Belkhadem ne soumettra pas le programme de son gouvernement � l�approbation devant les deux chambres du Parlement. Amar Sa�dani l�a confirm�, hier, aux pr�sidents des groupes parlementaires si�geant � l�Assembl�e populaire nationale. Tarek Hafid Alger-(Le Soir) - C�est au terme d�une r�union consultative avec les repr�sentants des d�put�s que le pr�sident de l�APN a annonc�, d�une mani�re quasi officielle, la non-pr�sentation du programme de l�ex�cutif par le nouveau chef du gouvernement. �Cette question n��tait pas inscrite dans l�ordre du jour de cette rencontre qui a pr�c�d� la r�union du bureau de l�APN. Nous avons cependant interrog� le pr�sident de l�APN sur la venue de Abdelaziz Belkhadem devant les repr�sentants du peuple. Il nous a clairement d�clar� que le chef du gouvernement ne se pr�senterait pas car le programme que se doit d�appliquer l�ex�cutif reste inchang� et que l��quipe gouvernementale n�a pas connu de modification notable�, a pr�cis� Abdelhak Boumechra, pr�sident du groupe parlementaire du MSP au sortir de cette r�union. Apr�s Ahmed Ouyahia, c�est aujourd�hui au tour de son successeur de boycotter l�institution parlementaire. Pourtant, l�article 80 de la Constitution indique que le chef de l�ex�cutif se doit de soumettre son programme � l�approbation de l�Assembl�e et de pr�senter une communication au Conseil de la nation. D�autant que cette obligation est clairement d�finie dans les articles 46, 47 et 48 de la loi organique fixant l�organisation et le fonctionnement des deux chambres du Parlement et de leurs relations avec le gouvernement. �Abdelaziz Belkhadem se doit de soumettre son programme devant les �lus. Le pr�sident de la R�publique a bien sign� un d�cret portant formation d�un nouvel ex�cutif. Il est �vident que s�il ne se soumet pas � cette obligation, nous serions devant un cas flagrant d�infraction � la Constitution. La violation de cette disposition constitutionnelle ne contribue pas au respect des institutions et � leur stabilit�, indiquera par ailleurs Abdelhak Boumechra. Tout en condamnant cette mesure, le pr�sident du groupe parlementaire du MSP avouera toutefois que les �lus ne disposent �d�aucun m�canisme constitutionnel pour faire face � ce genre de situation�. Ce sentiment d�impuissance est �galement partag� par les parlementaires d�El Islah et du PT, deux partis d�opposition. �Puisque la composition du gouvernement n�a pas chang� et que l�ex�cutif se doit d�appliquer le m�me programme, pourquoi Belkhadem ne viendrait-il pas pr�senter la d�claration de politique g�n�rale � la place d�Ahmed Ouyahia ?� ironisera Miloud Kadri d�El Islah. Pour sa part, Djelloul Djoudi du Parti des travailleurs s�en remettra � la loi fondamentale de la R�publique alg�rienne. �L�article 80 de la Constitution est clair, il faut donc l�appliquer.� L�obligation de r�serve semble cependant �tre encore de mise au niveau de la formation d�Ahmed Ouyahia. En effet, Miloud Chorfi a refus� de commenter cette d�cision se contentant juste de rappeler que les parlementaires de son parti �soutiendront le programme du pr�sident de la R�publique comme exig� par la derni�re r�solution du Conseil national�. �Les ministres mentent aux parlementaires et au pr�sident� La position du groupe parlementaire du FLN rejoint bien �videmment celle du pr�sident de l�APN. Les arguments pr�sent�s par Layachi Da�doua sont identiques � ceux de Amar Sa�dani. �Le gouvernement n�a pas �t� modifi� ; l�ex�cutif se limite � l�application du programme du pr�sident de la R�publique.� Layachi Da�doua profitera de l�occasion pour dresser un bilan n�gatif de l�action du gouvernement sous la direction d�Ouyahia. �Les parlementaires connaissent la r�alit� de ce pays et les chiffres pr�sent�s par les ministres tranchent avec cette r�alit�. Ils parlent de baisse du ch�mage mais font en sorte de comptabiliser les vendeurs de cigarettes pour gonfler les statiques�, notera Da�doua en omettant de pr�ciser que ces statistiques ont �t� �labor�es par Djamel Ould Abb�s, ministre FLN, et qu�elles ont �t� reprises maintes fois par Abdelaziz Bouteflika. A cela il r�pondra quelque peu g�n� : �Un ministre perd sa couleur politique d�s qu�il int�gre le gouvernement. Mais les ministres mentent aux parlementaires et au pr�sident de la R�publique. Lui aussi a �t� induit en erreur.�