Et si Mila n��tait pas une commune chef-lieu de wilaya ? Immanquablement la situation aurait �t� plus dramatique ! Voir Mila de nos jours, on aura du mal � croire que le village� pardon la ville, tra�ne d�j� derri�re elle 22 longues ann�es d�existence en tant que chef-lieu de wilaya, mais aussi et surtout un lieu, une richesse civilisationnelle, historique et patrimoniale mill�naire, t�moin de civilisations plurielles les plus prestigieuses, Mila est pass�e au statut de ville fourre-tout, la d�cadence l�enfonce dans un �tat sordide constitu�e d�une succession de cit�s �mouroirs� anarchiques, lugubres, obscures et sales. La ville offre l�aspect d�une bourgade tr�s mal prise en charge, sans attrait urbanistique, encore moins esth�tique, architectural ou environnemental, digne d�une agglom�ration de ce rang administratif. C�est qu�� Mila, une question �pertinente� continue de hanter les esprits : qui fait et qui doit faire quoi ? Qui est responsable d�une telle situation et qui ne l�est pas ? Au fait, � qui incombe la charge de la gestion de la ville, de la remise en �tat de la chauss�e, des trottoirs, de l�entretien et de la r�habilitation des cit�s, du nettoiement de la voie publique, du ramassage des ordures de toutes sortes, de la r�paration des fuites d�AEP et des d�faillances du r�seau d�assainissement, de la remise en �tat de l��clairage public, de la lutte contre les constructions anarchiques et illicites, contre le b�tail qui d�ambule librement dans la ville ? Que faire et � qui se plaindre, se demande le citoyen devant le tableau cauchemardesque que d�gage le triangle constitu� des cit�s 500-Logements, Boutout et Bensalah, des cit�s abandonn�es, livr�es � leur sort et � une d�gradation effr�n�e du cadre de vie et d�hygi�ne publique. Les habitants de ces cit�s ne cessent de tirer la sonnette d�alarme, eux qui subissent de plein fouet l�incommodit�, les al�as et les cons�quences n�fastes de l�anarchie qui r�gne au niveau du march� bihebdomadaire, impos� par une APC qui ne voit en ces lieux qu�une source de revenus qui rapporte des centaines de millions, mais qui ne b�n�ficient, paradoxalement, pas du moindre dinar, pour l�entretien ou la mise en �tat des lieux. Autant de facteurs et de param�tres qui influent n�gativement et sur le quotidien des citoyens et sur le devenir de l�agglom�ration. Conscient de cet �tat de fait et prenant � son niveau une s�rie de mesures allant toutes dans le sens d�une r�elle prise en charge des affaires de la cit�, Djamel Eddine Salhi, wali de Mila, tente de prendre les choses en main. D�sormais, c�est lui et son ex�cutif qui devront faire le �m�nage�. R�habilitation par-ci, am�nagement, am�lioration urbaine et �quipement par-l�. Ainsi, la mise � niveau de la ville de Mila, en tant que chef-lieu de wilaya, passera in�luctablement par la touche de la DUC, du DLEP, du DHW, du DTP, du DJS, directeur de la culture, de l�industrie et de l��nergie, de la poste et t�l�communications, de l�OPGI. Bref ! Des services d�concentr�s de l�Etat en l�absence des responsables municipaux qui ne semblent pas encore saisir la port�e de leur mission, pour ne pas dire autre chose. Occup�s qu�ils sont par la gestion de leur �quilibre interne, leurs divergences et leurs conflits au quotidien. M�me l�op�ration men�e par l�association des amis du vieux Mila, qui consiste en la tentative de r�habilitation de l�antique Milev, une initiative salutaire soutenue par le wali, appuy�e par le DUC, ne semble gu�re concerner les responsables municipaux, c�est � se demander si cette cit� patrimoine se trouve effectivement sur le territoire de la commune de Mila. Comme l�a si bien soulev� le professeur Seghni, pr�sident de ladite association, lors de la tenue du colloque ayant pour th�me : �Mila � travers l�histoire�, qui s�est d�roul� en l�absence totale des �lus locaux.