L�Alg�rie a form� et forme avec succ�s dans ses structures de formation un bon nombre de cadres africains du secteur des hydrocarbures. Le paradoxe est flagrant, pour preuve, nombre de comp�tences alg�riennes ont �t� form�es � l��tranger. En outre, plusieurs de nos cadres, un personnel comp�titif et hautement qualifi�, pr�f�rent s�expatrier et aller travailler dans les pays du Golfe ou ailleurs. Cela en d�pit du savoir-faire acquis et des investissements r�alis�s par notre pays en mati�re de gestion des ressources humaines et de d�veloppement des comp�tences et aptitudes de ce secteur. Un savoir-faire et d��excellents standards de performance atteints par l�Alg�rie�, ce pays devenant un mod�le et une source d�inspiration, hautement appr�ci�s, hier � l�h�tel Mercure � Alger, lors d�un s�minaire international sur l�expertise p�troli�re dans les pays membres de l�Association des producteurs de p�trole africains (APPA). Certes, la fuite des �cerveaux � de l�or noir alg�rien est �normale� et s�explique par l�effet de �la mondialisation � et de �l�interd�pendance�, selon le ministre de l�Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil qui a ouvert les travaux de ce s�minaire. N�anmoins, en l�absence d�une politique r�elle en mati�re salariale et de gestion des ressources humaines, la situation actuelle est appel�e � perdurer. Voire les performances acquises par nos entreprises dont le fleuron qu�est Sonatrach pourraient �tre remises en cause si des mesures efficientes ne sont pas prises � temps. Et cela m�me si le groupe Sonatrach, qui a r�alis� des b�n�fices cons�quents en 2005, a lanc� un processus de modernisation de cette gestion et pourrait m�me faire profiter ses cadres de l�embellie financi�re engrang�e gr�ce � la hausse des cours du p�trole. En effet, l�Alg�rie engrange depuis le d�but de l�ann�e en cours une moyenne mensuelle de 4 milliards de dollars de recettes d�exportation d�hydrocarbures. Pour autant, Chakib Khelil a appel� � intensifier la coop�ration, la mise en commun et le partage des ressources de formation et le d�veloppement de synergies en mati�re de formation et de promotion de l�expertise tant au sein de l�APPA qu�avec d�autres nations. En ce sens, le ministre de l�Energie a renouvel� l�appel lanc� lors du IIe Congr�s africain du p�trole (CAPE II), tenu � Alger en f�vrier 2005, pour la consolidation/r�gionalisation des structures de formation existants en Afrique, pour satisfaire les besoins de formation et de d�veloppement des aptitudes du continent africain, mais aussi parce qu�il est �excessivement co�teux et non viable�, selon Chakib Khelil, de cr�er ses propres structures. En fait, l�APPA estime primordial, selon son secr�taire ex�cutif, Dave A. Lafiaji, de bien positionner ses nationaux autant que possible sur la cha�ne de valeurs de l�industrie des hydrocarbures, en vue de maximiser la valorisation du secteur p�trolier dans les pays producteurs. Soit, le d�veloppement de l�expertise p�troli�re, impliquant les soci�t�s nationales d�hydrocarbures et leurs filiales, la mise en place de partenariats complets et b�n�fiques avec les compagnies p�troli�res op�ratrices et le d�ploiement � l�international, ambitionnant, selon Dave A. Lafiaji, non seulement une bonne ma�trise des aspects techniques et manag�riaux du business, mais aussi celle de l�exportation des comp�tences et savoir-faire locaux. Ch�rif Bennaceur
LA LOI SUR LES HYDROCARBURES TRA�NE DANS SA MISE EN OEUVRE �Les textes d�application prennent du temps�, selon Khelil Interrog� sur le retard dans la mise en �uvre de la loi relative aux hydrocarbures, promulgu�e l�ann�e derni�re, le ministre de l�Energie et des Mines a pr�cis� que �c�est un processus qui prend du temps�. Selon Chakib Khelil, les agences de r�gulation ont �t� install�es en novembre dernier et les contrats de concession pour Sonatrach et des contrats parall�les en mati�re d�association pour l�exploration ont �t� sign�s. Il reste, selon lui, � organiser les agences, mettre en place les bases de donn�es, le recrutement des personnels des agences, ainsi que la signature des contrats de Sonatrach. Cela, avant de pouvoir lancer le 7�me appel d�offres pour l�attribution des blocs d�exploration, Chakib Khelil estimant qu�il n�y a pas urgence et qu�on �n�est pas press�. C. B. INSTITUT ALGERIEN DU PETROLE Shell et BP veulent entrer dans son capital Le groupement Institut alg�rien du p�trole (IAP-CU) est en discussion avec les compagnies Shell et BP qui veulent rentrer dans son capital. D�tenu � hauteur de 82% par Sonatrach, 10% par la compagnie norv�gienne Statoil, et � 4% respectivement par Naftal et Naftec, le capital de l�IAP, une SPA selon son Pdg, Salah Khebri, �est ouvert � toutes les entreprises �trang�res�. En fait, l�IAP assure des formations op�rationnelles et de niveau international dans les domaines de l�amont, de l�aval et transport des hydrocarbures, de l��conomie p�troli�re et gazi�re, du procurement, de la s�curit� industrielle� Ainsi, l�IAP injecte 2 milliards de dinars par an en frais d�exploitation et 1,5 milliard de dinars dans la formation des comp�tences du secteur des hydrocarbures. En quarante ans, cet institut a form� 500 �trangers dont 75% sont des africains C. B.