Les arouch ont eu du mal � rassembler quelques centaines de personnes, moins d�un millier, au rassemblement qu�ils ont tenu au niveau du carrefour du Djurdjura, baptis� place des Martyrs du Printemps noir et � la marche de ce dernier lieu vers la place Matoub-Loun�s, face aux si�ges de la S�ret� de wilaya et de la cour de justice. Ni le recours � l�image de Matoub Loun�s imprim�e sur une tr�s grande banderole carr�e r�clamant la v�rit� sur son assassinat, proclamant par ailleurs, que sans tamazight il n�y aura... point de suspension qui ressemble � une menace qui en dit long sur les intentions des organisateurs, ni la diffusion interrompue de son r�pertoire � partir de 9h du matin n�a servi d�attraction au grand public habituel du double anniversaire du 20-Avril et du Printemps noir 2001. Faute de foule des grands rendez-vous, le rassemblement pr�vu � 10h s�est prolong� jusqu�� 11h et le t�lescopage avec la marche oppos�e de la coordination locale des �tudiants, parvenue sur les lieux, a �t� �vit� de justesse. B. Abrika, qui n�a pas pour habitude d��tre court dans ses interventions, a s�rement pressenti le danger, il venait juste de prononcer quelques mots de remerciements aux pr�sents, d�appeler � la fraternit� et � l�union lorsqu�� la vue de la marche oppos�e ralentie par la police, il invita ses partisans � le suivre vers la sortie ouest de la ville pour d�poser une gerbe de fleurs au niveau de la place Matoub-Loun�s. Sage d�cision qui mit fin � l�impatience des premiers rangs de la marche oppos�e regroupant un conglom�rat de tendances hostiles aux arouch dialoguistes mena�ant, d�apr�s certains observateurs, d�en d�coudre avec leurs adversaires accus�s d�avoir retard� leur rassemblement expr�s apr�s lui avoir chang� de lieu dans le but de brouiller les cartes, indiquent encore les m�mes sources. Le rassemblement qui devait se d�rouler � la place Matoub, � la sortie ouest de la ville, a �t� transf�r� au carrefour du Djurdjura, place des Martyrs du Printemps noir, situ� au milieu de l�itin�raire de la marche initi�e par les �tudiants � laquelle sont venus se joindre entre autres les militants du RCD et du MCB tendance Lounaouci. Les mauvaises langues affirment que l�appel de B. Abrika � l�union et � la fraternit�, qui est venu rectifier le discours virulent de Mustapha Mazouzi � l��gard des partis qualifi�s de menteurs et de saisonniers de tamazight..., n�est pas �tranger � la faiblesse du rassemblement et � l�arriv�e de la marche venant de l�universit�. En tout �tat de cause, Abrika, qui n�a pas dit grand-chose ni au niveau du carrefour du Djurdjura ni � la place Matoub-Loun�s ne paraissait pas dans sa forme des grands jours. Il est juste revenu sur la signification du double anniversaire d�Avril 80 et 2001, demand� que tamazight ait la place qui lui revient de droit, que la plate-forme d�El-Kseur soit appliqu�e avant de conclure, dans la pr�cipitation, par l�appel � la fraternit� et � l�union. M. Mazouzi, en revanche, promet la fermeture des lieux de d�bauche, la mise � nu de la mafia du foncier et la conclusion, le 25 de ce mois, de l�accord d�finitif avec le pouvoir, avec, soit l�application des engagements pris par son repr�sentant soit en prenant acte du contraire. Il n�h�site pas � promettre des surprises affirmant qu�avec �ce pouvoir qui a donn� l�impossible tout est possible�. Il n�a pas omis de brocarder �les politicards qui r�clament le retour de la gendarmerie et bloquent la d�fiscalisation des commer�ants au lieu de faciliter son application�. Les organisateurs affichent, par contre, une large satisfaction devant �le succ�s du mot d�ordre de gr�ve g�n�rale� totalement suivi � Tizi- Ouzou, Tizi-Rached, Azazga, B�ni-Douala et m�me Dra� Ben Khedda, ajoute un d�l�gu�. A la fin de leur manifestation, certains d�l�gu�s n�ont pas pu dissimuler leur d�pit en affirmant que le RCD s�est abrit� derri�re les �tudiants pour cacher son �chec. Les organisateurs ont, par ailleurs, marqu� un point au cours des pr�paratifs par l�exposition en contre-bas de la grande mosqu�e o� figuraient de nombreuses affiches de Mohamed Benchicou, un affichage massif appelant � la gr�ve g�n�rale et aux c�r�monies de comm�moration et, enfin, la confection d�une v�ritable fresque artistique sur une grande banderole portant les photos des martyrs du Printemps noir sur les quatre c�t�s et au centre le portrait de Matoub � c�t� du drapeau national entour� de quelques slogans r�clamant la v�rit� sur l�assassinat de Matoub et l�officialisation de tamazight.