S�il est statistiquement prouv� que le cancer du rectum et du colon est plus r�pandu en Europe et dans les pays riches, en raison des habitudes alimentaires sp�cifiques � ces soci�t�s, les sp�cialistes en �pid�miologie et dans les maladies gastriques, r�unis lundi et dimanche derniers dans le cadre du 2e colloque r�gional du cancer du rectum, organis� par le CHU de Tizi-Ouzou, font �tat de la progression de cette pathologie gastrique avec une pr�valence accrue dans notre pays. En cause, les mutations dans les habitudes et les modes alimentaires des Alg�riens o� la tendance � la consommation d�aliments riches en graisse et de produits de conserve a �t� constat�e. Des soup�ons p�sent aussi sur les d�s�quilibres nutritionnels. On cite, dans le m�me ordre des facteurs de risques, des consid�rations d�ordre social qui font de ce genre de tumeur (celle du rectum, surtout) une maladie honteuse d�o� le retard pour le d�pistage et le diagnostic chez les sujets qui ne consultent que tardivement et lorsque l�affection aura atteint un certain seuil de gravit�, selon le constat �tabli par plusieurs m�decins pr�sents au colloque. Le Dr Toudeft, du service d��pid�miologie du CHU de Tizi-Ouzou dira que �les cancers colorectaux, par leur fr�quence et leur gravit�, repr�sentent un grave probl�me de canc�rologie�, estimant que la pr�valence du cancer colorectal en Alg�rie, durant l�ann�e 2002, est de 7,5 pour 100 000 personnes pour les hommes contre 7,0 pour 100 000, pour les femmes. Selon toujours les chiffres fournis par cette �pid�miologiste, les cancers du col et du rectum font une perc�e progressive depuis l�ann�e 2000. Sur les 29 089, tous cancers confondus diagnostiqu�s et trait�s, en 2002, les tumeurs colorectal, du sein et du col repr�sentent un taux de 30%, soit le quart des tumeurs digestives chez l�homme et la femme et occupent la 3e et la 4e positions selon les r�gions. La comparaison des taux d�incidence par wilaya donne un aper�u de la g�ographie du cancer colorectal.