Apr�s mille et une p�rip�ties, Katia Kameli, accompagn�e de sa jeune �quipe, a finalement vu la diffusion de son projet sur grand �cran, dimanche dernier � la filmath�que Mohamed Zinet. Bledi in progress part 3 a probablement entam� sa quatri�me phase et peut-�tre la plus p�nible, celle d�accrocher le public et les professionnels. Comme il a �t� p�nible aussi de se d�tacher des clich�s, pour les cinq r�alisateurs s�lectionn�s au cours de cette aventure, qui ont d�cid� de capter le quotidien alg�rois sans l�am�re r�alit� d�vers�e par un cadrage �tranger visible. Les Alg�riens ont de plus en plus de mal � se d�voiler devant une cam�ra, la preuve est l�interdiction impos�e � la jeune r�alisatrice Amina Zoubir. Dans son court m�trage Khod et�roli wa choff, Amina Zoubir n�a pas respect� le refus des gens d��tre film�s. Tel un paparazzi, l��tudiante des beaux-arts s�est livr�e � une intrusion en r�gle dans un bus puis dans un taxibus. Elle a zoom� au plus profond de la soci�t�, une soci�t� entass�e et qui suffoque dans l��troitesse, position inflig�e par le pouvoir des collectivit�s. Visages fig�s, propos insultants et r�actions spontan�es, la jeune r�alisatrice en a pris pour son grade. Standing ovation pour le travail de Hassen Ferhani. M�me si le sc�nario de son film n�est pas in�dit Les baies d�Alger est � la fois captivant et path�tique. Son approche subjective de l�intimit� des gens est excellente. A nu et en audioscopie, des histoires d�amour, de ch�mage, d�affaires scabreuses, de mariages� ont travers� les murs �pais d�une nation qui ne cesse maladroitement de camoufler ses tabous transperc�s de toutes parts. Babel de Khaled Bena�ssa a fait hurler de rire toute la salle. Pourtant, ce court m�trage est le reflet exact des injustices sociales qui p�sent sur les cat�gories de vie en Alg�rie. Critique partag�e pour Le tombeau de la m�moire de Ghizlane Chereddine. Cette r�alisation ne prend de sens que dans la fiction d�une dimension qui ne trouve pas encore sa place aupr�s des Alg�riens. Les hommes en particulier ne se laissent pas aller. Ils ne d�voilent pas leurs souffrances. Ils gardent par machisme leurs �motions. Ghizlane a montr� le c�t� plus enfoui chez les Alg�riens. Elle a arrach� � coups de dents et � partir d�une trag�die, les sentiments ou plus probablement le ressentiment d�un homme dont le c�ur a �t� enseveli. Quant � Balloon de Abdelkader Ensaad, l�initiative est bonne et m�me dr�le, n�anmoins sans avoir la dent dure, peut mieux faire ! Sam H. [email protected]