Evoquer Mascara sur le territoire national, c��tait songer � la pomme de terre, produit auquel elle �tait li�e. Il y a deux, voire trois d�cennies, elle en �tait encore la capitale. Les camions venus de partout sillonnaient le territoire pour s�approvisionner et aliment� les march�s de l�ensemble des autres wilayas. L�on se rem�more que la corporation des producteurs avait �t� confront�e � des probl�mes de disponibilit� de semences comme on se souvient de cette f�cheuse p�riode durant les ann�es 1970 quand il fit face � un probl�me d'�coulement du produit. Un v�ritable g�chis qui avait fait scandale et les d�g�ts avait �t� consid�rables � telle enseigne que le regrett� Houari Boumedi�ne, pr�sident de la R�publique, avait ordonn� personnellement une enqu�te. L�on avait quelque part tent� d�expliquer cette situation par la surproduction alors que d�autres sources l�avaient imput�e au dysfonctionnement du circuit de distribution, la pomme de terre �tait et est encore la sp�cificit� de la r�gion. Les champs de pommes de terre s��tendaient surtout du c�t� de Fr�ha, Tizi, la plaine de Ghriss mais aussi � Tighennif. La production �tait particuli�rement abondante. Mascara ne tient pas � sa r�putation de wilaya � vocation agricole uniquement du produit de Parmentier. La culture par exemple de l�oignon y est �galement importante. Ce p�le agricole s'identifier �galement par le melon de Maoussa dont la r�putation avait d�pass� les fronti�res du pays ; il s�exportait m�me. L��levage et la c�r�aliculture occupent �galement une place pr�pond�rante. Et la vigne ? Aujourd�hui, l�on tente de reconstituer le vignoble qui a d� faire face � l�arrachage il y a de cela une trentaine d�ann�es. Le raisin de table particuli�rement de B�ni Chougrane, du c�t� de A�n Far�s et El-Bordj, �tait r�put� alors que le vin de cave �tait autrement plus c�l�bre � l��chelle mondiale et destin� au coupage. Les couteaux de Mascara �taient une autorit�. Dans les localit�s suscit�es, par exemple, � Khalouia ou dans la p�riph�rie du chef-lieu de la wilaya, le nombre de caves �tait impressionnant. De l�autre c�t�, � Hacine, ainsi qu�� Mohammadia, l�orangerie se taillait la part du lion et la production d�agrumes de la plaine de Habra �tait une fiert�. La wilaya �tait prosp�re. Sa prosp�rit� elle la tenait aussi de l�oliveraie. Pr�dominante � Sig, on y pratiquait aussi les cultures mara�ch�res. Si la tradition culturale �tait ancr�e dans la wilaya, en revanche, l�industrie agroalimentaire n�a pas �tait d�velopp�e, exception faite peut-�tre pour des conserveries d'olives ou de jus et confiture qui ont pratiquement disparu. La wilaya dispose �galement d�un important patrimoine forestier qui pourrait �tre rentabilis� avec une exploitation rationnelle. Depuis plus de 30 ans, la wilaya a d� faire face aux al�as climatiques, car la s�cheresse s�est install�e. Elle accuse un d�ficit latent en ressources hydriques et le niveau d��rosion des monts de B�ni Chougrane est alarmant alors que le taux d�envasement des barrages est plus que pr�occupant. Erig�e en wilaya, Mascara comptait au 31/12/2000, 703 567 habitants avec une population active de 170 602 habitants et population active de 128 472. Elle s��tant sur une superficie de 5 848 km2. En termes de d�coupage administratif, elle compte 16 da�ras et 47 communes dont un bon nombre est d�sh�rit�. Aujourd�hui, la wilaya souffre d�un d�ficit chronique en eau et la d�gradation avanc�e des p�rim�tres irrigu�s de Mohammadia est assez significative. Ce sont l� des contraintes qui freinent le d�veloppement. L�on a tent� au cours de ces derni�res ann�es de r�sorber un tant soit peu ce d�ficit avec la r�alisation de petits ouvrages hydrauliques, telles les retenues collinaires mais ceci n�a pas eu un grand impact sur l�agriculture. Du c�t� de A�n Ferah, l�on continue de revendiquer la construction d�un barrage remis aux calendes grecques. Ceci aurait pu et d� peut-�tre se faire il y a 40 ans pour des raisons multiples. Les barrages existants sont au nombre de 4 et connaissent un l�ger ph�nom�ne de pollution en amont d� aux rejets non trait�s sur les affluents (� partir de Sa�da, Sidi-Bel-Abb�s et autres localit�s de la wilaya). La concentration d�industries polluantes a endommag� l�environnement, plus particuli�rement � Sig (huilerie, ENCG, ENOF et EnaMarbre) ceci est valable pour la localit� de Djenane Meskine, dans la commune de Zahana o� est install� le complexe de la cimenterie Erco. L�Aep constitue l�une des priorit�s des autorit�s de la wilaya qui doivent �galement faire face � la surexploitation de ressources souterraines ; ceci a entra�n� un abattement alarmant de la nappe phr�atique, ceci est caus� par la multiplication des forages illicites r�alis�s par des pseudos fellahs. Ceci a �t� souvent permis par les tentations des fonds de soutenir l�agriculture par l�Etat. L�exemple du scandale de dilapidation de fonds port� devant la justice en 2005 illustre cette situation. Ces pratiques menacent l�approvisionnement en AEP des populations. Les eaux us�es ne peuvent �tre d�un grand apport pour l�irrigation, puisque le niveau de traitement est tr�s faible et certaines stations d��puration ne sont gu�re exploit�es. En termes d�emploi, le travail saisonnier pr�domine compte tenu de la part importante qu�occupe l�activit� agricole. Sur le plan �conomique beaucoup d�entreprises ont ferm� provoquant des pertes de postes d�emploi. Elle appartenaient pour leur presque totalit� au secteur public. Dans le secteur priv�, sont n�es d�importantes soci�t�s de travaux dans le secteur du b�timent et celui des infrastructures routi�res. En termes de moyens de liaison, la wilaya est dans une position strat�gique ; c�est le carrefour de l�ensemble de l�Ouest alg�rien avec un maillage assez dense qui reste toutefois � moderniser. Le r�seau ferroviaire gagnerait, lui, � �tre imp�rativement r�habilit�, car les r�cents d�raillements qui ont lieu sur le tron�on Mohammadia-Hacine fr�quent� par les trains de marchandises en est la preuve. C�t� a�rien, il n�y a plus de vol Ghriss-Alger, pour cause de rentabilit�, semble-t-il. Depuis qu�elle a obtenu son statut de wilaya, Mascara s�est vue dot�e de nombreuses infrastructures tant culturelles, sportives que p�dagogiques. Nous citerons le centre universitaire Mustapha- Stambouli qui constitue un grand acquis ou autres Opow. Par contre, dans le secteur de l��ducation comme pour celui de la sant�, l�urgence se fait sentir pour remplacer les structures l�g�res des h�pitaux et �coles, car il y a p�ril en la demeure avec l�exposition � l�amiante. Le processus de d�veloppement a �t� bien s�r frein� pendant plus de 10 ans pour cause de terrorisme, notamment dans les confins de la wilaya qui ont vu leurs populations les d�serter et rejoindre les grands centres urbains. L�exode rural a v�cu bien s�r moult probl�mes que sont : terres non cultiv�es, d�perdition de l��levage et puis autour des grandes cit�s sont n�s des bidonvilles avec la multiplication des constructions illicites qui ont g�n�r� toutes sortes de fl�aux. D�ailleurs, les proc�dures de destruction se poursuivent. De l�autre c�t�, l�on priorise la reconstruction ou la r�habilitation de sites � travers les diff�rents programmes de d�veloppement rural afin de permettre le retour des populations dans des conditions d�centes. Sur le volet touristique, l�on s��vertue depuis de longues ann�es � �uvrer � son d�veloppement sans accompagner la d�marche de mesures appropri�es. Pourtant, la wilaya rec�le un important potentiel touristique caract�ris� par des sites historiques o� le thermalisme avec une station comme Bouhanifia qualifi�e jadis de capitale thermale de l�Afrique du Nord. Mascara occupe une place de choix dans l�histoire et ceci � travers les �ges. L�on ne peut cit� Mascara sans �voquer pour commencer le berceau de l�atlanthrope �l�homme de Palikao�, le premier homme ayant habit� l�Afrique du Nord (500 000 avant J-C), la d�couverte a �t� faite en 1954 dans la sabli�re de Tighennif, anciennement Palikao. Ses restes se trouvent au mus�e du Louvre, � Paris. Pour rappeler l��poque romaine, nous citerons Aqua Sirence, une ville construire sur les rives de l�oued Hammam (Bouhanifia), Alamiliaria, situ�e � 42 km de mascara. Sur ce lieu fut �rig�e la basilique � la m�moire de �Roba�, la donatiste qui a amen� la r�sistance contre l�envahisseur romain et qui fut assassin�e le 25 mars 434 par les traditeurs. D�autres cit�s ensevelies composent le paysage telles Castra Nova (Mohammadia), Tasacora (Sig) et Sira (Hacine). Sa prosp�rit� culturelle Mascara l�a connue sous l�empire ottoman. Elle deviendra la capitale de Beylik de l�ouest (1701-1792), plusieurs oul�mas s�y sont distingu�s. Les Ottomans diviseront la ville en plusieurs quartiers dont A�n Ben�da, Bab-Ali et Argoub Isma�l des quartiers mythiques. Ils l�entour�rent de murailles. Guethina, elle enfantera celui qui donnera ses premi�res assises � l�Etat alg�rien en la personne de l�Emir Abdelkader, combattant qui incarnera la r�sistance 17 ans durant face � l�envahisseur fran�ais. Homme de savoir, il fera son �cole � la zaou�a de Sidi Mahieddine du nom de son p�re. Sa personnalit� et son humanisme feront de lui un homme universel. Dans le chapitre des �changes, la cit� de l�Emir Abdelkader est jumel�e avec la ville d�El-Kader, dans l�Etat de l�Iowa, aux Etats-Unis et Bursaville de Turquie o� a s�journ� l�Emir Abdelkader. D�autres noms symboliseront la r�gion et en seront sa fiert�, tels les regrett�s Ahmed Zabana (le premier condamn� � mort durant l��poque coloniale ceci dans la chapitre R�volution) alors que pour le chapitre chanson � texte, il y aura Abdelkader Khaledi et l�autre regrett� cheb Hasni. Pour le ra�, Belloumi sera lui une figure sportive embl�matique. Dans le chapitre f�tes locales, la wilaya se singularise par la c�l�bration de la f�te des vendanges � Mascara, la f�te des oranges � Mohammadia, la f�te des olives � Sig. C�t� religieux et populaire sont organis�s des wa�date. Chacune d�elles traduit l�appartenance � telle tribu et � son �saint patron�. Les importants sont celles Sidi Ahmed Ben Ali, wa�da de Sidi Ali Benaoumeur, de Sidi Ben-Yekhlef, de Sidi Dahou, de Sidi Kada, de Sidi A�ssa, de Ridjal Ghriss, de Tighennif, de Mamounia, de Sidi- Daoud et de Sidi-El-Hadj Ali. Celle-ci ont retrouv� leur droit de cit� apr�s de longues ann�es d��clipse. M. Meddeber Ouverture de la session de l�APW La premi�re session ordinaire de l�Assembl�e populaire de la wilaya de Mascara s�est ouverte mardi dernier. C�est en quelque sorte la reprise des travaux qui ont �t� longuement gel�s au sein d�une institution qui a �t� secou�e par une crise. C�est Miloud Bouzriba, nouveau P/APW, qui la pr�side. On trouve au programme le bilan des activit�s de l�exercice 2005, l��tude du dossier des �quipements m�dicaux et prestations hospitali�res. Figurent �galement au menu, les dossiers de d�veloppement et autres projets de proximit� inh�rents au monde rural. D�autre part, une intervention sera consacr�e aux secteurs de la culture, du sport et du tourisme. Le secteur de l��ducation sera �galement abord�. Il a �t� proc�d�, au terme de ces travaux, � une �valuation des �quipements publics.