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DROIT DE REPONSE A M. CHERIF DERBAL
"Pour la m�moire de feu le docteur Amir"
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 03 - 2006

Suite � la publication dans ces colonnes du t�moignage de M. Ch�rif Derbal sur l�histoire de la Cour des comptes (voir Le Soir d�Alg�rie des 23 et 30 janvier et 6 f�vrier 2006), nous avons re�u un droit de r�ponse sign� par la famille de feu Amir, la famille Badsi et Redouane Ainad-Tabet, secr�taire g�n�ral de la Cour des comptes. Nous publions ci-dessous ce droit de r�ponse. Les surtitre et titre sont des auteurs de ce texte.
Ayant rendu public trois lundis de suite � les 23 et 30 janvier et le 6 f�vrier courant � dans les colonnes de votre journal et sur votre site Internet, dans l�espace �Corruption�, un article commis par M. Ch�rif Derbal sous forme de t�moignage rempli d�erreurs, de chicaneries et d�omissions volontaires ou involontaires mais surtout attentatoires � la m�moire de feu le docteur Mohamed Amir et donc � l�honneur des familles, nous vous prions de bien vouloir ins�rer, en vertu du droit de r�ponse, cette mise au point portant sur ces quelques assertions de l�int�ress� : Confiants en votre respect de la d�ontologie journalistique, nous vous saurions particuli�rement gr� de bien vouloir publier ce droit de r�ponse dans les m�mes conditions et pr�sentations. Il pourrait �tre intitul� : Droit de r�ponse � M. Ch�rif Derbal : pour la m�moire de feu le docteur Mohamed Amir.
1 - Il faut d�abord remarquer le courage extraordinaire de ce personnage qui ose attenter non sans trivialit�. C�est lui qui emploie deux fois ce mot dans votre livraison de ce lundi 6 courant, � la m�moire du pr�sident de la Cour des comptes (qu�il pr�tend d�fendre), d�c�d�, il y a plus de 15 ans et qui ne peut plus, par cons�quent, lui r�pondre directement. Force est donc de le faire � sa place.
2 - Sa premi�re erreur incroyable a �t� de pr�tendre que �Dr Amir� �tait son nom de guerre, les guillemets �tant de l�auteur. Or, bien qu�ayant �t� m�decin-chef de la DGIO (Direction g�n�rale de l�instruction ouest), il s�agit bien de son nom r�el : Mohamed Amir Bena�ssa.
3 - L�amalgame entre son nom et la corruption, dans cet espace, est hautement regrettable, car ancien officier sup�rieur de l�ALN, ancien directeur de la sant� militaire, ancien secr�taire g�n�ral de la pr�sidence de la R�publique pendant pr�s de 7 ans, jour et nuit, ancien ministre du Travail et de la Formation professionnelle, ancien membre du comit� central et du bureau politique du FLN, le docteur Mohamed Amir �tait connu et m�me r�put� pour son int�grit�, sa probit� et son extr�me rigueur, en mati�re de gestion des deniers publics. Des dizaines de personnes prises au hasard parmi celles qu�il cite dans la d�dicace de son livre (1), de la page 15 � la page 20, ou qui l�ont connu ailleurs, peuvent en t�moigner. N�a-t-il pas �t� aussi le premier � remettre la d�claration de son patrimoine � la pr�sidence de la R�publique o� elle est archiv�e ? Mais revenons � cet �crit de M. Ch�rif Derbal.
4- L�essentiel de cet article incrimin� est constitu� par des notes dat�es du 6 avril 1981, 21 juin 1981, 15 d�cembre 1981 et adress�es au pr�sident de la Cour des comptes. Elles datent donc de 25 ans. R�dig�es dans l�exercice de ses fonctions pour lesquelles il avait accept� d��tre nomm� et responsable de la 2e Chambre. Ce juriste r�alise-t-il que ces notes internes ne sont pas personnelles, qu�elles appartiennent � l�administration et qu�elles auraient d� rester dans les bureaux de la Cour des comptes o� elles ont �t� produites ? Sait-il que la loi archivistique de notre pays � et des autres d�ailleurs � interdit formellement la consultation et, a fortiori, la publication de pi�ces d�archives pouvant porter atteinte � l�honneur des personnes et de leur famille ? surtout en les instrumentant de mani�re subjective.
5 - Dans sa note du 17 juin 1981, il �crit textuellement : �J�ai r�it�r� mon refus de juger les dossiers.� C�est donc un r�cidiviste. C�est alors que le pr�sident de la Cour des comptes a d� rendre compte � la pr�sidence de la R�publique de son attitude d�lib�r�e et syst�matique. Or, curieusement il ne cite pas ce rapport qui existe probablement � la Cour des comptes et s�rement � la pr�sidence o� justement, le docteur Mohamed Amir avait mis en place un plan de classement des archives. Loin de nous l�id�e selon laquelle M. Derbal, magistrat du 3e �ge, aurait conserv� un ressentiment vindicatif durant un quart de si�cle et que ce soit la seule motivation pour sortir de l�anonymat, aujourd�hui.
6 - Ailleurs, il cite lui-m�me un �groupe de travail d�une douzaine de membres (quelle pr�cision !), d�put�s, magistrats et hauts fonctionnaires pr�sid� par le Dr Ahmed Taleb-Ibrahimi�. N�ayant probablement par l�habitude de r�diger des articles scientifiques, il ne mentionne pas, f�t-ce en note de bas de page, les noms de tous ceux qui ont effectivement particip� � l��laboration de la loi n� 80-05 du 1er mars 1980. Est-ce une fa�on de les occulter pour mieux s�approprier tout seul le m�rite de leur (s) apport (s) respectif (s). Nous ne le pensons pas, car ce serait malhonn�te et indigne de la part de ce personnage.
7 - A propos de ce dernier terme qui pourrait �tre ressenti dans sa connotation p�jorative. Ce qui n�est pas le cas ici mais que M. Ch�rif Derbal utilise � trois reprises dans sa lettre du 6 avril 1981. Pourquoi qualifie- t-il de �personnages� deux officiers de l�Arm�e nationale populaire cit�s nomm�ment ? Leur tort a-t-il �t� de l�emp�cher de recevoir ses amis, comme il le dit, ou de transformer �sa chambre� en salon o� l�on cause ? Quant au pr�sident de la Cour des comptes, ne devait-il pas veiller, selon sa propre expression, sur : la �s�curit� : surveillance diurne et nocturne� de cette jeune institution �tatique, ou bien la laisser ouverte � tous les courants d�air volatiles ?
8 - Toujours dans l�opposition syst�matique et � la recherche d�arguties, il �cite �galement la vaccination contre la grippe� qui �tait effectivement faites b�n�volement par le dispensaire situ� juste en face de l�ancien si�ge de la Cour des comptes (ex-Rue Beaus�jour). Deux raisons pouvaient inciter le Docteur Amir, m�decin de formation, � pr�coniser chaque hiver cette pr�vention contre la maladie : la sant� du personnel � des citoyens alg�riens comme lui � et, en m�me temps la diminution de l�absent�isme � cause de cette maladie saisonni�re. Faut-il rappeler aux lecteurs que cette ann�e 2005-2006, beaucoup de personnes, surtout �g�es, ont cherch� partout dans toutes les pharmacies, � n�importe quel prix, ce vaccin antigrippal qui a quelque peu tard� � y arriver ? Faut-il rappeler, aussi, que le secteur de la sant� a programm� cette ann�e la vaccination de 900 000 personnes pour lutter contre la grippe (la presse nationale en a fait l��cho). Le pr�sident de la Cour des comptes a alors �t�, � chaque fois, le premier � se faire vacciner donnant ainsi l�exemple � tous, y compris aux autres pr�sidents de chambre qui n�ont rien trouv� � redire. Nous d�fions M. Derbal, magistrat ayant en principe l�habitude de �juger sur pi�ce�, de brandir le moindre texte � d�cision ou circulaire � faisant obligation � quiconque de cette vaccination. Mais enfin, le pr�sident de la Cour des comptes devait-il � chaque fois demander son aval � M. Derbal avant de prendre ses responsabilit�, lui qui en a, des ann�es durant, assum� d�autres beaucoup plus importantes ?
9 - L�int�ress� ne dit pas � vos lecteurs pourquoi, presque une ann�e apr�s la promulgation de la loi cr�ant la Cour des comptes, cette institution n�a pas �t� mise en place, ni pourquoi la pr�sidence de la R�publique a d� faire appel au docteur Amir ? Alors, citons succinctement et objectivement pourquoi celui-ci peut �tre consid�r� comme �tant le v�ritable cr�ateur de cette institution de contr�le a posteriori de toutes les d�penses publiques et qui faisait d�faut, concr�tement, � l�Etat alg�rien. En effet, il revient au docteur Amir le m�rite d�avoir, le premier :
- d�velopp� et �toff� les dix chambres par un personnel qualifi�, les rendant ainsi op�rationnelles,
- organis� les concours de recrutement,
- �tabli le budget,
- imagin� le logo et m�me les robes de magistrats, sans lesquelles ils ne pouvaient si�ger valablement,
- pr�sid� la premi�re prestation de serment,
- mis en place le greffe permettant, enfin, de recevoir les premiers d�p�ts des comptes et bilans annuels des entreprises et leur contr�le selon alors, la m�thode des sondages, � cause de leur nombre,
- lanc� la premi�re revue et les annales de sa jurisprudence,
- initi� les premi�res enqu�tes �conomiques sur le terrain pour le contr�le �sur pi�ce et sur place�,
- cr�� le d�p�t des archives de la Cour des comptes dans un grand garage, situ� rue Ghermoul, non loin de son si�ge,
- op�r�, malgr� certaines r�ticences, le premier contr�le de la gestion de nos postes diplomatiques � l��tranger, par cette nouvelle institution, ext�rieure au minist�re concern�,
- �labor� le 1er rapport annuel de la Cour des comptes, avec ses recommandations destin� � la pr�sidence de la R�publique, pour une meilleure gestion,
- mis en place, en pratique, un r�glement int�rieur et un code de d�ontologie refusant, quoi que pr�tende M. Derbal dans sa 3e partie, tout r�glement de compte par la Cour des comptes, avec �tel ou tel�, pour reprendre son expression. Faisant encore preuve de sa probit� sans faille, le docteur Amir pr�f�rera laisser cette besogne � d�autres et �tre remplac� � la t�te de cette institution. De toutes ces actions fondatrices, le censeur, les magistrats et tous ceux qui ont v�ritablement contribu� � la mise en place de cette institution, pourraient en t�moigner ; les preuves mat�rielles, aussi ; elles existent. Les historiens s�en occuperont sans passion un jour prochain, car il s�agit de l�histoire de notre pays. C�est alors, M. le magistrat, qu�il fallait rester et continuer �la l�gitimit� du combat�, titre de la 3e partie et quelle redondance (!) et non pas s�inqui�ter, 25 ans apr�s, pour �le devenir de cette institution� (titre de la 2e partie) � l�aide de lettres vermoulues. Qu�est-ce qui vous certifie et nous prouve aujourd�hui, alors que la Cour des comptes est assez grande pour se d�fendre elle-m�me, qu�elle est menac�e ou en voie de disparition ? Au fait, que faisiez-vous alors, refusant et r�it�rant votre refus d�examiner des dossiers, �crivant lettre sur lettre �de mani�re plus triviale encore�, ce sont vos propres termes, �tonnants sous la plume d�un magistrat ?
10 - A la fin de la premi�re partie, vous osez utiliser le mot de �s�rail� dont la connotation p�jorative et attentatoire n�a pu �chapper � l�homme de lettres... pr�cieusement conserv�es, que vous �tes. Auparavant, vous n�avez pas manqu� de rappeler d�abord � deux reprises, proches l�une de l�autre dans le texte, que vous avez �t� �accessoirement enseignant� � l�Ecole nationale d�administration. Ayant donn� �galement cours et conf�rences dans cette prestigieuse ENA qui a form� des milliers de cadre dont l�Etat alg�rien avait grand besoin, je n�ai pas manqu�, moi, en passant dans le grand hall d�entr�e de remarquer les photos des diff�rentes promotions autour du premier directeur, M. Missoum Sbih, qui donnera son nom au rapport que vous citez. Parmi tous ces cadres accroch�s, un attire particuli�rement l�attention : celui de feu Ahmed Medeghri, ancien ministre de l�Int�rieur � qui l�ont doit l�organisation de nos collectivit�s locales et qui a �t� � l�origine de la cr�ation de cette �cole o� vous avez donn� quelques cours. C��tait aussi un homme du �s�rail�. Quant � l�autre homme du �s�rail� dont vous d�nigrez les m�rites des d�cennies apr�s, il s�est lui aussi souvenu, un jour en roulant sur l�autoroute menant de Ben Aknoun � Dar El-Be�da que celle-ci n��tait qu��un trait jaune� sur une carte quand, secr�taire g�n�ral de la pr�sidence, il suivait les travaux du Comedor qui l�avait programm�e. Et, si, apr�s le pont, vous bifurquez � droite pour aller vers Birkhadem, vous passerez devant un b�timent majestueux : le si�ge et d�p�t fonctionnel selon leurs sp�cificit�s des Archives nationales d�Alg�rie. Cette institution, m�moire de la nation, manquait aussi � l�Etat alg�rien. C�est aussi une autre contribution du docteur Amir � la mission d��dification. Ce ne sont que quelques exemples. Ce serait trop long, dans ce cadre, de citer ici toutes les r�alisations des hommes du �s�rail� mais, objectivement, leur existence concr�te et durable et l�histoire en t�moignent. Ce n�est pas positif de diminuer le m�rite ou la valeur de ces hommes et des acquis du peuple alg�rien qui a construit son Etat, pierre apr�s pierre. Certes, toute �uvre humaine est imparfaite et comporte des aspects n�gatifs. Ne s�est pas tromp� que celui qui n�a rien fait et rien laiss�. Il appartient maintenant � la nouvelle g�n�ration de continuer � construire en se servant de ces acquis, ou � modifier, corriger, enrichir, le cas �ch�ant. Mais, de gr�ce ne d�truisez pas le construit et ne rabaissez pas les constructeurs. Le moudjahid Mohamed Amir �tait de ceux-ci.

P/La famille du docteur Mohamed Amir, enfants et familles alli�es
P/La famille Badsi et alli�s Redouane Ainad-Tabet, universitaire, ancien directeur des Archives nationales et secr�taire g�n�ral de la Cour des comptes
(1) Docteur Mohamed Amir, �Contribution � l��tude de la Sant� en Alg�rie, autour d�une exp�rience v�cue en ALN, wilaya V�, Alger OPU, 1986


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