La Rose frustrante Une Angleterre frustrante s'est content�e d'un court succ�s contre le Paraguay (1-0) ne r�pondant pas aux pr�tentions d'un potentiel vainqueur final, en match du groupe B du Mondial-2006 de football, samedi � Francfort. S�rs d'eux-m�mes mais se limitant � un plan de jeu parfois caricatural, les Anglais n'ont tromp� la rugueuse d�fense paraguayenne que sur un but contre son camp de Carlos Gamarra en tout d�but de rencontre, �tant ensuite incapable de concr�tiser leur domination. Cette victoire, pour eux qui n'en avait connu qu'une en match d'ouverture sur les neuf derni�res comp�titions majeures depuis 1986, suffira cependant � leur bonheur. Elle les place en position id�ale pour figurer parmi les deux premiers du groupe. Le Paraguay avait pass� la semaine � travailler les coups de pied arr�t�s pour pr�venir la menace a�rienne pr�sent�e par Peter Crouch. Mais de l'exercice � la r�alit�, les donn�es �taient bien diff�rentes. Sur son c�t� gauche, Joe Cole obtenait un coup franc excentr� aux 40 m. Le pied droit de David Beckham, redevenu d�cisif comme aux plus beaux jours, se chargeait de l'ex�cuter. Press� par deux Anglais, Gamarra, le capitaine paraguayen, pour sa 105e s�lection, effleurait le ballon de la t�te. Cela suffisait � tromper la vigilance de son gardien Justo Villar (4�). Les malheurs du Paraguay se poursuivaient peu apr�s, quand Villar, bless� sur une sortie au pied, devait c�der sa place � Aldo Bobadilla (8�). Sonn�e par ce d�but d�sastreux, la d�fense sud-am�ricaine se montrait des plus f�briles. Elle ne devait qu'� la piteuse inefficacit� de Michael Owen - encore loin de son meilleur niveau - dans un face � face avec Bobadilla de ne pas c�der encore (11). Avec un Steven Gerrard tr�s actif au milieu, l'Angleterre r�cup�rait nombre de ballons. Le syst�me �tait ensuite d'une simplicit� enfantine, avec un jeu direct vers la t�te de Crouch, charg� de remiser vers Owen ou ses milieux en soutien. Agress�e, la d�fense de "Los Guaranis" paraissait � chaque fois � la limite, les Anglais g�rant essentiellement. Beckham �tait ainsi une nouvelle fois dangereux sur une frappe enroul�e au ras du poteau de Bobadilla (43�). Peu imaginatifs et avec un Roque Santa Cruz emprunt�, les Paraguayens rappelaient tout de m�me � l'ordre les Anglais sur une frappe int�ressante de Nelson Valdez (45�+2�). Grande interrogation de l'Angleterre, le gardien Paul Robinson se signalait sous son plus mauvais jour pour sa premi�re vraie intervention. Il repoussait aux 6 m d'une main un centre de Carlos Bonet pour voir Carlos Paredes exp�dier une reprise acrobatique au-dessus (60�). L'Angleterre baissait nettement de rythme et ne semblait plus � l'abri d'une quelconque surprise. Une frappe de Frank Lampard bien capt�e par Bobadilla ne ranimait qu'une flamme �ph�m�re (73�). Les �quipiers de Beckham reculaient et auraient pu trouver � souffrir plus avec des Paraguayens simplement un peu plus imaginatifs. Une derni�re frappe lointaine de Lampard restait sans effet (89�). Mais l'Angleterre s'en satisfaisait. Fiche technique A Francfort, stade �Aldstadion�, temps chaud, terrain en bon �tat, 48.000 spectateurs, arbitrage de M. Rodriguez (Mexique) But: Gamarra (4�, c.s.c.) Angleterre Avts: S. Gerrard (19�), Crouch (63�) Angleterre, Nelson Valdez (22�) Paraguay Angleterre : P. Robinson - G. Neville, R. Ferdinand, Terry, Ash. Cole - Beckham (cap), S. Gerrard, Lampard, J. Cole puis (Hargreaves (83�) - Owen puis Downing (56�), Crouch. Ent. : Sven-Goran Eriksson Paraguay : Villar puis Bobadilla (8�), Caniza, Caceres, Gamarra (cap), Toledo puis Nunez (82�) - Bonet puis Cuevas (68�), R. Acuna, Riveros, Paredes, Nelson Valdez, Santa Cruz. Ent. : Anibal Mano Ruiz
SUEDE 0 - TRINITE-ET-TOBAGO 0 Les Soca Warriors, c�est du solide Fiche technique Dortmund, Westfalenstadion, temps chaud, pelouse parfaite, 65.000 spectateurs, Arbitrage de Shamsul Maidin (SIN) Avts : A. John (15�), Yorke (74�) Trinit�-et-Tobago, Larsson (90�) Su�de Exp. : A. John (46�) Trinit�-et-Tobago Trinit�-et-Tobago : Hislop, Gray, Lawrence, Sancho, A. John, Yorke (cap), Edwards, Birchall, Theobald puis Whitley (67�), Samuel puis Glen (53�), S. John. Ent. : Leo Beenhakker (NED) Su�de : Shaaban, Alexandersson, Mellberg (cap), Lucic, Edman, Linderoth puis K�llstr�m (79�), Wilhelmsson puis Jonson (79�), A. Svensson puis Allb�ck (62�), Ljungberg, Larsson, Ibrahimovic. Ent. : Lars Lagerb�ck (SWE) La Su�de a but� (0-0) sur la tenace �quipe de Trinit�et- Tobago, qui a pleinement justifi� son surnom de "Soca Warriors" pour le premier match de son histoire en Coupe du monde, dans le groupe B, hier � Dortmund. Les joueurs des Cara�bes ont tenu, m�me r�duits � dix pendant une mi-temps, et sont deuxi�mes du groupe, � �galit� avec leurs adversaires du jour. Pour les Scandinaves, l'objectif de marquer au plus vite est repouss� � la prochaine rencontre, face au Paraguay. Ma�triser le ballon n'a pas suffi. Le double rideau d�fensif cara�be, avec l'ancien avant-centre Dwight Yorke (34 ans) reconverti en strat�ge d�fensif, �tait des plus compacts. Apr�s un coup franc � c�t� (5�) et un plongeon en vain (22�) de Larsson, le match commen�ait � sentir le pi�ge. Le Trinidadien Edwards d�cochait une premi�re frappe lointaine mais s�che (34�). Le fameux trio offensif Ljunberg-Larsson- Ibrahimovic aura essay� toutes les combinaisons possibles. Le premier centrait pour le deuxi�me : la t�te �tait au-dessus (38�). Dans les buts, Hislop �tait imperm�able, d�tournant des frappes de Wilhelmsson (40�) puis Ibrahimovic (42�). Avec leur enthousiasme, les Trinidadiens enchantaient leurs supporteurs, comme sur cette t�te rageuse d'Edwards (45�+1�). Mais � trop s'engager, on est parfois puni : l'arri�re gauche John en faisait l'exp�rience en prenant son deuxi�me avertissement synonyme d'expulsion (46�), la premi�re du tournoi. Cela n'enlevait rien � l'ardeur des Soca Warriors (les "guerriers de la soca", une musique des Cara�bes). Au contraire, une frappe du rempla�ant Glen effleurait la transversale su�doise (59�). Comme pour r�sumer la maladresse de son �quipe, le rempla�ant Allb�ck perdait par trois fois son duel face � Hislop (70�, 76�, 80�). Les Su�dois vont sans doute travailler devant le but � l'entra�nement ces prochains jours.
K par K � Superstition Le s�lectionneur espagnol Luis Aragones a refus� un bouquet de fleurs gentiment offert � l'arriv�e de l'�quipe d'Espagne jeudi � Dortmund sous pr�texte qu'il contenait des fleurs jaunes, une couleur qui a la r�putation de porter malheur au pays de Cervant�s, a rapport� hier la presse allemande. En mai, le capitaine de la "Seleccion", Raul, avait �t� prestement invit� par Aragones le superstitieux � �ter le T-shirt jaune qu'il portait avant un entra�nement de la s�lection, pour les m�mes raisons. � Visite princi�re Le Prince William est arriv� samedi � Francfort (ouest) pour assister dans l'apr�s-midi au premier match de l'Angleterre, contre le Paraguay (groupe B). Le prince a �t� accueilli � sa descente d'avion par le pr�sident de l'Etat r�gional de Hesse, Roland Koch, et son �pouse. � Visite princi�re (bis) Victoria Beckham, l'ex-chanteuse des Spice Girls et �pouse du capitaine de l'�quipe d'Angleterre, est arriv�e en Allemagne samedi et a rejoint l'h�tel de luxe r�serv� aux �pouses et compagnes de joueurs � proximit� du camp de base de Baden-Baden (sud). "Posh Spice", comme est surnomm�e la femme de footballeur la plus c�l�bre du monde, s'est ensuite envol�e pour Francfort o� elle a assist� � la laborieuse victoire (1-0) de l'Angleterre contre le Paraguay. � Record Le Paraguayen Justo Villar est rentr� dans l'histoire de la Coupe du monde en devenant le gardien de but contraint de quitter le terrain le plus rapidement apr�s le coup d'envoi. Villar, bless�, a �t� remplac� par Aldo Bobadilla apr�s seulement 8 minutes dans la rencontre Paraguay- Angleterre (0-1). � Surench�re Le prix d'un billet d'entr�e pour la rencontre Paraguay- Angleterre (0-1) atteignait 1500 euros quelques minutes avant le coup d'envoi du match � Francfort (centre-ouest). � Clou�e au sol Elen Rives, la fianc�e du milieu de terrain anglais Frank Lampard, a �t� exclue avant le d�collage d'un vol British Airways pour Francfort vendredi, apr�s avoir insult� le personnel de bord qui insistait pour qu'elle place ses nombreux "bagages-cabine" dans la soute de l'appareil. "Le personnel a tent� de la raisonner (mais) elle �tait tr�s agressive", a rapport� un porte-parole de la compagnie. La jeune Espagnole a pu embarquer sur un vol plus tardif, apr�s s'�tre excus�e.
GROUPE BGROUPE B Francfort, territoire anglais Francfort est tomb� hier, au deuxi�me jour du Mondial de football, aux mains de milliers d'anglais qui se sont pr�par�s � la victoire esp�r�e de leur �quipe contre le Paraguay dans une ambiance festive, mais loin de d�bordements redout�s de hooligans violents. T�t samedi matin, les supporteurs ont envahi les bars et les places, poussant des chants joyeux et des cris de ralliement. Mais il n'y a eu aucun signe de tensions, au lendemain d'un affrontement, vendredi soir, entre des supporteurs allemands et anglais sur une place publique de Francfort. Un porte-parole de la police a qualifi� samedi l'atmosph�re en ville de "pacifique". Vingt supporters fortement alcoolis�s avaient �t� interpell�s vendredi soir mais seulement une poign�e d'Anglais se trouvaient parmi eux. 18 d'entre eux ont �t� entre-temps rel�ch�s. Les policiers allemands, d�ploy�s en nombre, sont assist�s en ville de 70 policiers anglais, certains en uniforme, qui peuvent proc�der si besoin � des contr�les. Quarante mille fans britanniques ont fait le voyage de Francfort, dont 15.000 munis de billets d'entr�e ont pu prendre place dans le Fifa WM Stadium. La plupart des autres devaient regarder le match sur �cran g�ant dans le centre-ville, m�l�s aux Allemands dans une ambiance jusqu'alors bon enfant. Des milliers de supporteurs sont arriv�s dans la matin�e par avion. Steven, 41 ans, coiff� d'une perruque rouge et blanche, exultait � son arriv�e � l'a�roport : "ce que nous attendons : beaucoup de soleil, quelques bi�res et trois � un pour l'Angleterre". Jerry, 36 ans, s'en disait convaincu : l'atmosph�re en Allemagne sera bonne durant cette Coupe du monde. "S'il devait y avoir des troubles, ce ne serait pas la faute des Anglais", lan�ait-il. Pour John, 34 ans, "l'atmosph�re est tout � fait amicale. La police r�agit vraiment bien, elle se tient en retrait et n'intervient pas". Le prince William, le petit-fils de 23 ans de la reine d'Angleterre, est arriv� dans la matin�e, pour soutenir l'�quipe nationale. Le Premier ministre britannique Tony Blair a d�clar� au quotidien Bild Zeitung n'avoir pas peur des d�bordements de hooligans britanniques : "je suis s�r que les forces de police (allemandes) contr�lent toute la situation. Les Anglais et les Allemands travaillent parfaitement ensemble". Les hooligans anglais ont mauvaise r�putation depuis les d�sordres qu'ils ont provoqu�s lors de la Coupe du monde en France en 1998 et lors de l'Euro-2000 en Belgique. Plus de 3500 hooligans fich�s par la police britannique, dont 200 n'ont pas remis leurs passeports, ont �t� interdits de quitter leur pays et n'ont donc pu rejoindre l'Allemagne. Le pr�sident de la police f�d�rale pour l'ouest de l'Allemagne Wieland Mozdzynski s'est dit persuad� qu'il n'y aurait pas de graves probl�mes durant la journ�e et la soir�e � Francfort : "nous sommes tr�s confiants et bien pr�par�s", a-t-il dit � la presse, tout en conc�dant qu'il fallait compter dans cette foule de fans britanniques avec l'existence d'un "potentiel violent".
ANGOLA- PORTUGAL A COLOGNE Un duel lusophone explosif L'Angola joue ce soir (20h) � Cologne le premier match de Coupe du monde de football de son histoire, un duel explosif dans le groupe D contre une autre �quipe lusophone, le Portugal. Entre l'ancienne colonie d'Afrique australe et son ancienne m�tropole europ�enne, les relations sont �troites mais pas toujours sereines. C�t� football non plus : lors de la derni�re confrontation �amicale� entre les deux �quipes, en 2001, quatre Angolais furent expuls�s et le match fut arr�t� sur un score de 5 � 1. Mais les Africains, qui font partie des invit�s-surprises � ce Mondial, comptent donner une meilleure image. �Il y a beaucoup de ferveur chez nous, le pays entier va regarder ce match�, explique l'attaquant Love, l'un des neuf joueurs � �voluer dans le Championnat angolais. Sept de ses co�quipiers ont �migr� au Portugal. A Lisbonne ou � Porto, l'attente est forte �galement. La s�lection veut effacer son �chec en finale de l'Euro-2004 � domicile. Mais, depuis une demi-finale lors de la premi�re participation en 1966, avec Eusebio, la Coupe du monde n'a jamais souri aux Portugais, qui ne s'y sont qualifi�s que deux autres fois (1986 et 2002) pour �tre sortis au premier tour. L'avant-centre Pauleta pr�vient : cette entr�e en mati�re contre une �quipe peut-�tre inexp�riment�e � ce niveau, mais tombeur du Nigeria en qualifications, n'a rien de simple. �Physiquement, ils sont forts, et en tant qu'�quipe africaine nous devons les respecter, estime-t-il. C'est tout simplement du bon sens�. Jeudi, on a pu croire un moment que les Portugais retombaient dans leurs travers, des conflits internes qui nuisent au collectif. Le meneur de jeu Deco avait quitt� l'entra�nement bless� et en col�re. Mais le s�lectionneur br�silien Luiz Felipe Scolari a coup� court aux controverses en annon�ant qu'il jouerait.
GROUPE C PAYS BAS - SERBIE ET MONTENEGRO A LEIPZIG Test �grandeur nature� pour les �Oranje�
A l�instar du match d�hier entre l�Argentine et la C�te d�Ivoire, qui a ouvert les hostilit�s dans le Groupe de la mort, l�affiche de ce dimanche apr�s-midi est, d�j�, tout aussi d�cisive, puisque dans cette poule si particuli�re, les quatre s�lections n�ont pratiquement aucun droit � l�erreur. Un revers, voire un semi-�chec, dans le premier match peut s�av�rer lourd de cons�quences pour la suite. Tout comme l�Argentine avant son entr�e en jeu face aux Ivoiriens, la Hollande, eu �gard � ce statut de �gros� outsider dont elle est affubl�e, comme � chaque tournoi auquel elle prend part, doit sentir le poids de la pression un peu plus que les Serbo- Mont�n�grins. Une pression qui est all�e crescendo cette derni�re huitaine, surtout apr�s le tr�s dur match de pr�paration, la semaine derni�re, face aux Socceroos australiens duquel Giovanni Van Bronckhorst, Wesley Sneijder et Philip Cocu se sont sortis avec de s�rieux bobos au point de contraindre Marco van Basten � lancer un appel d�urgence � Nigel De Jong et Stijn Schaars pour pallier toute d�fection, avant que le staff m�dical de la s�lection �Oranje� donne son assurance que les trois seront sur pied le jour J. De s�rieux tourments qui ne se sont finalement estomp�s qu�hier, apr�s qu�il e�t �t� confirm� qu�il ne s�agissait que d�une autre alerte, lorsque Mark Van Bommel, le milieu de terrain du Barca, qui avait d� interrompre la s�ance d�entra�nement de jeudi � cause d�un genou r�calcitrant. Des conditions de pr�paration un peu stressantes, mais qui n�ont pas alt�r� les ambitions des N�erlandais. De Marco van Basten � Arjen Robben, ils ne doutent, en effet, de rien ces Hollandais qui auront pour premier challenge, cet apr�s-midi, de se montrer dignes du calibre qui leur est conf�r�. Commencer par un gros morceau de la stature d�une s�lection de Serbie- Mont�n�gro, qui a fait forte impression lors des �liminatoires, devrait permettre de mesurer de fa�on tr�s claire la carrure de la nouvelle vague �Oranje�. Parce qu�il faut dire que si les autres favoris et outsiders ont eu la chance d�entamer leur campagne avec des matches � leur port�e, Van Nistelrooy et ses camarades auront en face un solide client qui a fait forte impression durant les �liminatoires, contraignant par exemple l�Espagne � passer par les barrages. Rentr�e dans les rangs au lendemain du Mondial fran�ais, apr�s son �limination en huiti�mes de finale par� la Hollande, la s�lection o� brillent les Dejan Stankovic, Savo Milosevic et autre Mateja Kezman ont les moyens de brouiller les cartes du football mondial avant de� dispara�tre puisque apr�s ce Mondial Serbes et Mont�n�grins seront oblig�s d��voluer chacun sous son propre drapeau. Azedine Maktour Programme du jour � Groupe C (14h00) : Serbie Mont�n�gro - Pays-Bas � Leipzig � Groupe D (17h00) : Mexique - Iran � Nuremberg (20h00) : Angola - Portugal � Cologne
ILIJA PETKOVIC (ENT. SERBIE MONTENEGRO) �Un combat tactique� Le match du premier tour du Mondial-2006 de football entre la Serbie- Mont�n�gro et les Pays- Bas dimanche � Leipzig sera aussi "un combat tactique" a d�clar� le s�lectionneur serbe Ilija Petkovic, � la veille de ce duel comptant pour le groupe C. Dans cette poule tr�s relev�e (avec l'Argentine et la C�te d'Ivoire pour autres adversaires), Petkovic estime que "la Serbie- Mont�n�gro a autant de chances de se qualifier que les autres formations". Petkovic, quelles sont les chances de qualification de la Serbie- Mont�n�gro dans ce groupe consid�r� comme le plus relev� ? Nous avons exactement les m�mes chances que les trois autres �quipes. La qualification serait un succ�s. Nous avons fait de l'excellent travail ces deux derni�res ann�es en terminant premiers et invaincus de notre poule de qualification. C'est une remarque qui vaut d'ailleurs aussi pour nos adversaires de ce dimanche. Ce match sera donc une rencontre entre deux �quipes en confiance. Nous avons les qualit�s pour produire un bon match. J'ai de l'espoir. Quelles seront les cl�s de ce match face aux Pays- Bas ? Je ne vais tout de m�me pas vous le dire. C'est aussi un combat tactique : je pr�pare ce match en secret. Nous avons regard� beaucoup de �DVD� de l'�quipe n�erlandaise. Nous avons ainsi beaucoup appris. J'ai mon id�e (pour la contrer) mais je la garde pour moi. N'attendez pas que je vous livre mon onze de d�part. Je ne le communiquerai que 75 minutes avant le match. Je ne suis pas stupide au point de d�voiler nos plans vingt-quatre heures avant un match". En 1974, vous aviez disput� le Mondial ici en Allemagne en tant que joueur (avec la Yougoslavie). Vous �tes de retour aujourd'hui... Avec quels sentiments ? C'est super d'�tre de retour en Allemagne m�me si les choses ont beaucoup chang�. Je f�licite vraiment les Allemands pour leur organisation. Les stades sont magnifiques. C'est une chance d'�tre ici et j'essaie quotidiennement de le faire comprendre � mes joueurs. Je leur dis qu�ils doivent en profiter. Beaucoup de joueurs souhaiteraient �tre � leur place. Voil� pourquoi ils se doivent de montrer du beau football ces prochains jours. Propos recueillis par Beno�t No�l
GROUPE D MEXIQUE- IRAN, A NUREMBERG Epreuve de feu pour les Azt�ques Le Mexique, toujours plac�, avec 13 participations, mais jamais gagnant - seulement deux quarts de finale -, esp�re enfin justifier son statut de favori au Mondial-2006 de football que les Azt�ques entament face � l'Iran (Gr.D), dimanche � Nuremberg. En th�orie, la s�lection mexicaine n'a pas grand chose � craindre des Iraniens, dont l'histoire au Mondial se r�sume � deux participations (et une seule victoire), ni m�me de son groupe o� seul le Portugal, qui affrontera de son c�t� l'Angola � Cologne, devrait lui disputer la premi�re place. T�te de s�rie au tirage au sort, 4e au classement mondial de la Fifa, l'�quipe de Ricardo La Volpe - 3e gardien lors du Mondial remport� par l'Argentine en 1978 -, veut absolument faire honneur � son rang et se hisser, enfin, aux c�t�s des plus grands. Avec Rafael Marquez, champion d'Europe avec le FC Barcelone, et l'attaquant Jared Borgetti (14 buts en qualifications), elle entend faire au moins aussi bien que l'an pass� � la Coupe des Conf�d�rations : apr�s avoir battu le Br�sil (1-0), futur vainqueur, elle s'�tait inclin�e de justesse en demifinale contre l'Argentine (1- 1, 6 t.a.b. � 5). C'est justement sur cette comp�tition que le s�lectionneur a bas� son travail depuis un an, et il vise aujourd'hui ouvertement les quarts de finale. "Bien s�r que le Mexique a une bonne �quipe et leur 4e place au classement de la Fifa en est la preuve. Mais cela ne veut rien dire sur le terrain", r�pond le Croate Branko Ivankovic, � la t�te de la s�lection iranienne depuis 2001. Fort de l'exp�rience du capitaine Ali Daei, 37 ans mais buts en pagaille (109 en 147 s�lections), et de la fougue d'Ali Karimi, 27 ans et joueur asiatique de l'ann�e 2004, l'Iran - 23e au classement Fifa - dit ne rien craindre. "Notre encadrement technique a analys� avec soin le Mexique, et chacun d'entre nous conna�t tous les joueurs mexicains. Nous savons comment jouer contre eux, affirme Daei. Gagner, ce n'est pas impossible". L'unique rencontre, amicale, entre les deux pays remonte au 9 janvier 2001: le Mexique s'�tait impos� 2 � 1.
LE TOGO COMMENCE MAL SON MONDIAL Pfister l�che les Eperviers Kodjovi Mawuena a �t� nomm� officiellement entra�neur du Togo, engag� au Mondial-2006 de football (Gr.G), en remplacement d'Otto Pfister, qui a d�missionn� de son poste vendredi, ont annonc� hier les responsables togolais en conf�rence de presse. Le Togolais Mawuena �tait un des adjoints de Pfister. Le technicien allemand et son adjoint, Piet Hamberg, ont d�missionn� vendredi soir. �Nous sommes toujours en discussions avec Otto Pfister pour qu'il revienne, ce n'est pas le moment d'abandonner les enfants, il y a un travail � terminer, mais le dernier mot lui revient�, a soulign� Gerson Kwadjo Dobou, manager de l'�quipe du Togo. �Si M. Pfister revient, il retrouvera son travail, et M. Mawuena sera � nouveau adjoint, mais on ne peut pas non plus exclure qu'il y ait une troisi�me piste (un nouvel entra�neur), on ne peut rien exclure�, a poursuivi ce responsable des Eperviers. M. Dobou a lu devant la presse un communiqu� de sa f�d�ration de football, indiquant que M. Pfister avait �pr�sent� (vendredi soir) sa d�mission par �crit�. La F�d�ration togolaise, �dans une volont� d'apaisement�, s'est donn� une �courte p�riode� pour �tenter de faire revenir le s�lectionneur sur sa d�cision�. Mais �pour ne pas perturber la pr�paration�, Kodjovi Mawuena, �fort de son exp�rience�, a �t� nomm� entra�neur. �J'ai �t� joueur de l'�quipe nationale, capitaine de l'�quipe nationale, j'ai entra�n� cette �quipe plusieurs fois en tant qu'adjoint ou entra�neur titulaire�, a comment� M. Mawuena. �Otto Pfister �tait comme un p�re, son d�part nous a vraiment touch�s, nous allons suivre le programme �tabli et nous esp�rons qu'il sera bient�t de retour�, a ajout� le nouvel entra�neur. Les dirigeants togolais n'ont pas voulu s'�tendre sur les raisons du d�part d'Otto Pfister, souhaitant la �fin des rumeurs� qui entourent la s�lection. �Malgr� tous les probl�mes de primes, les joueurs sont fiers de faire partie de la Coupe du monde, il faut arr�ter de dire que certains joueurs vont partir, � cause des primes ou � cause du d�part de Pfister, ce sont des rumeurs, comme celle qui dit qu'Adebayor va partir�, a soulign� M. Dobou. �Adebayor �tait (samedi) matin � l'entra�nement, c'est lui qui met l'ambiance !�, a insist� M. Dobou. L'attaquant d'Arsenal �tait en effet un des premiers � donner de la voix dans les chants, avant et apr�s l'entra�nement. �Pour le probl�me des primes, il y aura un accord et je peux vous dire que le Togo jouera bien contre la Cor�edu- Sud� le 13 juin � Francfort pour son premier match du tournoi, a conclu M. Dobou.
PORTRAIT ROBOTR A 37 ans, Ali Daei d�fie le temps et chasse les buts A 37 ans, le v�t�ran de l'Iran, Ali Daei, �galement capitaine de sa s�lection, entend bien profiter du Mondial- 2006 de football pour porter encore plus haut son record de meilleur buteur international et creuser l'�cart sur ses illustres poursuivants Pel� et Puskas. Auteur de 109 buts en 147 s�lections, l'attaquant iranien ne souhaite toujours pas raccrocher les crampons et est pr�t � poursuivre sa collaboration avec l'�quipe nationale, bien au-del� de la Coupe du monde. �Je veux continuer � jouer pour l'Iran m�me apr�s le Mondial, mais cela d�pend du staff technique et de sa volont� ou non de me s�lectionner�, explique la l�gende iranienne. �C'est probablement la derni�re Coupe du monde � laquelle je participe et je remercie Dieu de m'avoir donn� les capacit�s physiques pour continuer � jouer�. En novembre 2004, Ali Daei est devenu le premier joueur � d�passer le mur mythique des 100 buts en s�lection, laissant derri�re lui des l�gendes aussi prestigieuses que le Hongrois Ferenc Puskas, 84 buts en 89 matches internationaux, et le Br�silien Pel�, 77 buts en 91 s�lections. L�gende vivante La l�gende vivante a cependant d� s'�lever contre ceux qui, dans son propre pays, le disaient vieillissant et expliquaient que la plupart de ses buts avaient �t� marqu�s contre des adversaires peu valeureux. Ali Daei, qui se targue d'�tre plus frais que jamais, leur a r�pondu en marquant neuf buts lors des qualifications. �Je peux appara�tre vieux en dehors du terrain, mais je me sens vraiment jeune sur la pelouse�, argumente-t-il. Fine moustache et allure classieuse du haut de son m�tre quatre vingt-douze, Ali Daei est un v�ritable porte-bonheur pour ses jeunes partenaires, lui qui officie pour l'Iran depuis ses d�buts contre le Pakistan, en 1993. D�j� pr�sent en France en 1998, l'Iranien avait jou� les trois matches de poule du Mondial, et surtout lors de la victoire retentissante contre les Etats-Unis (2-1), toujours l'un des plus grands moments footballistiques du pays, contribuant � asseoir d�finitivement son image aupr�s de ses concitoyens. Si l'Iran ne part pas avec les faveurs des pronostics dans le groupe D face au Portugal, au Mexique et � l'Angola, Ali Daei ne devrait, pour sa part, pas souffrir de l'acclimatation en Allemagne. Pour avoir jou� au Bayern Munich et au Hertha Berlin entre 1998 et 2002, la vedette iranienne �voluera �� la maison�, pr�t, une fois de plus, � porter haut les couleurs de son pays.
Les m�dias sur le pied de guerre La presse internationale s'est tenue sur le pied de guerre hier, prodiguant d'ultimes encouragements aux s�lections concern�es par le Mondial-2006 de football, alors que la c�r�monie d'ouverture et le festival offensif du match Allemagne- Costa Rica (4- 2), vendredi � Munich, ont provoqu� des r�actions enjou�es. Forc�ment tr�s concern�e par l'�v�nement, la presse allemande s'est globalement f�licit�e du bon d�roulement des premi�res heures du Mondial, avec une mention sp�ciale pour la "Victoire boumboum" de la Mannschaft, dixit Bild. Comme en France ou au Br�sil, la presse italienne s'enthousiasme pour le d�but en fanfare du Mondial avec huit buts inscrits. Elle r�v�le en outre que le pape allemand Joseph Ratzinger s'est tenu inform� du match de l'Allemagne. Tous les quotidiens italiens publient d'ailleurs un entrefilet annon�ant qu'un t�l�viseur est rest� allum� vendredi dans ses appartements. �Huit buts : quel d�part�, titre en Une la Gazzetta dello sport. �Le Mondial d�bute � coups de buts�, commente le quotidien La Repubblica. �F�te et buts pour l'ouverture du Mondial�, pour le Corriere della Sera. Au Japon, le Tokyo Shimbun pr�cise qu��il ne s'agit pas simplement du plus grand �v�nement sportif mais du plus grand �v�nement de l'humanit�. En Russie, le quotidien Sovietsk� Sport parle d'un �d�but en coup de canon� tandis que le Sport Express barre sa Une d'un �C'est parti !�, ajoutant � propos de la victoire de l'Equateur: �Et voil� la premi�re surprise�. La photo du Roi Pel� main dans la main avec l'ex-reine des podiums, la top-model allemande Claudia Schiffer lors de la c�r�monie d'ouverture, a s�duit de nombreuses publications, dont le quotidien espagnol El Pais qui l'utilise en Une. Celle du Svenska Dagbladet, en Su�de, s'int�resse aux �milliers de supporteurs� partis � Dortmund soutenir leur �quipe qui entre en lice samedi contre Trinit�-et- Tobago. En attendant l'entr�e en lice de son �quipe, mardi � Stuttgart contre la France, la presse suisse romande salue la victoire de ses voisins allemands, tout en doutant de leurs chances de remporter le Mondial, notamment en raison d'une mauvaise d�fense. Le quotidien romand 24 heures estime que �La Mannschaft n'est pas tomb�e dans le pi�ge du match inaugural... Mais une d�fense trop bancale et tr�s inexp�riment�e l'emp�chera de r�ver � la succession du Br�sil�
GROUPE G LA PRESSE POLONAISE SE LAMENTE �Nous avons perdu le Mondial� La presse polonaise ne laissait aucun espoir hier quant � l'avenir de la s�lection nationale dans la Coupe du monde de football apr�s son match perdu 0 � 2, vendredi soir � Gelsenkirchen, contre l'Equateur. �Nous avons d�j� perdu le Mondial�, d�clarait sur sa une le quotidien Dziennik (centredroit). �Nous sommes abattus et d�truits�, poursuivait le journal estimant que la Pologne a perdu la rencontre contre l'Equateur d'une mani�re �g�nante�. Pour le quotidien Rzeczpospolita (centredroit), �les chances de passer au deuxi�me tour ont �t� consid�rablement r�duites� pour l'�quipe polonaise, alors que le journal Zycie Warszawy rappelait l'�limination de la Pologne lors de la Coupe du monde en Cor�e en 2002 apr�s trois matches perdus : �L'horreur cor�enne est de retour�. �La peur dans les yeux, absence d'id�es, absence de technique, absence de vitesse�, se lamentait pour sa part le quotidien Gazeta Wyborcza (centre-gauche) ajoutant que l'�quipe nationale pr�sentait un niveau digne, non d'une Coupe du monde, mais �d'une ligue locale�. Pour l'ensemble de la presse, les Polonais doivent d�sormais �tenter le tout pour le tout� dans le match contre l'Allemagne mercredi, s'ils veulent encore esp�rer sortir du groupe. ALLEMAGNE Nouvel entra�nement all�g� pour Ballack Le capitaine de l'�quipe d'Allemagne de football au Mondial-2006, Michael Ballack, s'est entra�n� hier matin � l'�cart de ses co�quipiers au lendemain du match d'ouverture contre le Costa Rica (4-2) auquel il n'a pas particip� � cause d'une douleur persistante au mollet droit. Ballack, 29 ans, s'est soumis � une s�ance individuelle de pr�paration physique. �A la demande du d�partement m�dical, Ballack n'a pas repris compl�tement l'entra�nement�, a indiqu� le porte-parole de la F�d�ration allemande (DFB). �Il devrait �tre remis compl�tement pour le match contre la Pologne� mercredi, a toutefois pr�cis� la DFB. Ballack avait indiqu� plus t�t qu'il s'attendait � faire �un � deux entra�nements all�g�s�, avant de reprendre l'entra�nement avec ses co�quipiers. L'ancien milieu du Bayern Munich ne s'�tait pratiquement pas entra�n� depuis lundi en raison d'une blessure au mollet droit.