«Tous les aspects liés à l'environnement étaient pris en charge depuis la phase conception.» Lors d'une visite de présentation des infrastructures du projet Medgaz, mardi dernier à Aïn Témouchent, les responsables de projets algéro-espagnols, ont assuré qu'il n'y avait aucun risque de pollution. «Tous les aspects liés à l'environnement étaient pris en charge depuis la phase conception. Donc, aucun risque de pollution terrestre ou maritime n'est à craindre, ni pour la région ni pour le reste du tracé du projet», affirme, à cet effet, Mohamed Hadj Abderrahmane, ingénieur à la direction régionale ouest (RTO) du transport par canalisation (TRC) du groupe Sonatrach. Une certitude! La mise en exploitation du gazoduc Medgaz devant acheminer directement le gaz algérien vers l'Espagne ne représente aucun risque environnemental pour la région, ont tenu à assurer les responsables de projet. Alimenté par le pipeline GZ4 qui prend son départ à partir du gisement de Hassi R'mel (Laghouat), le Medgaz prend le relais à partir de la station de compression de Béni Saf sur un linéaire de plus de 6 km on-shore enfoui à une profondeur suffisante avant de terminer sur la mer au niveau de la plage de Sidi Djelloul, à mi-chemin entre Béni Saf et le chef-lieu de la wilaya de Aïn Témouchent, explique cet ingénieur, lors d'une visite de présentation des infrastructures du projet. Un terrain accidenté qui se termine sur une falaise dominant la plage de Sidi Djelloul a été choisi pour le tracé du gazoduc, ce qui permet, selon lui, de maintenir intacte cette région touristique et agricole. «La plage est protégée et les gens pourront, en toute sécurité, s'y baigner, alors que les activités agricole et halieutique n'ont nullement été affectées», poursuit M.Hadj Abderrahmane, rappelant que le gaz naturel est inodore, incolore et non polluant au contraire du pétrole brut. En cas d'accident, et en guise de prévention de toute fuite de gaz, des postes de sectionnement sont mis en place à travers tout le linéaire du GZ4 afin de faciliter le travail des équipes d'intervention et de préserver l'environnement de tout effet négatif. Ces postes sont équipés de manière à pouvoir interrompre automatiquement la livraison de gaz en cas de détection d'une chute de pression résultant de fuite au niveau du pipe et d'évacuer le tronçon affecté pour pouvoir procéder à la réparation de ce dernier, explique, de son côté, Kouider Heddouche, un des ingénieurs qui ont piloté le projet. La livraison du gaz sera interrompue pendant les travaux de réparation, a-t-il ajouté, précisant que la durée de coupure varie en fonction de la gravité de l'incident. «Tous ces aléas sont pris en considération en amont et au cours des essais techniques», a-t-il assuré. Une étude d'impact dans la région, menée en amont du projet, a été approuvée et avalisée par les autorités compétentes, notamment le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a affirmé mardi dernier le directeur de la RTO de Sonatrach-TRC, Mohamed Tayeb Chérif.