Un s�minaire de deux jours sur les droits de l�enfant a �t� organis� les 1er et 2 juin derniers par la Ligue de d�fense des droits de l�homme � Tizi-Ouzou en pr�sence de ma�tre Hocine Zahouane, successeur de Ali Yahia Abdenour, � la pr�sidence de la LDDH. Co�ncidant avec la Journ�e internationale des droits de l�enfant, ce s�minaire qui a regroup�, � la Maison des droits de l�homme de Tizi-Ouzou, une centaine de jeunes militants des deux sexes constitue l�unique initiative porteuse d�espoir parmi une s�rie d�autres de type folklorique sans lendemain prise en la circonstance par d�autres milieux. La d�fense des droits de l�homme et davantage encore s�agissant de ceux de l�enfant a, en effet, besoin de militants d�vou�s et d�termin�s arm�s de textes l�gislatifs nationaux et des conventions internationales paraph�es pour veiller sur leur application que de c�r�monies festives circonstancielles sans impact sur le v�cu quotidien globalement regrettable, voire m�me d�plorable de l�immense majorit� des enfants de notre pays. Les droits th�oriques consacr�s par la l�gislation nationale, d�j� tr�s en retrait sur les conventions internationales sign�es par l�Alg�rie sont eux-m�mes tr�s loin de correspondre aux r�alit�s trop souvent dramatiques d�une large fraction de nos enfants, notamment ceux qui sont livr�s � la rue, � la mendicit�, � la d�linquance, � l�abandon ou qui sont sujets au mauvais traitement et � l�exploitation f�roce et pr�coce. Militer pour mettre un terme � tous ces ph�nom�nes tr�s nuisibles � l�enfance et la collectivit� constitue la plus noble des missions que l�on puisse accomplir au service du devenir de la soci�t� alg�rienne. Et lorsque des vocations de ce genre jaillissent au sein de la jeunesse et mobilisent encore dans les rangs des deux sexes, il y a lieu d��tre optimiste pour l�avenir de notre pays malgr� les reculs qui s�accumulent dans tous les domaines de la vie nationale depuis si longtemps. La formation de jeunes soldats des droits de l�enfant vient pour contrecarrer les abus de certains parents, rem�dier � la d�mission d�autres et remplir un vide dans la mission de protection de l�enfance en situation de danger d�volu � l�Etat. C�est, � premi�re vue, l�objectif affich� par les organisateurs du s�minaire nullement d�courag�s par la faiblesse des moyens dont ils disposent. Les communications se sont d�roul�es dans un sous sol �troit am�nag� en maison des droits de l�homme symbolisant la modicit� des moyens et la volont� d�ind�pendance de la LADDH mais aussi la situation actuelle des droits de l�homme dan s notre pays o� l�arbitraire et la hogra sont monnaie courante. Il y a lieu de d�plorer, cependant, le caract�re un peu trop acad�mique, notamment de la communication du jeune conf�rencier italien, Gallo Daniele, sur les droits des enfants et la lib�ralisation du commerce mondiale qui n�a pas �tay� par des chiffres son affirmation sur la baisse du travail des enfants dans le monde et l�implication, paradoxalement, plus grande des enfants dans les divers trafics s�vissant sur la plan�te. Plus que cela le s�minaire a p�cher par non seulement l�absence du conf�rencier qui devait traiter des droits de l�enfant � travers la l�gislation alg�rienne et surtout par celle d�une analyse comparative entre les textes et l�am�re r�alit�, mais ne dit-on pas que la meilleure vache du monde ne peut donner que ce qu�elle a. En la mati�re, la LADDH n�a pas d�m�rit�, bien au contraire les initiatives sont � encourager et � multiplier pour faire reculer les atteintes, toutes les atteintes, aux droits de l�homme et surtout � ceux de la partie la plus fragile et la plus expos�e de la soci�t�, celle des enfants.