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A FONDS PERDUS
Pourquoi la �chiraquie� n'aime pas la RASD Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 05 - 2006

Le Parlement europ�en d�battra, les 15 et 16 mai � Strasbourg, de l'accord de p�che conclu entre le Maroc et l'Union europ�enne. Bien que ses incidences financi�res soient mineures pour le Maroc, l'accord � s'il est adopt� � repr�sentera une violation outranci�re du sacro-saint droit des peuples � disposer d'eux-m�mes. Compar�s � la fortune personnelle de Mohammed VI, estim�e entre 4 et 5 milliards de dollars, les quelques dizaines de milliers d'euros suppl�mentaires qu'il lui rapporte ne p�sent financi�rement pas lourd mais leur poids politique est consid�rable.
Encore une fois, l'avis fran�ais aura pr�valu. Pourtant, l'an dernier, les pays scandinaves avaient sugg�r�, en vain, de pr�ciser que l'accord ne pr�sume en rien du statut final du Sahara occidental et de faire mention du principe d'autod�termination. Le Front Polisario sait mieux que quiconque que derri�re un accord plut�t symbolique se cache l'intention malveillante de contourner la l�galit� internationale pour assurer une sorte de �caution europ�enne� au fait accompli alaouite. Il a d'ailleurs promptement r�agi en adressant un m�morandum par lequel il rejette l'inclusion des eaux territoriales du Sahara occidental dans l'accord de p�che et rappelle que �l'Assembl�e g�n�rale (des Nations unies) a syst�matiquement condamn� l'exploitation et le pillage des ressources naturelles et de toute activit� �conomique qui se font au d�triment des int�r�ts des peuples de ces territoires et les privent de leurs droits l�gitimes sur leurs ressources naturelles�. Le Polisario rappelle aussi que �le Maroc n'est ni la puissance souveraine l�gitime, ni la puissance administrante l�gale, aux termes de l'article 73 de la Charte des Nations unies. C'est pourquoi, toute tentative d'engager des accords qui incluent l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental constituera une violation claire de la loi internationale�. Le m�morandum adress� � l'UE conclut que ce sont ces m�mes principes qui ont amen� les Etats-Unis � exclure le territoire du Sahara occidental, et par cons�quent les ressources naturelles sahraouies, de l'accord de libre-�change qu'ils ont sign� avec le Maroc, en juillet 2004. La man�uvre fran�aise fait suite au camouflet r�cemment essuy� par le couple Paris-Rabat devant le Conseil de s�curit�. Le dossier du Sahara occidental demeure entre les mains des Nations unies. Le Conseil de s�curit� des Nations unies a adopt�, � l'unanimit�, vendredi 28 avril dernier, une r�solution qui prolonge pour six mois (jusqu'au 31 octobre) le mandat de la Mission des Nations unies pour un r�f�rendum au Sahara occidental (Minurso). Le Conseil n'avait pas suivi le secr�taire g�n�ral de l'ONU, Kofi Annan, qui, dans son rapport pr�sent� quelques jours auparavant au Conseil de s�curit�, avait pr�conis� des n�gociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, avec la participation des deux pays voisins, l'Alg�rie et la Mauritanie, afin de parvenir � une "solution juste, durable et mutuellement acceptable" par les parties. Le Maroc s'oppose � un r�f�rendum d'autod�termination parce qu'il sait que son issue ne lui sera pas favorable. L'Afrique du Sud a pes� de tout son poids pour d�jouer ce que le �Polisario a opportun�ment qualifi� de �complot�. Le pr�sident, Thabo Mbeki, a �t� jusqu'� dire que les progr�s en Afrique seront compromis tant que le Sahara occidental "demeure sous le joug colonial, et les droits de son peuple � la libert� et � l'existence (sont) bafou�s". Mohammed Bedjaoui a qualifi� le rapport de "d�rive" de la l�galit� internationale, �voquant par ailleurs les "insuffisances" des propositions de M. Annan. Fort heureusement, le Conseil de s�curit� n'a pas c�d� : le dossier du Sahara demeure du ressort de l'ONU et le plan de paix propos� il y a trois ans (avec un r�f�rendum en fin de parcours) reste l'objectif � atteindre. La seule consolation pour le Maroc et la France aura �t� que la r�solution du Conseil de s�curit� ne mentionne pas les atteintes aux droits de l'homme perp�tr�es au Sahara occidental par les forces de s�curit� marocaines. La cause sahraouie est otage de sentiments et d'int�r�ts personnels qui ne servent ni la France ni le droit international contemporain � l'�laboration duquel elle a pourtant grandement contribu�. Chirac n'ignore certainement pas que dans son avis du 16 octobre 1975, la Cour internationale de justice avait conclu qu'avant la colonisation espagnole du Sahara occidental, �il n'y avait pas de liens entre le Maroc et le Sahara occidental, ni aucune souverainet� du Maroc sur ce territoire�, pr�conisant un processus d'autod�termination pour d�terminer le statut l�gal du territoire dans le cadre des r�solutions des Nations unies relatives aux territoires non autonomes. Il n'ignore �galement pas que les accords de Madrid du 14 novembre 1975 n'ont pas suffi � �l�gitimer� l'occupation marocaine des territoires sahraouis. On se rappelle, en effet, que le Dr Hans Corel, ancien sous-secr�taire g�n�ral des Nations unies aux affaires juridiques, avait soutenu dans son avis l�gal du 29 janvier 2002 que �les accords de Madrid n'ont pas transf�r� la souverainet� sur le territoire, ni conf�r� � aucun des signataires le statut de puissance administrante, statut que l'Espagne ne pouvait, seule, avoir transf�r� unilat�ralement�. Bien mieux, la pr�sence arm�e du Maroc au Sahara occidental avait d�j� �t� d�crite par la r�solution 3437 de 1979 de l'Assembl�e g�n�rale des Nations unies, comme �tant une �occupation ill�gale�. Tout cela, �Chirac El Alaoui� le sait mais il continue d'afficher une connivence outranci�re avec le palais royal qu'aucun param�tre objectif ne justifie. Pour ne prendre que les int�r�ts commerciaux de son pays, le Maroc est le 19e client et le 22e fournisseur de la France, loin derri�re l'Alg�rie. Notre voisin subit de plein fouet les affres de la s�cheresse et la chute des prix des phosphates, tandis que nos r�serves de changes d�passent d�j� les 70 milliards de dollars. Qu'est-ce qui explique alors cet ent�tement ? Il y a d'abord cette aversion ancienne pour l'Alg�rie : �L'Alg�rie avait laiss� un mauvais souvenir au souslieutenant Chirac qui, revenu en 1960 comme fonctionnaire fra�chement �moulu de l'ENA, avait manqu� basculer du mauvais c�t� lors de la semaine des barricades � Alger�, �crit Jean-Pierre Turquoi dans Majest�, je dois beaucoup � votre p�re, r�cemment paru chez Albin Michel*. Passe que les souvenirs de jeunesse hantent encore l'establishment fran�ais ou qu'il n'ait pas encore dig�r� l'ind�pendance alg�rienne. Que sait-on du Maroc au plus haut niveau en France ? Pas grand-chose si l'on croit le m�me auteur. Ceux qui ont travaill� avec Chirac t�moignent qu'il conna�t l'Asie mieux que le Maroc. �Lorsqu'il en parle, c'est sans imagination aucune et en des termes d'une banalit� confondante. Ce dont Chirac peut parler en sp�cialiste, en revanche, ce sont les palaces du royaume�, �crit encore Jean-Pierre Turquoi. C'est un habitu� de la Mamounia de Marrakech et de la Gazelle d'Or de Taroudant, au pied du Haut- Atlas, � une heure d'Agadir : des palaces plant�s dans des oasis de r�ve o� il se d�lasse fr�quemment sans bourse d�lier. �Si Jacques et Bernadette Chirac n'ont probablement jamais mis la main au portefeuille, c'est parce que le secr�tariat priv� du palais le faisait � leur place�. Affection et proximit� reviennent souvent pour qualifier cette relation �quasi familiale�. Pourtant, les relations entre les deux pays sont loin de ce qu'elles �taient sous Hassan II et Chirac passe le meilleur de son temps � aplanir les conflits familiaux. Il veille � �teindre le feu entre le roi et son cousin Mouley Hicham dont il est le cadet. L'�pouse de feu Hassan II, Lat�fa, �la veuve joyeuse� r�side � Neuilly. Chirac passe souvent prendre du th� chez elle et interf�re entre elle et son fils a�n� Mohammed VI. Ce dernier a re�u du pr�sident fran�ais son premier cadeau lorsqu'il avait dix ans. La disparition de Hassan II a d�cupl� la passion, l'aveuglement de Chirac pour le royaume dont il est le principal protecteur. Pourtant Jacques Chirac ne semble pas avoir l�emprise qu'il souhaite sur Mohammed VI, ni sur ses proches collaborateurs, tous issus du coll�ge royal, une sorte d'antenne marocaine de l'�ducation fran�aise, et pr�nomm�s �g�n�ration Internet� ou �g�n�ration Amn�sia�, du nom du night-club nagu�re fr�quent� par le prince h�ritier et ses amis � Rabat. �C'est un roi vagabond et lointain qui est � la t�te du Maroc. Il a pris go�t au pouvoir et � ses plaisirs musqu�s mais n'a que peu d'app�tence pour les inconv�nients de la charge. Il �vite les r�unions internationales et les rencontres avec ses pairs. Le souverain marocain est tout sauf un bourreau de travail, m�me s'il affirme �en g�n�ral � un emploi du temps �tr�s charg�. Mohammed VI commence tard et finit t�t ses journ�es�. Introverti, crisp�, mal � l'aise en public, indiff�rent � la marche du monde, ses interventions publiques sont rares et laborieuses. Le directeur du Nouvel Observateur parle de �gazelle � aux �gestes eff�min�s�. A l'�tranger, il raffole du shopping de luxe, des plages de Saint-Domingue et des autres paradis touristiques. Dans le sillage de la �chiraquie � de nombreux hommes politiques, de droite comme de gauche, et des milliers d'autres nantis ont �lu domicile au Maroc, attir�s par une fiscalit� plus que symbolique (� peine 4% de l'imp�t sur le revenu). Marrakech est �galement une destination pris�e par les touristes sexuels qui viennent y donner libre cours � leurs fantasmes. Y a-t-il d'autres raisons � cet attachement charnel au royaume ? Dominique de Villepin est n� au Maroc, tout comme Dominique Strauss-Kahn, natif d'Agadir. Outre Jack Lang, client de longue date de la Mamounia, Nicolas sarkozy figure depuis peu parmi les locataires des palaces. Fort heureusement, il y a quelques exceptions : Michel Jobert, Pierre Joxe, S�gol�ne Royal, Fran�ois Hollande, Laurent Fabius. Outre qu'elle monopolise l'activit� diplomatique du royaume, assise sur �la politique des enveloppes�, la question sahraouie gr�ve lourdement son budget. Dans un entretien avec Jean-Pierre Turquoi, un ancien conseiller diplomatique de Kofi Annan (il s'agit de Bernard Millet) t�moigne : �La strat�gie des Marocains consiste � acheter les gens� pour combler les lacunes d'une diplomatie � la peine sur le dossier du Sahara occidental sous-trait� � la diplomatie fran�aise. Le paternalisme et l'assistanat qui caract�risent la relation de la France avec un ancien protectorat �chaperonn� �, g�t� et �dorlot� � l'exc�s ne sont pas pour
sortir le Maroc de l'impasse dans laquelle il se trouve. Ils entretiennent �galement la suspicion � l'endroit de ses voisins qui peuvent �tre l�gitimement tent�s de se m�fier du �deux poids deux mesures� de Paris.
A. B.
* Jean-Pierre Turquoi,
Majest�, je dois beaucoup �
votre p�re, Albin Michel,


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