Lors de l'émission El Mountada de la Radio nationale Chaîne I, dont M.Ali Nouioua, président-directeur général de l'Entreprise nationale de traitement et extraction de l'or (Enor) fut l'invité, il a été annoncé que la production aurifère du gisement de Tirek a atteint 700 kg/an. Avec l'exploitation du site d'Amesmassa, elle devrait atteindre 3,2 tonnes/an en 2007. La quantité d'or obtenue par tonne de minerai extrait donne 12 gr d'or pur. Les premières découvertes de sites aurifères datent des années 70-80 et les recherches ont été menées par la Sonarem. Ce secteur, jusque-là méconnu et marginalisé, était régulé par l'Etat. La loi de 2001 vise, selon M.Nouioua, à dynamiser et à accroître la production de ce secteur. Ces textes de loi demeurent méconnus et leur application tardive puisqu'il a fallu attendre 2003 pour qu'ils le soient. Le secteur minier, en particulier celui de l'or accuse un retard considérable, vu l'utilisation de moyens traditionnels ainsi que sa marginalisation. C'est pour cela que l'Enor, entreprise australo-algérienne, bénéficiera, sans aucun doute, du savoir-faire technologique étranger ainsi que d'investissements financiers. Des sociétés étrangères observent déjà avec attention cette évolution et s'intéressent à un secteur pratiquement inexploré à ce jour. De part sa formation géologique, le Hoggar ressemble, à bien des égards, aux riches sous-sols canadiens et australiens. D'où leur intérêt. Le secteur minier, son développement est en bonne voie, selon l'orateur. Quant au marché de l'or, sa commercialisation en faible quantité ne peut se faire en bourse parce qu'il ne générerait pas de marge bénéficiaire. Et c'est pour cette raison que les lingots sont mis aux enchères, donc au plus offrant, en toute transparence. Les 700 kg d'or du gisement de Tirek ne représentent que 15% du marché national, mais ce gisement pourrait dépasser les 80% d'ici 5 ans. L'affinage de l'or de Tirek se fait en Suisse d'où il est rapatrié 48 heures après. L'or extrait est de 21 à 22 carats et contient des matières telles que le fer ou le plomb. Ainsi affiné, il pénalise moins le bijoutier qui, lui-même, le ramène à 18 carats. Le P-DG de l'Enor soulignera que l'intérêt du partenariat étranger, et son expérience servira à la formation et comblera le manque de compétences dans ce domaine. Il citera l'exemple de l'école des mines. Situé aux confins de la frontière malienne, le gisement de Tirek est distant d'environ 400 km de Tamanrasset. 200 employés y travaillent. Si les conditions au départ du chantier étaient terribles, les travailleurs, aujourd'hui, bénéficient d'une base vie qui dispose de télésatellite, et d'un congé d'un mois sur deux, ce qui revient à travailler six mois par an. Il faut relever toutefois que pendant six mois de l'année, la température tourne autour de 45°.