Photo : Fouad S. 250 000 cas de cancer sont enregistrés actuellement en Algérie. Ce chiffre regroupe ceux qui sont en rémission, ceux qui sont en phase terminale de la maladie et ceux qui sont encore sous traitement. Chaque année 30 000 nouveaux cas sont enregistrés. Selon des données du ministère de la Santé, le cancer du sein vient en tête des cancers touchant la femme avec 26,7 %, suivi du cancer du col de l'utérus avec 10,2 % et du cancer du colon rectum avec 7,7 %. Quant aux hommes, le cancer des poumons vient en tête avec 12,7 %, suivi du colon rectum avec 8,5 %, de la vessie avec 8,4% et de la peau avec 7,9%. Le tabagisme, le régime alimentaire peu sain, l'usage nocif de l'alcool, l'inactivité physique et les infections susceptibles de provoquer le cancer sont les principales causes. Cette nécessité est mentionnée dans le message de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié à l'occasion de la Journée mondiale du Cancer, célébré le 4 février de chaque année. Le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, M. Luis G. Sambo a relevé que l'OMS en accort avec l'Union internationale contre cette pathologie, lance une campagne mondiale axée sur le plaidoyer, la sensibilisation et la prévention efficace afin de promouvoir les mesures permettant de réduire la charge mondiale du cancer. Selon l'organisation mondiale qui a retenu pour cette Journée le thème « Prévenir le cancer, c'est aussi possible », le tabac demeure la plus grande cause évitable du cancer connue de l'homme, causant près de 30% des décès dans le monde. Environ 30 à 40% de tous les cancers sont liés à une alimentation peu saine, à l'inactivité physique et aux infections associées à l'obésité. Concernant notre pays et en dépit des efforts consentis en matière de dépistage et de prise en charge des cancéreux, les patients dénoncent la mauvaise prise en charge due au manque d'infrastructures, de spécialistes et même de médicaments. Conséquence : les files d'attente pour l'obtention de rendez-vous dans un centre anti-cancereux s'allonge continuellement. Des malades doivent parfois attendre six mois pour être auscultés par un spécialiste. En outre ils subissent souvent les ruptures de stocks dans les médicaments. Ce constat est établi par les médecins traitants eux-mêmes. Pour tenter d'endiguer la souffrance des malades et dans le cadre du plan national de lutte contre le cancer, l'Etat a doté tous les centres d'examen, notamment les CHU de scanners récents, d'IRM (imagerie à résonances magnétique) et d'un réaménagement des laboratoires d'anatomie pathologique. L'enveloppe affectée à ce plan est estimée à 24,9 milliards de dinars, englobant la formation, les nouvelles structures et les équipements, alors que la facture des médicaments pour la même période s'élève à 535,5 millions de DA, selon Djamila Nadhir, chargée du programme national de lutte intégrée contre les maladies non transmissibles (diabète, cardiopathie, obstruction chronique des voies respiratoires et cancer). Et pour mieux étoffer la prise en charge des cancéreux, six nouveaux centres de radiothérapie, dont la plupart sont opérationnels, ont été créés.