Larbi Oucherif, ancien membre du comit� de la section d�Alger de l�Union des �tudiants alg�riens, publie quelques-uns de ses souvenirs. Il a appartenu � cette section entre les ann�es 1966- 1969. J�esp�re bien que d�autres militants de cette organisation suivront son initiative. Ils ne peuvent fournir aucun pr�texte au silence. En plus de leurs �tudes universitaires et dons de ma�trise de la langue, ils poss�dent tous une formation politique d�une rare densit�. Qu��tait l�UNEA � cette �poque ? L�information a circul� qu�un blog a �t� cr�� consacr� � cette question. Je vous fournirai l�adresse exacte d�s qu�elle me parviendra. Rappelons quand m�me que cette organisation a d�abord et surtout �t� un syndicat, au sens strict du terme. Elle se battait pour l�am�lioration des conditions de vie et d��tudes des �tudiants et cela concernait tous les aspects : polycopi�s, qualit� de la restauration et de l�h�bergement, examens et p�dagogie, etc. Mais elle a v�cu des moments difficiles et mouvement�s. Parce qu�elle avait d�sapprouv� le coup d�Etat du 19 juin 1965, la direction nationale de l�UNEA a �t� intimid�e et harcel�e. Un nombre important de ses dirigeants a plong� dans la clandestinit� pour poursuivre leur mandat. A la base, le comit� de section d�Alger a �t� r�duit � se battre dans une semi-clandestinit� �prouvante avant qu�une extraordinaire et quasi unanime mobilisation des �tudiants n�impose le respect des �lections libres. Le moment probablement le plus fort fut pour ce syndicat �tudiant de s�opposer, en 1968, � une r�forme �litiste de l�universit� que les universitaires croyaient inspir�e de la r�forme Fouchet en France. Cette ann�e partout dans le monde, en France, au Mexique et aux Etats-Unis, les �tudiants menaient une s�rie de r�volte contre l�ancien ordre universitaire vieillissant. Il s�ensuivra un processus de transformations dans la soci�t� et la naissance de mouvements contestataires in�dits. Cette p�riode de luttes estudiantines pour les droits mat�riels et moraux et pour la d�mocratie et l�autonomie syndicale a produit des figures attachantes et des femmes et des hommes d�un grand courage. Parmi elles brillera toujours celle de Mohamed Athmani, dit l�Ottoman, l�un de ceux qui ont le mieux incarn� ce combat. L�UNEA dispara�tra plus tard quand, pour des raisons que je ne ma�trise pas, elle se transforma en mouvement politique de soutien � la R�volution agraire. Tous ses acteurs ont maintenant la soixantaine bien sonn�e. Il est temps, tout juste temps, qu�ils �crivent avant la perte de la m�moire. Alors, �crivez !