Le Parti des travailleurs (PT) ne s�opposera en aucun cas � un texte de loi qui va dans le sens de la restauration de la souverainet� nationale compl�te sur les ressources nationales dont les hydrocarbures. C�est le credo affich� hier par la secr�taire g�n�rale du PT, Louisa Hanoune, lors d�une conf�rence de presse consacr�e au projet d�ordonnance portant r�vision de la loi 07-05 relative aux hydrocarbures. Une r�vision que Louisa Hanoune a qualifi�e de �victoire� pour la nation alg�rienne, Etat et peuple, puisque cette �r�orientation� porte, selon elle, sur des questions essentielles et de �fond� et non sur des aspects de forme ou minimes de la loi �dangereuse� de Chakib Khelil. Tout en estimant que cette r�vision aurait d� passer par le canal parlementaire, pour �tre d�battue et enrichie, d�s le mois de septembre, et non par voie d�ordonnance, la repr�sentante du PT a n�anmoins relev�, avec �soulagement � et �fiert�, nombre d�aspects �encourageants� qui restaurent la puissance publique sur les hydrocarbures et li�s � la propri�t� des gisements, la production, l�exploration et le transport par canalisations. En fait, les amendements projet�s et avalis�s r�cemment en Conseil des ministres, en portant obligatoirement � 51% au minimum, voire � 100% maximum, la part de Sonatrach, et donc celle de l�Etat, dans les d�couvertes d�hydrocarbures, en limitant la p�riode de concession � douze ans et non plus � 25 ans, en pr�servant par l�octroi d�un minimum de 51% � Sonatrach, les infrastructures de transport actuelles et r�alis�es par l�Alg�rie, et en r�habilitant le Conseil des ministres en tant qu�instance de d�cision, sont pour Louisa Hanoune, �une d�cision politique majeure� � m�me d�emp�cher le pillage int�gral par les multinationales de nos richesses. Un pillage d�j� � l��uvre � travers un contrat en mati�re d�extraction sign� r�cemment et qui fait la part belle � deux multinationales europ�ennes au d�triment de Sonatrach, selon la secr�taire g�n�rale du PT qui souhaite la r�vision ou le retrait de ce type de contrats. N�anmoins, Louisa Hanoune a estim� que le projet de r�vision comporte quelques contradictions li�es notamment aux agences de r�gulation dont le r�le devient caduc avec la r�habilitation du Conseil des ministres. Des agences dont �le personnel est corruptible�, a-t-elle ass�n�. Tout comme la secr�taire g�n�rale a estim� primordial de confirmer par ce texte, voire dans le projet de r�vision constitutionnelle, l�impossibilit� de la privatisation de Sonatrach en tant que repr�sentant unique de l�Etat et du caract�re national inali�nable de la souverainet� nationale sur les richesses. Ce faisant, cette r�orientation qui conforte les positions du PT, qui se refuse pourtant � tout triomphalisme ou dogmatisme de mauvais aloi, survient dans �une p�riode int�ressante� et d�montre la pr�sence de �r�sistances m�me au sommet de l�Etat contre la loi Khelil�. Cependant, elle n�emp�chera pas cette formation politique, confiante pour l�avenir, de poursuivre sa campagne, 850 000 signatures �tant d�j� r�unies � travers le pays et des contacts entam�s � ce sujet avec le chef du gouvernement, visant � une �renationalisation globale de toutes les ressources du pays�. Une campagne destin�e � mettre un terme au programme de privatisation et de �d�sertification � initi� sous la f�rule de Abdelhamid Temmar, � r�gler tous les probl�mes sociaux ainsi que d�en appeler � am�liorer les conditions salariales et de lutter contre les mouvements de d�permanisation et de contractualisation envisag�s notamment pour la Fonction publique. Concernant le projet de r�vision constitutionnelle, Louisa Hanoune a r�it�r� l�appel du PT � l��lection d�une assembl�e constituante tout en affichant une position pragmatique.