Abdelaziz Bouteflika pr�side, cet apr�s-midi, son premier Conseil des ministres depuis l��viction de Ahmed Ouyahia. Un conseil d�une extr�me importance. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Pour cause, rien moins que le projet de loi de finances compl�mentaire et une nouvelle loi sur les hydrocarbures au menu de ce rendez-vous. �Ce mercredi, le Conseil des ministres examinera, en fait, pas moins de trois ordonnances pr�sidentielles que pr�senteront Chakib Khelil, Mourad Medelci et Tayeb Bela�z�, nous confirme une source bien inform�e. Le ministre de la Justice pr�sentera en effet, lui, son projet de loi portant lutte contre la corruption. Cette offensive de Bouteflika se veut un message fort. Tant en direction du gouvernement Belkhadem qu�� l�adresse du Parlement. Pour preuve, il choisit le jour m�me de la cl�ture de la session d�automne du Parlement, pr�vue aujourd�hui au matin, pour �s�vir� par voie d�ordonnance. Et si une loi de finances compl�mentaire ne constitue nullement une surprise �tant entendu que c�est devenu une �tradition institutionnelle� ces derni�res ann�es, ce n�est pas le cas s�agissant de la loi sur les hydrocarbures. V�ritable coup de th��tre, la fameuse loi sur les hydrocarbures que Bouteflika a substitu�e, � la hussarde, � l�ancienne loi de 1971 et qui a paralys� le pays pratiquement entre 2002 et 2004, vient d��tre �spectaculairement� abandonn�e par son initiateur. Ce projet, �confectionn� par l�homme proche des Am�ricains et l�un des piliers du cercle pr�sidentiel, en l�occurrence Chakib Khelil, n��tait rien moins qu�une renonciation de l�Alg�rie � sa souverainet� sur ses r�serves p�troli�res, mais aussi, ce qui �tait moins connu, � la fiscalit� p�troli�re. Un tr�s haut cadre de la Sonatrach nous confie d�ailleurs que la loi adopt�e en 2004 occasionnait pour le pays des pertes annuelles estim�es � six milliards de dollars ! N�emp�che, Bouteflika a pes� de tout son poids pour faire adopter cette loi en 2004. Ce, en d�pit d�une forte contestation de l�ensemble de la communaut� nationale. En f�vrier 2005, Bouteflika, dans un discours devant les cadres de l�UGTA ira m�me plus loin : �Je vous le dis sinc�rement, cette loi m�a �t� impos�e� ! Par qui ? De quelle mani�re ? Il n�en dira pas plus. Ce, jusqu�� la semaine derni�re lorsqu�il instruira Belkhadem et Chakib Khelil de pr�parer une nouvelle mouture en substitution � la loi tant controvers�e. �La nouvelle mouture, telle qu��dict�e par le pr�sident, non seulement elle supprime les articles controvers�s de la loi en vigueur, mais renforcera consid�rablement la soci�t� nationale Sonatrach, qui sera le seul ma�tre tant en amont qu�en aval de tout le processus d�exploitation et de commercialisation des hydrocarbures�, nous r�v�le notre source. Une v�ritable �renationalisation� en fait.