Rien ne va plus entre la Sonatrach (RTO) et les propri�taires de la commune de Bethioua. Le capital confiance est s�rieusement consomm�. Et la patience a atteint un seuil o� d�sormais la compr�hension n�est plus de mise. L�origine remonte aux ann�es soixante-dix, 1973 exactement, lorsque Sonatrach entamera des travaux. Ces travaux concernaient des pipelines, lesquels pipelines allaient in�luctablement traverser des terres agricoles appartenant � autrui. Les chantiers sont alors lanc�s. 50 agriculteurs y ont �t� expropri�s, et ce, pour diff�rents projets et passage de pipelines dont l�implantation de la station de pompage de la RTO. Les h�ritiers Ch�rif sont les plus touch�s de cette expropriation. A l��poque, faut-il le rappeler, lesdits propri�taires n�ont pas �t� avis�s, encore moins consult�s. Ce n�est qu�en� 2002, le 30 mars pr�cis�ment, et suite � une plate forme de revendications d�pos�e aupr�s des autorit�s locales, que des accords ont pu �tre conclus. C�est au si�ge de la da�ra de Bethioua, sous la pr�sidence de Seffar Farid, alors chef de da�ra, en pr�sence des repr�sentants de la RTO, du pr�sident de l�APC de Bethioua et tous les propri�taires des terrains priv�s et les concessionnaires des EAI et EAC, qu�une r�union s�est tenue. Une r�union � l�issue de laquelle neuf points ont �t� adopt�s. L�assentiment est consenti de part et d�autre. L��pilogue de cette affaire est consensuellement ent�rin�. Les accords portaient sur : �Une indemnisation sur la base de 50.000 DA l�hectare et par an, susceptible d��tre r�vis�e apr�s avis des structures concern�es. Cette compensation s��talera sur la p�riode allant de 1973 � 2000, soit 27 ans. L�indemnisation est non d�finitive. � �(�) Cette indemnisation concernera la totalit� des surfaces occup�es par le passage des pipelines y compris celles du pipe 0Z 234, actuellement en chantier�, est-il convenu entre autres. Suite � quoi, �le repr�sentant du directeur r�gional de la RTO s�est engag� � honorer toutes les revendications contenues dans la plate-forme pr�sent�e par les riverains�, lit-on encore sur le proc�s verbal �tabli en la circonstance. Sur d�cision du chef de da�ra, une cellule de suivi, compos�e des Ch�rif Amar, repr�sentant des propri�taires terriens, Bendjeloul Mohamed, repr�sentant de l�APC de Bethioua, le repr�sentant de la RTO et du secr�taire g�n�ral de la Da�ra, fut cr��e. N�anmoins, les accords seront reni�s quelque temps plus tard. Apr�s avoir vers� des avances, la RTO, en date du 21 mai de l�ann�e �coul�e (2005), d�cide unilat�ralement de la cr�ation d�un �comit� d��tude du dossier sp�cifique � l�indemnisation de toutes les terres travers�es par les diff�rentes canalisations�. Riposte. les expropri�s opposent �M. Diabi, expert foncier d�sign� depuis fort longtemps et ce, en application du point n� 7 contenu dans le proc�s-verbal du 30 mars 2002, qui d�tient tous les documents, � savoir les titres de propri�t� du terrain ainsi que les livrets fonciers�. Par del� cette d�cision, c�est la perte de temps qui est recherch�e par la RTO. Un temps qui n�est plus dans les cordes des propri�taires, puisqu�ils se sentent bern�s. Ils ne comprennent pas �pourquoi la direction r�gionale de la RTO exige encore une fois une seconde expertise, alors que les dossiers complets sont d�pos�s au niveau de Me Diabi�. Un questionnement l�gitime, d�autant plus que des accords entre les deux parties ont �t� accept�s sans contrainte aucune. Mais, il est vrai, depuis, un sacr� temps s�est �coul�. Le montant. Les montants des indemnisations � consentir aux propri�taires deviennent tr�s importants. Les app�tits �galement. Entre les deux parties en conflit, le doute s�est d�j� install� et l�implication des pouvoirs publics devient la seule voie salvatrice. A d�faut, les propri�taires envisagent de recourir � des actions de blocage. Il est dommageable d�y songer, puisque il suffit uniquement de respecter ses engagements.