se poursuit la fraude.
A.-M. B. (A suivre)
* Lire pr�c�dente �dition

MME KATIA GIRAUDET : DIRECTION G�N�RALE DE L'ALIMENTATION
�Il n�existe pas de certification officielle�
C�est avec une grande disponibilit� que Madame a bien voulu nous entretenir � propos de la r�glementation relative � l�abattage rituel. Documentation fournie, explication d�taill�e, notre interlocutrice d�sign�e n�a m�nag� aucun effort pour traiter de ce sujet tr�s bien ma�tris�. On en sort avec le constat suivant : il n�existe aucune r�glementation permettant de certifier OFFICIELLEMENT qu�une viande est hallal. Les fraudeurs agissent en toute impunit�. Cependant, les pouvoirs publics ont pris conscience de la n�cessit� de mettre fin aux tromperies.
� Particuli�rement pour l�abattage rituel, nous avons des sp�cifications par rapport � la mise � mort de l�animal c�est-�-dire la d�rogation � l��tourdissement c�est-�-dire la mise � mort par saign�e qui est r�glement�e et qui doit respecter certaines conditions notamment de contention m�canique c�est-�- dire que l�animal doit �tre maintenu pour �viter au maximum qu�il se d�batte. (NDLR, c�est pr�cis�ment le propre du hallal, selon che�kh Abou Abdeslam qui indique que l�abattage rituel hallal consiste � permettre � l�animal de se d�battre afin d�expulser le sang illicite � la consommation par les musulmans).
Quelles dispositions sont prises en mati�re de certification hallal ?
La certification est un terme qui a chez nous une d�finition tr�s pieuse m�me si elle est utilis�e � tort et � travers par certains organismes. Nous pr�f�rons y mettre des guillemets. La certification que vous �voquez n�est pas une certification officielle, c�est-�-dire une certification qui est r�glement�e ou contr�l�e par l�Etat. En ce qui nous concerne, le contr�le concerne la mise � mort de l�animal selon un abattage rituel, c�est-�-dire que nous contr�lons si l�animal est abattu par un sacrificateur habilit� par l�une des trois mosqu�es agr��es.
C�est-�-dire que vous ne pouvez pas garantir s�il s�agit d�une viande hallal ?
Nous ne pouvons pas garantir que la viande provient d�un animal abattu selon des exigences que vous avez vous et d�ailleurs qu�on ne conna�t pas puisque cela rel�ve de la religion. Tout ce que nous pouvons garantir, c�est que l�animal a �t� mis � mort par un sacrificateur habilit�. La mission de contr�le des services sanitaires s�arr�te l�... Nos agents contr�lent au niveau des abattoirs si les sacrificateurs disposent d�une carte et si celle-ci est valide.
Est-ce que cette carte permet d�affirmer que l�abattage est rituel et conforme � ce qui est �dict� par l�Islam ?
Conforme � l�Islam, ce n�est pas le terme que nous utilisons. Nous pouvons simplement dire que c�est un abattage rituel. Pour nous, abattage rituel signifie que l�animal a �t� mis � mort par un sacrificateur habilit�, c�est notre d�finition de l�abattage rituel.
Est-ce que vos services sont pr�sents sur les lieux d�abattage ?
Nos services v�t�rinaires sont pr�sents en permanence dans les abattoirs d�animaux de boucherie. D�s qu�il y a un abattage, nos services v�t�rinaires effectuent l�inspection des animaux vivant et ensuite l�inspection post mortem des carcasses pour constater si la viande est propre � la consommation.
Donc vos services ne contr�lent pas si les animaux sont abattus selon le rite hallal...
On contr�le l��tat de mise � mort uniquement. Avant de contr�ler si une viande est hallal, il faudrait d�abord qu�elle soit d�finie. Il n�existe aucune d�finition pr�cise dans notre r�glementation. Nous n�avons qu�une d�finition de l�abattage rituel avec une prescription r�glementaire quant � la mise � mort rituelle.
Est-ce que vos services envisagent la mise au point d�une certification ?
C�est toute la question de savoir s�il faut une vraie certification officielle. Si oui, il faut qu�il y ait un demandeur, un cahier des charges d�pos�. D�abord, il faut une volont� de certification officielle.


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