Hier au si�ge de son d�partement minist�riel, le ministre de l�Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil, a estim� qu�il faudra une d�cennie pour qu�un march� national libre de l��lectricit� soit r�ellement op�rationnel, ouvert, transparent et efficace. Le ministre de l�Energie intervenait � l�issue de la premi�re rencontre r�unissant la Commission de r�gulation de l��lectricit� et du gaz (Creg), les op�rateurs du secteur ainsi que les industriels et autres consommateurs d��nergie. Une rencontre d�information consacr�e � la pr�sentation du rapport d�activit� 2005, les perspectives 2006 ainsi que des programmes indicatifs des besoins en moyens de production d��lectricit� et en approvisionnement du march� national en gaz naturel 2006-2015. En fait, Chakib Khelil a consid�r� la n�cessit� d��uvrer au renforcement de ce march� libre, par le biais de contrats � long terme entre, d�un c�t�, les producteurs et transporteurs de l��nergie �lectrique, et de l�autre, les grands consommateurs d��lectricit� essentiellement industriels. Certes, il a conc�d� que quatre producteurs d��lectricit� sont d�j� en place et op�rationnels � partir de 2006 (Kahrama - Arzew, SKS - Skikda, SKB -Berrouaghia et SKC - Cherchell), quoique devant se mettre formellement en conformit� avec les dispositions de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Cependant, l�existence d�une v�ritable concurrence n�est pas encore �tablie selon le ministre de l�Energie, la n�cessit� de nouvelles capacit�s de production dont la cog�n�ration se posant aussi. Forte croissance de la demande en �nergie � moyen terme Cela d�autant que, selon les pr�visions d�cennales pr�sent�es hier et devant �tre remises � jour chaque ann�e, il faudra satisfaire une demande en �lectricit� en forte croissance sur la p�riode 2006-2015. Ainsi, dans un sc�nario moyen, un besoin suppl�mentaire de 800 MW de puissance install�e est n�cessaire d�s 2009, et au-del�, une capacit� suppl�mentaire de l�ordre de 900 MW en moyenne � installer annuellement est requise. Dans un second sc�nario fort de croissance de la demande, une offre suppl�mentaire de 400 MW est requise en 2008 et au-del�, une puissance additionnelle annuelle de 1100 MW serait n�cessaire pour maintenir le crit�re de s�curit� souhait�. De ce fait, l�introduction des moyens de production d��nergies renouvelables et/ou de syst�mes de cog�n�ration, dans l�objectif de diversifier le parc de production, est souhait�e, ces �nergies devant contribuer � l�horizon 2015 pour 3,7 milliards de kilowatts/heure, soit 6% de la production totale. Quant � la demande globale en gaz naturel, concernant la distribution publique, les centrales �lectriques et les clients industriels haute pression, elle est estim�e pour 2006 � 17,5 milliards de m�tres cubes. Une demande en gaz qui serait, � l�horizon 2015, de l�ordre de 199 milliards de m�tres cubes pour une moyenne annuelle de 17,5 milliards de m�tres cubes selon un sc�nario moyen et de 212 milliards de m�tres cubes pour une moyenne annuelle de 23 milliards de m�tres cubes selon un sc�nario fort, entre 55 et 60% de la demande �manant des centrales thermiques et le reste �manant de la distribution publique et des clients industriels. Pas encore de caisse de p�r�quation des tarifs Ce faisant, la Creg, dont le budget pr�visionnel est de 256 millions de dinars, affiche des recettes de 136 millions de dinars et pr�voit des d�penses effectives de l�ordre de 52 millions de dinars. De fait, elle semble afficher un bilan d�activit� 2005, qualifi� de satisfaisant, ainsi que des perspectives ambitieuses pour 2006, le lancement d�une caisse d��lectricit� et de gaz charg�e de la p�r�quation des tarifs se faisant n�anmoins attendre. En outre, neuf textes d�application de la loi 02-01 du 5 f�vrier 2002 relative � l��lectricit� et � la distribution du gaz par canalisations sont encore en attente de promulgation. Ces textes r�glementaires, qui sont en cours d�approbation au niveau du secr�tariat du gouvernement, concernent notamment la production d��lectricit�. Ch�rif Bennaceur PROJETS ENERGETIQUES DU GROUPE CEVITAL En attente de voir le jour Le groupe Cevital, selon son directeur g�n�ral, pr�sent hier � cette rencontre Creg-op�rateurs, pr�voit la r�alisation de deux centrales �lectriques, deux projets en attente de voir le jour. Le premier concerne la r�alisation au niveau du site industriel de B�ja�a d�une centrale de cog�n�ration turbine vapeur, d�une capacit� de 2 fois 25 MW. Cette centrale devra alimenter les activit�s du groupe Cevital � hauteur de 25 MW et les autres 25 MW pourront �ventuellement �tre mis sur le r�seau de transport et sur le march� national. Certes, les �quipements sont d�j� sur place mais le projet tra�ne cependant en l�absence des autorisations n�cessaires et du probl�me foncier. Quant au second projet, il concerne la construction, au niveau du site industriel de Larba�-Beni Moussa, d�une centrale � gaz d�une capacit� de 15 � 16 MW pour l�alimentation �secours� de l�unit� de fabrication de verre plat, notamment. Certes, le contrat de r�alisation de ce second projet a �t� pratiquement sign� avec un partenaire allemand, mais il reste cependant � le mettre en �uvre conform�ment aux dispositions r�glementaires. En fait, Cevital, qui estime ses besoins annuels en gaz � 1 million de m�tres cubes, veut contribuer � la r�alisation des projets �nerg�tiques et �y investir sans avoir � recourir � l�apport de Sonatrach�. C. B.
AUGMENTATION DES TARIFS DE L'ELECTRICITE La Creg �tudie la demande de Sonelgaz La Creg a, selon le pr�sident de son comit� de direction, Nadjib Otmane, re�u de la part de l�entreprise Sonelgaz une demande de r�ajustement des tarifs de l��lectricit� et du gaz. Une demande qui est �� l��tude� et que la commission est �en train d�instruire par rapport � la r�glementation en vigueur� selon le pr�sident de la Creg. Celui-ci, de m�me que le Pdg de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, s�est montr� n�anmoins tr�s peu loquace sur la teneur de cette demande. C. B.
LES PRIX DU PETROLE RESTERONT ENCORE ELEVES Chakib Khelil surpris par la hausse des cours Evoquant la hausse des cours du p�trole, � plus de 70 dollars le baril, le ministre de l�Energie a notamment relev�, � sa surprise, la baisse de la production russe alors qu�elle �tait pr�vue augmenter. Consid�rant que la hausse des prix �tait pr�visible, quoique aussi �surprenante�, m�me si leur baisse �tait pr�vue initialement durant la p�riode actuelle, Chakib Khelil a rappel� les autres contingences que sont la crise iranienne, le d�ficit nig�rian, les changements des sp�cifications environnementales aux Etats-Unis, la reprise d�activit� des raffineries am�ricaines ainsi que la hausse de la demande estivale et automnale aux Etats-Unis aussi. D�o� des prix du p�trole qui vont rester encore �lev�s jusqu�� la fin de l�ann�e 2006, selon notre ministre de l�Energie