Un mandat d�arr�t international vient d��tre lanc� � l�encontre du PDG d�Union Bank, M. Brahim Hadjas ainsi que sa fille et son fr�re. Les trois inculp�s sont actuellement en fuite. La secr�taire de Brahim Hadjas et une notaire exer�ant � Blida, toutes les deux impliqu�es dans l�affaire du trafic du foncier agricole notamment des terrains � Bouchaoui (Staou�li), ont �t� arr�t�es il y a quelques jours. Ilhem B. Tir -Alger- (Le Soir) - L�affaire remonte au mois de janvier 2005 lorsque le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Bela�z, avait annonc� l�ouverture d�une instruction judiciaire sur les sp�culations et le trafic des terres agricoles. Les assiettes fonci�res situ�es � Bouchaoui (Staou�li) �taient particuli�rement vis�es. S��talant sur pr�s de 2000 ha, ces terres sont les plus pris�es du pays. Le PDG d�Union Bank, Brahim Hadjas, ainsi que d�autres personnalit�s avaient achet� un droit de jouissance aupr�s d�exploitations agricoles communes (EAC). L�int�r�t particulier pour ces assiettes, (ex-domaine Borgeaud), a commenc� par se manifester en d�cembre 1987 quand l�Etat a pris la d�cision d�octroyer un droit de jouissance perp�tuel des terres, conform�ment � la loi n�87-19. Nombre d�agriculteurs se sont lanc�s dans cette aventure en s�organisant � travers des EAC. Ils ont vite fini cependant par d�couvrir les limites de leurs moyens mat�riels, ce qui les a conduits � opter pour des partenariats avec Union Agro, filiale d�Union Bank, et Domaine saharien d�El Hadjira, appartenant au groupe Mehri. Ce partenariat �tait per�u comme une bou�e de sauvetage lanc�e par Brahim Hadjas aux agriculteurs. A lui de fournir les moyens financiers pour assurer des avances sur b�n�fices pour exploiter la terre, � eux de cultiver le plus et le mieux. Les b�n�fices seront partag�s. Le projet est concr�tis�, et quelques ann�es plus tard, les deux partenaires (agriculteurs et Brahim Hadjas) voient plus grand : construire en partenariat l�Alhambra, un grand complexe agro-r�sidentiel qui consiste en une agriculture moderne, l��dification de deux tours de 60 �tages, de villas grand standing destin�es aux investisseurs, d�un h�pital et d�autres infrastructures. Ayant certainement eu �cho de cela, certains ne l�entendent pas de cette oreille. Le 17 octobre 2002, le projet Alhambra est officiellement inscrit et d�pos�. Mais, deux jours apr�s, le 19 octobre 2002, des arr�t�s du wali d�Alger, � l��poque Nourani, suppriment 5 hectares (sur 6) de l�exploitation n� 37, et 3 hectares (sur 12) de l�exploitation n� 59 quelques jours plus tard. Le 24 novembre 2002, �des ouvriers cor�ens, employ�s de la Soci�t� SIH, encadr�s par le service de s�curit� du Sahel, plantent des madriers sur la plage des Dunes. Assist�s de la gendarmerie, le 7 d�cembre, ils coupent les cl�tures des exploitations 37 et 59, et le 14 d�cembre, ils installent des mat�riaux de construction sur les terres cultiv�es�. Ce n�est que les 1er et 2 d�cembre 2002 que les agriculteurs re�oivent � �difficilement� � la notification des arr�t�s du 19 octobre 2002. Ils saisissent la chambre administrative des r�f�r�s de la cour d�Alger en vue d�annuler les arr�t�s du wali d�Alger consid�r�s comme des �voies de fait�. Depuis ce temps, l�affaire semblait stagner et ce, jusqu�� ce que le garde des Sceaux revienne � la charge en annon�ant l�ouverture de l�enqu�te, minutieusement men�e. Il avait pr�cis� que : �Tous ceux qui ont �t� impliqu�s dans ce dossier et se sont enrichis suite aux malversations concernant cette affaire r�pondront de leurs actes devant la justice �, ajoutant que �les terres seront rendues � leur propri�taire l�gal : le peuple�.