Statutairement parlant, le mandat du 10e congr�s national de l�UGTA a pris fin en novembre dernier. Le 11e devrait �tre organis� aussit�t que la Commission ex�cutive nationale (CEN), instance supr�me entre deux congr�s eut arr�t� la date. Cette derni�re, conform�ment � l�article 4 du statut de l�UGTA adopt� lors du 10e congr�s, stipule �qu�elle est responsable devant le congr�s, comme elle dispose de toutes les pr�rogatives pour diriger l�ensemble des activit�s de l�organisation et trancher les conflits survenus entre les structures et les instances de l�UGTA, conform�ment aux statut fondamental et r�glement int�rieur�. Selon la m�me disposition, �elle prend toutes les dispositions n�cessaires � la r�alisation des objectifs assign�s par le 10e congr�s national de l�UGTA�. En somme, c�est cette structure organique � qui revient le droit de fixer la date du congr�s sur proposition du secr�taire g�n�ral et de convoquer ainsi la commission de pr�paration du congr�s pour entamer ses travaux. Cependant, au vu de la situation que traverse aujourd�hui la Centrale syndicale, il est peu probable que le 11e congr�s se tienne dans les mois � venir. Selon des indiscr�tions, l�actuelle direction nationale, comptable devant la CEN, qui, � son tour, doit rendre compte au congr�s quant � la r�alisation ou non des diff�rentes r�solutions adopt�es lors du 10e congr�s, ne dispose pas de suffisamment d�atouts � faire valoir, voire pour argumenter son bilan. La question salariale constitue � cet effet un handicap de taille pour l��quipe de Sidi Sa�d, qui s�est engag�e dans une des r�solutions du dernier congr�s sur la revalorisation du SNMG � hauteur de 15 000 DA. Un d�fi que Abdelmadjid Sidi Sa�d ne peut relever et ce, m�me si son passage � la t�te de l�UGTA a �t� marqu� par une double revalorisation des salaires. Ainsi, l�issue de secours reste la prochaine tripartite, dont la date n�est toujours pas fix�e et ce, m�me si le pr�sident de la R�publique avait ordonn� au chef du gouvernement � �agir le plus vite possible pour convoquer ce cadre de n�gociation�. Pour des observateurs de la question syndicale, le devenir de l�actuelle direction nationale de l�UGTA est �troitement li� aux r�sultats de la prochaine tripartite, d�o� la convocation du 11e congr�s, une fois que la question de la tripartite est tranch�e. Sur un autre plan, ces m�mes observateurs consid�rent qu�en l��tat actuel des choses, la direction nationale ne peut s�engager dans un d�bat portant devenir de la revendication syndicale � travers le pacte �conomique et social. Le d�ficit qu�accuse aujourd�hui l�UGTA en terme de d�ficit de repr�sentativit� � tous les niveaux de responsabilit� y compris la direction nationale constitue un handicap de taille qui ne peut permettre au secr�taire g�n�ral de l�UGTA de s�engager dans cette optique. R�sultat des courses, le 11e congr�s qu�un grand nombre d�observateurs consid�rent comme celui de �la rupture et la r�forme de l�UGTA� ne se tiendra qu�une fois que la tripartite est conclue. Un passage oblig� pour Sidi Sa�d et consorts. Abder Bettache SALAH DJENOUHAT La nouvelle g�n�ration Avec Abdelkader Malki, il est la seconde personnalit� syndicale � occuper un poste de responsabilit� au sein de la direction nationale du RND. En effet, avant d�occuper le poste de secr�taire national charg� de l�organique, M. Salah Djenouhat avait pr�sid� les destin�s de l�Union de wilaya d�Alger. Une structure syndicale importante dans l�organigramme de l�UGTA avec 24 membres au sein de la commission ex�cutive nationale (CEN). Issu lui aussi du secteur de l�agroalimentaire, Salah Djenouhat �tait syndicaliste mais �galement gestionnaire au sein d�une entreprise relevant de l�industrie l�g�re. Son passage fort au sein de l�UGTA, il le marque particuli�rement lors de son �lection � la t�te de l�Union de wilaya d�Alger en 1997 et ce, m�me s�il avait �t� membre de la Commission ex�cutive nationale depuis le d�but des ann�es 1990. Des indiscr�tions syndicales laissent croire, que l�actuel secr�taire national charg� de l�organique jouissait d�une grande estime aupr�s de feu Abdelhak Benhamouda. Un atout de taille qui lui a permis de se propulser � la t�te de l�Union de wilaya d�Alger avec de purs syndicalistes � l�image de D�biane, Guessas et autres Morsi et Yahiaoui. En somme, le passage de Salah Djenouhat � la t�te du d�partement de l�organique a permis de toucher du doigt � l�importance de l�organisation au sein de l�UGTA. A. B.
AHMED BADAOUI L�enfant terrible du syndicat Actuellement sous le coup d�une double suspension (syndicale et professionnelle), Ahmed Badaoui secr�taire g�n�ral du Syndicat national des douanes incarne, selon des observateurs syndicaux, la nouvelle g�n�ration du syndicat revendicatif de l�UGTA. Dipl�m� en sciences juridiques de la fac de droit d�Alger, Ahmed Badaoui est consid�r� comme le troisi�me secr�taire g�n�ral du Syndicat national des douanes depuis sa cr�ation en 1975. Il succ�de ainsi � MM. Bahlouli et Krim�che, apr�s avoir occup� sa premi�re responsabilit� syndicale au niveau du syndicat des douanes d�Alger-port. Une structure consid�r�e comme une des pierres angulaires du syndicat des douanes. Connu pour sa capacit� � argumenter, Ahmed Badaoui a fait son apprentissage politique � l�universit� d�Alger en fr�quentant notamment les organisations estudiantines de gauche. Un atout qui a confort� sa formation syndicale pour se propulser � la t�te du Syndicat national des douanes � la fin des ann�es 1990. D�s son arriv�e � ce poste de responsabilit� syndical, il a d�fendu l�importance d�une structure syndicale au sein d�un corps aussi important celui des douanes. Au niveau du port d�Alger, il c�toie des dockers aux traditions syndicales hautement importantes, ce qui devait le propulser avant sa suspension � occuper un poste strat�gique au sein des structures verticales de la Centrale syndicale. A. B. ABDELMADJID SIDI SAID L�homme de la transition C�est avec Dilmi, Amar Mehdi, Abdellali Meziani et autres feux Benhamouda et Bela�d Meziane, que Abdelmadjid Sidi Sa�d avait assum� ses premi�res responsabilit�s syndicales au sein du secr�tariat national de l�UGTA. Le 8e congr�s (juin 1990) de la Centrale syndicale, qu�on qualifie d�historique, puisqu�il lui a permis de prendre ses distances vis-�-vis des courants politiques avait propuls� Sidi Sa�d au poste de secr�taire nationale charg� des conflits sociaux. Mais avant �d�atterrir� � la Maison du peuple, Abdelmadjid Sidi Sa�d avait occup� le poste de SG de l�union de wilaya de Tizi Ouzou. C�est dans cette localit�, que le fils du quartier des Gen�ts a r�ussi sa plus grande d�monstration de force. A la t�te d�une manifestation qui a regroup� 60 000 personnes, Sidi Sa�d organise la plus grande manifestation des travailleurs post-Octobre 88. Cela dit, son passage au d�partement des conflits sociaux lui a permis de se frotter davantage avec la r�alit� sociale et gagner ainsi l�estime du monde du travail. Une responsabilit� qui le propulse lors du 9e congr�s � occuper la responsabilit� du d�partement des relations internationales, pour assurer l�int�rim du secr�tariat national apr�s la mort de Benhamouda et se voit �lu SG de l�UGTA en octobre 2000 (10e congr�s). A. B. ABDELKADER MALKI La touche RND C�est lors du 6e congr�s qui s�est tenu en avril 1982 et qui a vu l�intronisation de M. Tayeb Belakhdar � la t�te de l�UGTA, que Abdelkader Malki fait son apparition pour la premi�re fois au sein du secr�tariat national. Issu du secteur de l�agroalimentaire, M. Malki est originaire de la wilaya de B�char o� il avait occup� le poste de secr�taire g�n�ral de l�union de wilaya UGTA. Au secr�tariat national de l�UGTA, il assure quatre mandats. Deux mandats sous les r�nes de Tayeb Belakhdar (6e et 7e congr�s) et les deux autres respectivement avec feu Abdelhak Benhamouda (9e congr�s- 1994) et Abdelmadjid Sidi Sa�d (10e congr�s-2000). C�est ainsi, qu�il a occup� plusieurs postes de responsabilit� dont celui de l�organique. Lors des assises du 8e congr�s (juin 1990), qui a vu le courant r�formateur prendre les r�gnes de l�organisation, Abdelkader Malki avait postul� au poste de SG au m�me titre que feu Benhamouda. Le dernier mot est revenu au natif de Constantine. Sur le plan politique, Malki avait fait ses premiers pas au sein du FLN. Il �tait �galement un des membres de la Commission de dialogue nationale (CDN) avant de prendre d�une mani�re active � la cr�ation du RND, dont il est aujourd�hui membre de sa direction nationale. A. B.