Abdelaziz Belkhadem fait de la r�vision de la Constitution une urgente n�cessit�. Hier lundi, encore, le num�ro deux du FLN a convi� la presse au si�ge du parti � Hydra pour assister � la c�r�monie de la remise officielle du rapport final de la commission interne charg�e de �revoir les r�gimes constitutionnels�. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Je ne peux vous en donner le contenu pour le moment. Tant par respect au pr�sident de la R�publique, qui ne doit tout de m�me pas lire le rapport qui lui est destin� dans la presse, que par respect � mes coll�gues au FLN�, commen�a par avertir Belkhadem. Le ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, pr�cisera, par ailleurs, que �le document (le rapport de la commission, (ndlr) n�a pas pour seul objet l�article concernant les deux mandats pr�sidentiels (...) la r�vision que nous souhaitons doit clarifier la nature du r�gime, clarifier les pr�rogatives ainsi que le champ de comp�tence de chacune des institutions�. Un troisi�me mandat pour Bouteflika ? Pour Belkhadem, il va sans dire que le FLN ne se pose m�me pas la question �si le pr�sident d�cide de briguer un troisi�me mandat, le FLN le soutient sans r�serve.� Aussi, Belkhadem ajoutera-t-il cette �tonnante pr�cision : �Nous soumettrons ce rapport au pr�sident et m�me s�il le rejette, nous insisterons jusqu�� ce qu�il l�accepte�! A vrai dire, Abdelaziz Belkhadem sait ce qu�il veut. A l�origine, la mise sur pied de cette commission portant r�vision constitutionnelle s�inscrivait, en effet, dans la perspective d�un troisi�me mandat pour Bouteflika. Mais la subite maladie de ce dernier chamboulera tous les calculs. M�me la d�nomination de la commission change et de �commission de r�vision de la Constitution�, on en est � �la commission de r�vision des r�gimes constitutionnels�. Sur inspiration de Bouteflika, Belkhadem et la commission pr�voient un nouveau poste pour la future architecture institutionnelle : celui de vice-pr�sident. Belkhadem �voque furtivement le sujet.�Il existe trois �coles : celle o� le pr�sident se pr�sente aux �lections avec un autre nom. Et dans ce cas de figure, on est toujours dans le contexte de la volont� populaire. Puis celui o� le pr�sident d�signe un ou plusieurs vice-pr�sidents. Et dans ce cas-l�, c�est lui qui trace la feuille de mission du vice-pr�sident et nomme un Premier ministre et non plus un chef de gouvernement. Enfin, une troisi�me �cole, celle du silence.� A savoir que la Constitution stipule seulement que le pr�sident peut nommer un vice-pr�sident. �C�est cette troisi�me variante qui sera retenue�, affirme pour sa part une source tr�s bien inform�e. Cela de sorte � permettre � Bouteflika �de d�signer lui-m�me un vice-pr�sident et, partant, un successeur �ventuel en cas d�emp�chement�.