Superficies à perte de vue, fertilité du sol, richesses des nappes phréatiques et disponibilité de la main-d'œuvre appropriée, tels sont les atouts dont dispose la wilaya de Mascara pour la culture de la pomme de terre, un aliment dont ne peuvent s'en passer les ménagères et ce, quel que soit leur statut social. À tous ces facteurs viennent s'ajouter des conditions météorologiques très favorables qui permettent à la région d'asseoir sa domination sur le territoire national dans le domaine qui reste sa vocation première. Exploitant ces conditions, les agriculteurs de la région des Beni Chougrane ont la particularité de produite 2 ou 3 fois par saison la pomme de terre avec des rendements à l'hectare qui dépassent leurs espérances, ce qui constitue une source de motivation supplémentaire et un motif de satisfaction. Toutefois et en dépit de tous ces paramètres, ce légume indispensable à la préparation de tous les plats est nécessairement cher sur le marché puisque le produit est vendu à 50 DA/kg en cette période sachant qu'au cours du mois de Ramadhan, son prix a atteint 80 DA/kg. Les producteurs justifient cette hausse par l'augmentation des prix des semences, du fuel, de l'eau d'irrigation et la cherté de la main-d'œuvre, mais affirment que la flambée des prix est attribuée à d'autres facteurs qui interviennent dans le système de la communication et imposée par les spéculateurs. En effet, entre les producteurs et les consommateurs, il y a plusieurs intervenants tels que les mandataires, les intermédiaires, les transporteurs et les commerçants en détail et comme chacune des parties prend sa marge de bénéfice, l'impact qui en découle est subi par les consommateurs. Un autre aspect est mis en exergue, celui relatif à la vente de la production hors wilaya, ce qui contraint les locaux à aller acheter la pomme de terre ailleurs, une transaction qui influe sur les prix à la consommation. Parfois, les producteurs procèdent à la vente sur pied de leurs récoltes à des acheteurs venus des wilayas limitrophes, lesquels se chargent de l'extraction des produits, de leur acheminement vers leurs lieux de résidence et de leur commercialisation des transactions qui pénalisent la population locale. A. B.