Le rideau est tomb� sur ce championnat national de football de division Deux avec le verdict que l�on sait pour le Ghali, en solde qui r�trograde aussi de division en division. Les Coqs mascar�ens ont perdu de leurs plumes et les voil� qui �volueront la saison prochaine en championnat interwilayas. Ce n�est somme toute pas une surprise si l�on se r�f�re � ce qui s�est pass� durant cette saison. Il y eut d�abord ce d�part massif de joueurs, qui, soit dit en passant, n�ont rien apport� au club de la cit� de l�Emir Abdelkader durant le championnat pr�c�dent. Et puis les entra�neurs se succ�deront au sein du GCM qui cumulait les crises et que la valse de pseudo-pr�sidents ne sauvera pas du naufrage. Le dernier qui avait pris le train en marche ne fera que constater les d�g�ts malgr� toute sa bonne volont�. Mais que l�on s�y d�trompe car si la Ghali a cumul� les d�boires avec une dizaine de d�faites at home, fait unique dans son histoire, le mal n�est pas r�cent. Le club est atteint d�une maladie chronique. Il a �t� depuis plus d�une quinzaine d�ann�es d�abord malade de ses dirigeants et de ceux qui gravitaient autour d�eux. La d�gringolade se dessinait au sein d�un GCM sans structure et o� l�improvisation r�gnait. Les jeunes ont toujours �t� des laiss�s-pour-compte et Dieu seul sait s�il existe un potentiel de jeunes talents qui n�ont pu s��panouir faute de prise en charge ad�quate. Et pourtant, dans cette gal�re, les minimes sont arriv�s au stade des demi-finales de coupe d�Alg�rie avant de se faire sortir par ceux de la JSK. Ils ont donc du m�rite. Les authentiques sportifs, eux, ont d�sert� le GCM et comme la nature a horreur du vide, voil� que n�importe qui fait n�importe quoi. Au grand dam des supporters mascar�ens. Se sont donc succ�d� � la t�te du GCM des t�cherons, des entrepreneurs � la recherche d�une notori�t� et qui ne pouvaient soigner le Ghali, car ils n�ont rien � voir avec le sport en g�n�ral et encore moins avec le football en particulier. Le club �tait devenu ing�rable et nous avons entendu des vertes et des pas m�res � propos de situation financi�re d�sastreuse. Des restaurateurs, des h�teliers, des transporteurs r�clamaient leurs dus � longueur de saison. Pis encore, depuis quand des particuliers pr�tent-ils de l�argent � un club de football ? H�las, nous avons ou�dire � plusieurs reprises que certaines personnes r�clamaient des sommes d�argent remises pour le compte du Ghali � certains dirigeants. Nous passons sur les affaires de contrat de joueurs d�nonc�s et les comptes bancaires bloqu�s. Il y a eu beaucoup trop de scandales et que pouvait- il advenir d�un club o� ne r�gnait pas la s�r�nit� ? Autour du club aussi, les supporters ne sont plus ce qu�ils �taient jadis. Ils ont fait fi de l�honneur du club qui a enfant� des joueurs talentueux, a �t� driv� par de grands entra�neurs et dirig� par de respectables pr�sidents. Lors de chaque fin de saison, on se mettait � sp�culer toute honte bue sur des arrangements pouvant sauver la mise. Chez les autres fans, l�on n�a cess� de d�noncer de pr�tendues combines au fil des championnats successifs qui auraient rapport� de l�argent � certains individus. Ce qui s�est pass� la saison �coul�e est quelque peu symptomatique de cet �tat d�esprit. En effet, ce fut un v�ritable guet-apens tendu aux joueurs du CA Bordj- Bou-Arr�ridj. Le comble c�est que cela se passait � Mascara m�me. Les joueurs adverses ont �t� menac�s dans leur h�tel, lors de la s�ance d�entra�nement et agress�s durant et apr�s le match. On leur avait demand� de lever le pied, mais ils ont eu le m�rite d�avoir respect� l��thique sportive. Le GCM m�ritait-il de garder sa place en nationale Une � ce prix-l� ? Les regrett�s pr�sidents du club que furent MM. Benchenane, Bensafir, Abdelouahab et autres Meliani ont d� se remuer dans leurs tombes. Dans tout ce m�li-m�lo qu�ont apport� ces derniers dirigeants au club, eux, qui ont �t� issus pour certains d�assembl�es g�n�rales qui ont souvent fris� la mascarade. Aussit�t install�s, ils revendiqueront l�attribution de subventions. S�est-on pr�occup�, c�t� pouvoirs publics, de la mani�re dont a �t� d�pens� l�argent public ? Ceci est une autre paire de manches et c�est cet argent-l� justement qui a engendr� beaucoup de tentations, permis de recruter des joueurs en fin de carri�re, des tocards. Certains dirigeants ou autres secr�taires ont surv�cu � toutes les crises et voil� qu�aujourd�hui ils s��rigent en sauveurs, eux qui ont une part de responsabilit� dans ce g�chis-l�. C�est de l�ind�cence. Aujourd�hui, le Ghali Club de Mascara a besoin d�une longue th�rapie et ses gu�risseurs ne peuvent �tre en aucune mani�re ceux qui y ont sem� la mauvaise graine. A bon entendeur, salut.