Si le poste de premier responsable de la Centrale syndicale semble acquis pour le secr�taire g�n�ral sortant Abdelmadjid Sidi Sa�d en l�occurrence, la bataille sera rude entre les diff�rents postulants aux postes de secr�taire national. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Au total, douze places sont mises en comp�tition, des indiscr�tions font �tat, qu�ils sont au moins deux, voire trois, responsables sortants � disposer de suffisamment d�arguments pour �tre reconduits � leur poste. Il s�agit de Abdelkader Malki, de Salah Djenouhat et de Ali Merabet. Les trois cadres syndicaux avec leur appartenance politique refl�tent largement les deux tendances qui traversent l�UGTA. Ainsi, les deux premiers sont membres du bureau national du RND, alors que le troisi�me, qui occupe le poste de secr�taire national en charge du dossier de la fonction publique au sein du secr�tariat national sortant est membre de la commission ex�cutive du FLN. Lors de la derni�re r�union du secr�tariat national de l�UGTA, a �t� d�battue cette question. Lors de ce dernier conclave, Abdelamdjid Sidi- Sa�d a officiellement annonc� aux membres de son secr�tariat son intention de briguer un autre mandat � la t�te de la Centrale syndicale. Ce qui a d�finitivement mis fin aux sp�culations qui ont jusque-l� caract�ris� les rapports de force au sein de l�UGTA. Pour rappel, des mois avant l�annonce de la date du 11e congr�s de l�UGTA, des informations rapport�es ici et l� ont fait �tat de l�intention du secr�taire national charg� de l�organique de succ�der � Sidi-Sa�d � la t�te de la Centrale syndicale. Mieux encore, en parfait �architecte� de la vie organique de l�UGTA, M. Salah Djenouhat n�a pas h�sit�, � chacune de ses sorties � d�clarer que �si Sidi-Sa�d ne pr�sente pas sa candidature au poste de secr�taire national, je serais candidat�. Ces propos ont �t� tenus il y a de cela une ann�e, soit avant la tenue du proc�s de l�affaire Khalifa par celui qui est � la t�te de l�union de la wilaya d�Alger depuis 1997 dont le congr�s de renouvellement des assises accuse un retard de sept ann�es. Ceci �tant, nos sources ajoutent qu�� l�unanimit� de ses membres, le secr�tariat national sortant a d�cid� de d�l�guer aux r�gions le choix d��lire leur repr�sentant au sein du secr�tariat. Une d�marche approuv�e par la base qui consid�re qu��il s�agit l� d�une application du principe de la d�mocratie syndicale�. Selon des sources tr�s au fait des tractations du 11e congr�s, plusieurs cadres syndicaux, notamment au niveau des unions de wilaya, ont exprim� leur souhait de postuler aux postes de secr�taire national. Sur ce plan, on peut citer particuli�rement les secr�taires g�n�raux des Unions des wilayas de Annaba, S�tif, Tlemcen, Bordj-Bou-Arr�ridj, le SG de l�union locale d�Arzew et les secr�taires nationaux sortants originaires de Guelma et de Constantine. C�t� f�d�ral, on annonce les candidatures des secr�taires g�n�raux des f�d�rations. Il s�agit de M. Amar Agueni, de la F�d�ration des mat�riaux de construction et de M. Achour Telli, SG de la F�d�ration de l��lectricit� et du gaz. Tous deux originaires de la r�gion du Centre, les postulants doivent disposer de suffisamment d�arguments au sprint final, d�autant que la candidature du secr�taire national sortant charg� des conflits sociaux semble faire le consensus. En effet, M. Boualem Bouzidi semble jouir de nombreux atouts pour �tre reconduit au poste de secr�taire national. Par ailleurs, on apprend de source s�re que les secr�taires g�n�raux des F�d�rations de l�agroalimentaire et des postes et t�l�communications ont d�menti les informations selon lesquelles ils sont candidats au poste de secr�taire national. M. Mohamed Tchoulak � la t�te de la toute puissante F�d�ration de la poste et des t�l�communications avec ses 50 000 travailleurs nous a indiqu� qu��il pr�f�re se consacrer � la consolidation de notre f�d�ration et par voie de cons�quence du secteur de la poste et des t�l�communications�. Un avis que partage le SG de la F�d�ration des travailleurs des industries agroalimentaires, M. Kamel Ben Abbou. Enfin, il est � signaler que par r�gions, les d�l�gu�s du Centre et de l�Est devront �lire quatre secr�taires nationaux, alors que le nombre des d�l�gu�s des r�gions de l�Ouest et du Sud est de respectivement de trois et de deux secr�taires nationaux. A. B. Les r�solutions du 10e congr�s ont-elles �t� respect�es ? Initialement pr�vue pour le dernier trimestre de l�ann�e 2005, la tenue du 11e congr�s national de l�UGTA a accus� un retard de plus de deux ann�es. Pourtant, l�article 34 des statuts stipule que �le congr�s national, instance supr�me de l�UGTA, se r�unit en session ordinaire tous les cinq ans�. Selon des observateurs de la question syndicale, �le non-respect de cette disposition est per�u comme la premi�re entorse aux r�solutions du 10e congr�s dans sa partie relative au statut�. L��valuation du bilan de la direction sortante constituera, � coup s�r, une des questions les plus importantes qui sera �voqu�e lors de la pl�ni�re. La direction sortante a-t-elle honor� les engagements et autres r�solutions adopt�es lors du 10e congr�s ? Si le cas contraire s�av�re vrai, Sidi-Sa�d et consorts plaideront-ils devant le congr�s �non coupables�, arguant les circonstances att�nuante ? En d�autres termes, la direction nationale sortante de l�UGTA serait appel�e � user de tous les moyens pour convaincre les 1 000 d�l�gu�s de son bilan. En effet, tout le monde s�accorde � dire, aujourd�hui, qu�une �bonne partie des recommandations du 10e congr�s n�a pas �t� respect�e, et ce, tant sur le plan socio�conomique qu�organique �. Pour ce dernier point, il est important de noter que la r�solution relative au statut n�a pas �t� respect�e. A ce titre, on peut citer notamment l�article 12. Cette disposition statutaire stipule que �le cumul de responsabilit�s au sein des ex�cutifs syndicaux des instances de l�UGTA est interdit. Le cumul de responsabilit�s au sein des ex�cutifs syndicaux et institutions d�Etat et partis est �galement interdit. Le r�glement int�rieur fixera les formes d�application de cet article. Tout autre cas de cumul de responsabilit�s rel�ve de la comp�tence et des pr�rogatives des commissions ex�cutives des instances concern�es � tous les niveaux�. Or, la r�alit� des faits d�montre tout � fait le contraire. A titre d�exemple, au sein du secr�tariat national, on trouve des parlementaires, des membres de directions politiques ex�cutives et �galement des secr�taires nationaux qui cumulent � la fois la responsabilit� ex�cutive au niveau des unions de wilaya et de la direction nationale. Le m�me sch�ma est reproduit au niveau de la commission ex�cutive nationale (CEN). Le meilleur cas est illustr� par le pr�sident de la commission nationale de discipline qui est aujourd�hui d�put� d�une formation politique. Autre cas de non-respect de la r�solution statutaire, celui relatif � l�article 34 qui porte sur la mise sur pied de la commission nationale de la femme travailleuse et la tenue de ses assises. Une structure min�e tant de l�int�rieur que de l�ext�rieur et qui n�a pas vu le jour en tant que structure horizontale. Sur le plan socio�conomique, la direction nationale sortante de l�UGTA n�a pu faire face � la machine de �privatisation des entreprises publiques enclench�e par les pouvoirs publiques�. Pourtant, les r�solutions du 10e congr�s sont largement explicites sur la question. D�ailleurs, deux ann�es apr�s le 10e congr�s, soit en 2002, le SG de l�UGTA, lors d�une rencontre tenue � l�h�tel El Aurassi avec le ministre en charge de la privatisation, avait soulign� avec force que �pour l�UGTA, la privatisation n�est pas une fatalit� et encore moins une solution de sortie de crise du secteur productif national et de l��conomie nationale�. Mieux, l�enjeu de la relance �conomique avait constitu� l�une des principales r�solutions, alors qu�aujourd�hui, �la r�alit� est tout autre�. Absence de perspectives, privatisation des entreprises publiques, chert� de la vie, d�gradation du pouvoir d�achat m�nent au constat qui s�inscrit � contre-courant des aspirations de la direction qui avait pris les commandes de l�UGTA en octobre 2002. Enfin, il est � noter que la direction sortante de l�UGTA avait fix� � la fin de son mandat un SNMG � 15 000 DA, alors qu�il n�est que de 12 000 DA, avec un pouvoir d�achat des plus catastrophiques. Abder B. 400 invit�s Pr�s de 400 invit�s participeront � la c�r�monie d�ouverture du 11e congr�s ordinaire de l�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens. On annonce la venue des principaux responsables de partis politiques, notamment ceux de l�Alliance pr�sidentielle. Des d�l�gations de syndicats �trangers prendront �galement part � cette c�r�monie. Certaines devraient intervenir � cette occasion. Autre discours, celui de Abdelaziz Bouteflika qui devrait �tre lu par un de ses conseillers. Les 50 pr�tendants Parmi les 1 100 d�l�gu�s, une cinquantaine de syndicalistes envisagent de postuler aux postes de secr�taires nationaux. Mais les places sont tr�s limit�es : treize, en comptant le poste de secr�taire g�n�ral de l�UGTA. Depuis le 8e congr�s, il est de tradition de r�partir les si�ges du secr�tariat national selon un d�coupage r�gional. L�est du pays � r�gion comptant le plus grand nombre de wilayas � dispose de quatre si�ges. Quatre si�ges �galement pour le centre, qui totalise le plus d�adh�rents. Enfin l�ouest et le sud du pays ont droit, respectivement, � trois et deux si�ges. Le processus d��lection est un v�ritable parcours du combattant. Les syndicalistes qui souhaitent atteindre le sommet de la Centrale devront d�abord se faire �lire par les d�l�gu�s de leur wilaya au niveau de la Commission ex�cutive nationale, la CEN. Puis, c�est cette instance qui aura � nommer les membres du secr�tariat national. "Stabilit�, solidarit�, modernit�" Certains observateurs estiment que le slogan du 11e congr�s explique � lui seul la future �ligne de conduite� de la Centrale. L�UGTA compte se �moderniser� en introduisant de nouvelles dispositions statutaires visant � encourager l�adh�sion des femmes et des jeunes. La �solidarit� sera destin�e essentiellement aux travailleurs retrait�s. Des mesures allant dans ce sens sont �galement pr�vues dans le nouveau statut de l�organisation syndicale. Par contre, le terme �stabilit� aurait une connotation politique et viserait le sommet de l�UGTA. Et, dit-on, dans ce cas pr�cis, il est important de ne pas confondre stabilit� et continuit� Le dossier qui f�che La question de l�am�lioration du pouvoir d�achat sera l�un des principaux dossiers que devra traiter la nouvelle �quipe dirigeante de l�UGTA. Ce dossier �pineux devait �tre n�goci� avec le gouvernement avant la tenue du congr�s. L��quipe actuelle, qui a �labor� une �tude compl�te sur le pouvoir d�achat des Alg�riens, a pr�f�r� temporiser. Cette strat�gie de stand-by a permis d��viter l�annonce d�engagements que la Centrale devait tenir. On se rappelle encore de la promesse du SNMG � 15 000 dinars faite � l�occasion du 10e Congr�s. Une promesse qui n�a jamais �t� tenue, le SNMG �tant aujourd�hui encore � 12 000 dinars.