Et c�est reparti pour une nouvelle aventure continentale. En pleine canicule et � la mi-pr�paration. La JSK et le NAHD qui repr�sentent le football national aux deux principales �preuves de la CAF de Issa Hayatou ont, avant d�aborder la deuxi�me partie de leur long et sinueux parcours, abandonn� pleines de cartouches en cours de route. En pleines vacances. Les Canaris ont laiss� filer leur buteur et celui du championnat, Hamid Bereguiga, Belhadj Djillali, leurs deux lat�raux attitr�s, Zazou et Raho sans oublier le longiligne Habri et �l�Africain�, Loun�s Bendahmane, pr�t� d�abord � Annaba puis lib�r� au profit du MCA. Les Sang et Or ont fait pire. C�est tout simplement la saign�e au sein de la maison Husseind�enne. Abdeslam, Gana, Messas, Aliche, Mammeri, Kabri, Chera�tia et Cha�bna sont les plus connus de tout le groupe de Lahlou. Le Nasr a aussi perdu son coach de fortune, Bouzidi lui-m�me successeur de Anghelescu qui rempla�ait au pied lev� un int�rimaire (Boudja�rane) qui avaient pris les commandes au lendemain des d�parts de Guenoun et avant lui Bira. A ce jeu, la JSK a pr�f�r� mettre � la porte le belge Taelman remplac� par le revenant Chay. Dernier mais non moins important d�tail de la �confrontation� � distance de nos �Africains� : le NAHD a connu son quatri�me pr�sident en dix ans (Zemmouri, Ighil, Khedis et Lahlou) alors que la JSK en a connu un seul (Hannachi) en pr�s de quinze ans. Et la �performance� appelle les performances ! Avec Hannachi les lions du Djurdjura ont amass� une dizaine de titres dont trois coupes de la CAF, alors que sur la m�me p�riode et malgr� les changements dans le haut de la pyramide, le NAHD a �vit� � deux reprises la rel�gation. Mais, pourquoi donc rappeler ces faits ? La question qui para�t complexe a pourtant une r�ponse moins ambigu�, peut-�tre simpliste. La vitrine, ce n�est pas seulement les s�lections nationales, l�EN �A�� en particulier. C�est vrai que dans les grandes manifestations internationales, la repr�sentativit� est plus indiqu�e quand c�est l��lite nationale saupoudr�e d�un zeste (et plus si n�cessit� absolue) de nos �l�ments �Made in��. Un club n�engage au mieux que son quartier, comme c�est probablement le cas du NAHD, ou sa r�gion et c�est le r�le qui incombe, dans ce cas, � la JSK. Sans d�magogie aucune. N�en d�plaise � tous les r�cup�rateurs. Les images de la liesse provoqu�e par le succ�s des Verts durant la CAN 2004 n�ont rien d��gal. Quoi qu�en dise ! Le vert est sacr�. Mais, en l�absence de ce onze national, toujours � la recherche de ses heures de gloire, il y a bien lieu de se contenter, � d�faut de grives, de merles. Et les kabyles savent en pr�parer de bonnes sauces, contrairement aux Navigateurs qui, sans matelots de m�tier, se font entra�ner par les vagues. Vers des rivages moins s�rs. L�Afrique aux �Africains�� L�Afrique n�est plus ce terreau o� l�on ne d�couvre que le visage hideux de l�humanit�. La mondialisation a �bouff� des peuples, mais n�a pas tellement r�ussi � surfer sur les vocations. Le naturel. Et le sport, l�athl�tisme, la boxe et le football notamment, est un des rares secteurs o� l�Africain affirme son existentialit�. Cela, nos clubs le savent. La JSK en est � son vingti�me p�riple sur le continent et le NAHD revient dans un monde que Khedis, le p�re, Ighil, Guenoun, Fergani, Merzekane et les autres ont d�couvert � la fin des ann�es 70. Quand on s�engage dans pareilles aventures, il y a des aspects qu�il ne faut pas n�gliger. D�abord le vaccin pour �viter les maladies propres aux zones arides, puis une bonne acclimatation aux conditions g�n�rales d�une partie de football pas comme les autres. Depuis le lancement de cette nouvelle �dition, les deux clubs alg�riens encore en lice (l�USM Alger et l�ASO �tant �ject�es d�s le second tour pr�liminaire) ont fait connaissance avec les clubs de l�Afrique de l�Ouest (S�w� Sport de la C�te d�Ivoire et l�AS Douanes du S�n�gal) pour le NAHD, celle du Nord (Ittihad de Libye et Raja du Maroc) et Australe (Zanaco de Zambie) pour la JSK. Hormis les mis�res rencontr�es par les hommes de Chay lors de l�exp�dition en Zambie, les sorties de nos deux repr�sentants ont �t� pour le moins �acad�miques�. Entre-temps, l�intersaison intervient et op�re son lot de remue-m�nage. Les Husseind�ens sont les plus durement �branl�s par les effets estivaux du sport-roi. L�argent, comme la peur, fait courir et nourrir les vieux, diton. Le NAHD en a perdu tous ses �papy�. Huit titulaires en puissance qui sont all�s monnayer les restes de leur talent ailleurs. Ce sont autant de licences africaines que les Nahdistes ont perdues. Sans pouvoir proc�der � leur remplacement, ladite op�ration n�est possible qu�au lendemain de ces huiti�mes de finale-bis de la coupe de la CAF. Lahlou pris de court reprend son b�ton de p�lerin pour aller supplier ses anciens de le �d�panner� juste pour la double confrontation contre les FAR de Rabat. L�impossible transition ? Peine perdue puisque le nouveau coach, A�t El Hocine n�aura sous la main que quatorze ��licenci�s�� pour affronter le champion sortant. Mission casse-cou assur�e. Une heure de r�sistance et puis l�effilochement programm�. Avec moins de trois semaines de pr�paration locale, et un groupe r�duit � sa plus jeune et exp�rimentale expression, il ne fallait pas attendre grand-chose. Les trois cadres (Ousserir, Khedis et Djeradi) ont tout entrepris pour d�fendre leur zone. Comme le football est une science qui fait de la r�gle � la meilleure d�fense, c�est l�attaque � une priorit�, les jeunes de A�t El Hocine durent limiter les d�g�ts � Rabat. En attendant des jours meilleurs. La JSK a, aussi, perdu des joueurs apr�s son sacre national. Six au total. Mais, contrairement au Milaha, les Tiziouz�ens pouvaient b�n�ficier de la d�rogation Caf concernant l�attribution de cinq nouvelles licences, mais surtout avaient les moyens pour remplacer les �l�ments lib�r�s ou ayant demand� � l��tre. Outre le retour de Zafour, le boss kabyle a recrut� le Malien Dabo, le buteur du dimanche soir, l�ex-Nahdiste Abdeslam, Bourokba (NR Z�ralda), Chaouchi (JS Bordj Mena�el), Sa�bi (Bentalha), et Athmani (USM Annaba). Sans les bless�s (Athmani et Boudjakdji) et les suspendus (Drioueche, Gaouaoui et surtout Yacef), les Ghan�ens de l�Asant� Kotoko de Kumasi auraient probablement eu du mal � se contenter de la seule r�alisation de Hadj Omar Dabo. Un attaquant qui, � lui seul, a manqu� trois belles opportunit�s de tuer le match. L�essentiel �tant, pour la JSK, de r�colter trois pr�cieuses unit�s qu�il faudrait fructifier dans moins de quinze jours au �Cairo Stadium� face au champion en titre, le Ahly qui vient de subir, � Sfax, sa toute premi�re d�faite en 56 rencontres officielles. Le NAHD, lui, a deux objectifs imm�diats � savoir remonter un score et construire une nouvelle �quipe. Le premier (objectif, Ndlr) ne peut �tre dissoci� du second. M. B. R�sultats C1 (1re journ�e) Groupe A CS Sfaxien (TUN) - Al-Ahly (EGY/tenant) 1 - 0 JS Kabylie (ALG) - Asante Kotoko (GHA) 1 - 0 C2 (8e de finale-bis, aller) - Raja Casablanca (MAR) - Esp�rance Tunis (TUN) 0 - 0 - Etoile Sahel (TUN) - Moro Utd (TAN) 4 - 1 - Renacimiento (GEQ) - Heartland (NGR) 5 - 0 - Saint-Eloi Lupopo (COD) - Al- Merreikh (SUD) 2 - 0 - FAR Rabat (MAR/tenant) - NA Hussein Dey (ALG) 2 - 0 - Port Autonome (SEN) - Petro Atletico (ANG) 0 - 1 - Al-Hilal (SUD) - Olympic Khouribga (MAR) 0 - 0 - USCAFOOT (MAD) - InterClube (ANG) 0 - 0 Les Canaris partent du bon pied Eu �gard au moment choisi par la CAF pour le coup d�envoi du tr�s lucratif tour de poules de sa Ligue des Champions, et aux facteurs purement endog�nes que constituent les d�parts de quelques joueurs � l�exp�rience av�r�e dans ce genre de comp�tition, ajout�s aux indisponibilit�s pour raisons diverses d��l�ments incontournables tels Gaouaoui, Yacef et autres Driou�che et Boudjakdji, beaucoup nourrissaient, l�gitimement, des craintes quant � la premi�re sortie des Canaris en Champions League face � une �quipe de l�Asante Kotoko qui n�a pas pour habitude de faire dans la figuration en Coupes africaines. A l�arriv�e, m�me si ce fut loin d��tre parfait, les supporters et surtout le staff technique des Kabyles avaient de quoi afficher leur satisfaction. Quant au r�sultat final d�abord. Tous les amateurs savent combien peut faire du bien le fait d�engranger le plein de points lors du premier match dans un tournoi du genre de celui-ci et o� les quatre forces en lice sont proches les unes des autres, m�me si certains font des Cairotes du Ahly l��pouvantail de ce groupe A. Ne pas laisser le moindre point filer chez soi est, en effet, une des conditions in�luctables pour qui veut maintenir intactes ses chances de viser une des deux places ouvrant droit aux demi-finales. La JSK n�a donc pas montr� son meilleur visage, et cela se comprend, mais elle a tout de m�me r�ussi la belle performance de mettre au pas, m�me momentan�ment, un concurrent pour un des deux fameux strapontins. Bien s�r, on n�en est qu�au tout d�but de ce mini-championnat, mais ce succ�s est du genre � donner des ailes � Omar Dabo, une des belles d�couvertes de dimanche soir, et ses camarades qui, � certains moments de la partie, ont montr� que la JSK de cette saison � de l��toffe pour se frayer une place dans le gotha du football africain. Des satisfactions et des imperfections, Jean- Yves Chay a d� en retenir pas mal � l�issue de cette premi�re sortie officielle des Canaris. Des points positifs relev�s, Chay a d� appr�cier la �grinta� dont ont fait preuve ses joueurs pour faire face aux Ghan�ens lorsque ces derniers ont pris le jeu � leur compte, apr�s les vingt premi�res minutes marqu�es du sceau des Canaris, agr�ment�es de l�ouverture du score et d�autres belles opportunit�s de donner plus d�assise � ce succ�s. En gros, le revenant Zafour et ses camarades ont su compenser leur manque de rythme par une belle volont� qui � la longue a fini par �coeurer cette belle �quipe de l�Asante. Petit succ�s mais gros investissement sur le futur imm�diat des Canaris, pour r�sumer la performance de la JSK lors de son bapt�me du feu dans le tour de poules de la Ligue des Champions. Une victoire qui, d�un autre c�t�, va valoir son pesant de pression sur leur victime de dimanche soir et surtout condamner ce dernier � la victoire dans quinze jours face aux Tunisiens de Sfax qui, dans un sens, en prenant le meilleur sur Al Ahly, ont rendu un peu service � nos repr�sentants avant le rendez-vous du Cairo Stadium dans deux semaines parce que cette premi�re d�faite, toutes comp�titions confondues, du Champion d�Afrique en titre a produit un terrible effet en Egypte o� la presse locale s�est rendue compte qu�Al Ahly, lui aussi, ne pouvait pas �tre �g�ant� tout le temps parce que � force d�attirer les regards, tout le monde sait maintenant comment jouent Aboutreka et ses camarades. Apr�s la balade �tal�e sur de longs mois, l�heure et au doute et � la pression du c�t� du Caire. De quoi donner de belles id�es � ces Canaris que leurs supporters languissent de voir trouver leur rythme. Bien qu�il faille se garder de trop vite s�enflammer, l�entr�e en mati�re de la JSK est de bon augure, d�autant plus que Jean-Yves Chay ne disposait pas de tous ses atouts en main � l�occasion. C�est � se demander de quel calibre sera cette JSK lorsque son coach aura � sa disposition tous ses hommes. Alors l�, le Ahly n�aura qu�� bien se tenir ! Azedine Maktour FICHE TECHNIQUE Alger, stade du 5-juillet, temps chaud et humide avec l�ger vent, �clairage moyen, pelouse praticable, 45.000 spectateurs environ, arbitrage de M. Damon J�r�me assist� de MM. Enock Molefe et Happy Radebe (Afrique du Sud), 4�me arbitre : Amar Talbi (Alg�rie) But : Dabo (s.p, 10�) JSK Avts : Harkat, Daoud et Zafour (JSK), Sandje Betah (Asante Kotoko) JSK : Chaouchi- Meftah M.- Zafour- Djouder- Meftah R.- Harkat- Hamlaoui- Wassiou puis Marek (83�)- Hemani puis Oussalah (75�)- Dabo puis Saibi (72�). Ent. : J.-Y. Chay Asante Kotoko : Eric Nii Baah, Ofosu Appiah, Godfred Yeboah, Daniel Acquah, Samuel Adji Ado, Michael Asante puis Osei Kwame Junior (70�), George Yamoah, Onusu Ansah, Nana Arhin Duah, Sandje Betah.Ent.: Emmanuel Kwesi Afranie.