�Vous devez sans doute vous demander les raisons pour lesquelles j�ai r�uni les membres de l�AG apr�s un mois seulement d�activit�. C�est simple, je symbolise votre choix et il me para�t de l�ordre normal de l��thique de vous tenir au courant de ce qui se passe au sein du club d�une part et �viter les erreurs du pass� quand l�association �tait l�otage de la rue, qui en r�gulait alors la vie interne et externe, d�autre part�. C�est ce qu�a d�clar� Hassan Milia, le nouveau pr�sident de l�ASK, en pr�ambule de la rencontre tenue jeudi dernier en milieu d�apr�s-midi � la salle Massinissa. Le choix du propos pond�r� a vite fait de temp�rer les vell�it�s d�agressivit� de certaines personnes venues pour guerroyer et aux raisons parfois surr�alistes. En fait, elles sont strictement en relation avec la racl�e administr�e par les gars de Ruisseau aux Rouge et Blanc, il y a une semaine. Le 7-0 est rest� en travers de la gorge des Khroubis pour un argumentaire tr�s souvent infantile. Hassan Milia, le pr�sident, accompagn� de son staff administratif, a essay� d��tre le plus cart�sien dans son intervention, prenant � t�moin les chiffres que communiquera le tr�sorier : 3 milliards de dettes contrairement au seul milliard consign� par l�ancien comit�. Hani Khattabi, l�ancien pr�sident est par ailleurs sorti de sa r�serve, imm�diatement apr�s, pour intervenir et donner ses explications. En fait, elles �taient farfelues mais ne remettent en rien en cause sa gestion, car cette forme de gestion fait partie de l�arsenal des incongruit�s du football national qui ne sont ignor�es par nul responsable des instances sportives. Nous citerons, entre autres, la dette relative � l�IRG consign�e dans le bilan. Si les joueurs ont effectivement �t� pay�s, parfois rubis sur l�ongle, l�imp�t sur le revenu global a ou n�a jamais �t� ponctionn� sur leur salaire, difficile d�en �tablir la r�alit�, pour �tre vers� aux imp�ts ou au minimum comme r�serve � la banque. Ensuite le montant global est pass� en �criture comme dette. En plus clair, ou les joueurs ont eu le beurre et l�argent du beurre ou bien l�IRG leur a �t� retenu et dans ce cas-l� o� sont pass�s les 4 millions de dinars correspondants. Le pr�sident du club a tenu � insister sur le fait �qu�il n�y a pas le feu � la maison�m�me si un moment de d�couragement nous a �treints. L�association est actuellement g�r�e et bien g�r�e. Nous avons quand m�me pr�s de 5 millions de dinars en banque, nous assainissons progressivement la situation sociale des joueurs entre salaires et primes. Des hommes de bonne volont� nous ont tendu la main et aid� et gr�ce � leur apport nous avons pu obtenir 3,5 millions de dinars et un supporter a un geste de g�n�rosit� qui l�honore en nous faisant un don de 2000DA�.Durant le premier mois d�exercice, le nouveau comit� a d�pens� 4,2 millions de dinars dans lesquels sont inclus, les frais de d�placement, le paiement partiel (1/10 � chaque rencontre) des primes de signature, les salaires, les charges diverses, mais cette gestion assez rationnelle qui est � l�origine d�une relative s�r�nit� n�est pas suivie par les r�sultats sur les terrains et le pr�sident n�a pas eu que des mots tendres pour les joueurs dont il remet en cause litt�ralement la probit�. Il consid�re m�me �qu�ils (les joueurs) ont les moyens de compromettre la saison, voire de l�hypoth�quer�. De l� � dire que l�ASK risque de r�trograder, Hassan Milia s�est refus� de franchir all�grement ce pas, mais la suggestion ne semble pas forc�ment n�gligeable. En tout �tat de cause, les joueurs ont �t� pass�s au laminoir et il n�est pas exag�r� de dire qu�en reportant la col�re des membres de l�assembl�e sur des �absents� qualifi�s d�imposture technique et de valeur morale galvaud�e, le pr�sident est parvenu � g�rer la grogne latente dans la salle. Il a ainsi �voqu� dans les d�tails le montant des primes de signature de chaque joueur, des montants qui, comparativement � la valeur intrins�que des �l�ments concern�s, ont choqu� les membres pr�sents et laiss� place � des brouhahas qui se dissipaient difficilement. Bien entendu, la roublardise des joueurs n�est pas mise sur leur seul compte, mais �galement sur celui de conseillers, des �syndicalistes� comme les qualifie le pr�sident� � telle enseigne qu�un joueur (venu de France et recrut� par Guedjali, manager) menace de saisir directement la FIFA de son cas et a m�me envoy� une mise en demeure au club pour r�gulariser sa situation. Ce joueur a �t� recrut� pour quatre mois � raison de 27 millions de centimes par mois. Ce sont l� des situations qui inqui�tent �norm�ment le nouveau pr�sident, l�galiste jusqu�au bout des doigts et qui se fait un point d�honneur � respecter les contrats de travail de chaque joueur au risque de se retrouver face au� prud�homme.