La dictature du march� noir pour l�or n�est plus un tabou. C�est un fl�au avec lequel les professionnels doivent composer. Tel est le constat �tabli apr�s le passage � l��mission de la Cha�ne I �El Mountada� par le pr�sident-directeur g�n�ral de l�Entreprise national de traitement et extraction de l�or (Enor), Ali Nouioua. Ce dernier a d�clar� que pour la commercialisation du m�tal jaune, son entreprise doit se plier aux r�gles du march� parall�le et celui de l�officiel qui provient en fait de l�importation. �Du fait que nous ne pouvons vendre moins cher le prix appliqu� mondialement, nous avons d� faire appel � l�avis d�appel d�offres pour les lingots d�or�, a soulign� l�invit� de la radio. Ainsi, le prix est fix� entre celui du march� noir et celui officiel. Actuellement, l�Enor produit 700 kilogrammes d�or par an au gisement de Tirek et d�s 2007 trois tonnes � Amesmessa. Le d�but de l'extraction mini�re de ce second gisement, exploit� en partenariat avec la compagnie australienne Goldmines, qui d�tient 52 % de l'Enor avec la compagnie nationale Sonatrach (48%), aura lieu en septembre 2006, apr�s l'ach�vement de la construction de la mine, entam�e ce mois de mai. La capacit� de production de cette nouvelle mine, dont l'investissement total est estim� � 40 millions de dollars, sera de 100 000 onces/an, soit 3,2 tonnes d'or. Apr�s leur sortie des mines, ces minerais sont transf�r�s en Suisse pour �tre affin�s puis vendus sur le march� national. Interrog� sur les potentialit�s du march� national, le Pdg de l�Enor estime qu�en comptabilisant l�or cass� et celui garanti, il est �valu� entre 12 et 14 tonnes. L�or contr�l� ne repr�sente que pr�s de 15%. Quant au pourquoi et le comment de ce dysfonctionnement, le Pdg de l�Enor ne peut avancer aucune explication formelle, son entreprise n��tant pas charg�e de la commercialisation de l�or. Toutefois, Ali Nouioua qualifie la production alg�rienne �de tr�s minime�. �La situation ne peut que s�am�liorer du fait de l�int�r�t croissant des entreprises �trang�res pour les potentialit�s alg�riennes�, a soulign� l�invit� de l��mission �El Mountada�. Une entreprise libanaise a d�ores et d�j� commenc� l�exploitation de deux gisements tandis qu�une seconde a obtenu un permis d�exploration. �La nouvelle loi mini�re de 2001 a permis la mise en place de toutes les r�gles n�cessaires pour l��mergence d�un march� et l�installation de nouveaux op�rateurs�, a ajout� le premier responsable de l�Enor. Tout en constatant que l�Alg�rie conna�t un manque flagrant d�exploitation de ses sous-sols, notamment dans le Hoggar, le sud-ouest et le nord du pays, Ali Nouioua a annonc� que son entreprise acquerra des permis pour la prospection de nouveaux gisements. L�Enor pr�voit, pour rappel, l'extension de la capacit� de production de la mine de Tirek (Hoggar) de 50 % pour atteindre 1,6 tonne d'or/an.