Sous contrat avec le club libanais du Nedjma de Beyrouth, Mahmoud Guendouz avait accept� de venir donner un coup de main au NAHD, en attendant la fin de la guerre au pays du C�dre. Aujourd�hui, il s�appr�te � rejoindre la capitale libanaise apr�s le choc NAHDJSK dont il nous parle dans cet entretien. Parlons de votre situation au NAHD. Aujourd�hui que le Liban a retrouv� la paix, vous allez retourner � Beyrouth ? Il y a vingt jours, les dirigeants du NAHD m�avaient sollicit� pour que j�aide le club et j�ai imm�diatement accept� parce que c�est gr�ce � la formation d�Hussein-Dey que je suis devenu ce que je suis. Ceci dit, je suis li� par contrat avec le club libanais du Nedjma de Beyrouth et donc je suis appel� � quitter le NAHD t�t ou tard. Est-ce que les dirigeants du club libanais vous ont contact� apr�s la proclamation du cessez-le-feu ? Oui, ils m�ont t�l�phon� et m�ont demand� de rentrer en urgence. Mais comme le NAHD affronte la JSK ce lundi et que c�est une confrontation tr�s importante, j�ai d�cid� de rester en Alg�rie encore quelques jours. Donc apr�s le match contre la JSK, vous quittez le NAHD ? Certainement, d�autant plus qu�� partir du 12 septembre prochain, le club libanais doit disputer un match en Malaisie dans le cadre de la Champions League d�Asie. Revenons au NAHD qui s�est �croul� � Chlef lors de la premi�re journ�e et qui inqui�te ses supporters. Qu�en dites-vous ? Ce sont ceux qui ont l�habitude de travailler dans l�anarchie qui doivent s�inqui�ter. Tout le monde sait dans quelles conditions on a perdu � Chlef. Ce n�est pas une premi�re d�faite d�s le d�but du championnat qui doit semer le doute et la peur. Moi, au contraire, sur ce qu�ont montr� les jeunes footballeurs du NAHD, je ne peux �tre qu�optimiste. Vous �tes peut-�tre le seul parce que le calendrier vous propose la r�ception de la JSK qui voudra se venger apr�s sa d�convenue face aux Tunisiens de Sfax ? Je ne voudrais pas m�immiscer dans les affaires int�rieures de la JSK mais je me demande ce qu�elle cherche dans cette comp�tition africaine. L�objectif est de conqu�rir la Champions League ? Que ce soit la JSK, l�USMA ou le MCA, ce sont des �quipes qui �voluent dans un championnat bidon et lorsqu�on �volue dans un tel championnat, il ne faut pas s�attendre � obtenir de bons r�sultats sur le plan continental. Chez nous, le v�ritable entra�neur c�est le pr�sident qui fait tout. Ce n�est pas normal. En Europe, le pr�sident, m�me s�il finance lui-m�me le club, se contente de g�rer, sans plus. Mais pour en revenir � ce derby NAHD-JSK ? Pour moi, la JSK n�est pas la meilleur �quipe d�Alg�rie mais plut�t la moins mauvaise. Est-ce que vous allez vous inspirer de la tactique adopt�e par le CS Sfax pour essayer de battre la JSK ? Non, je ne suis pas du genre � aller voir les �quipes avant de les affronter. Je fais avec ce que j�ai et je travaille avec. Et vous pensez que vous avez de quoi �chiper� les trois points de la victoire � la JSK ? Bien s�r, qu�on peut vaincre la JSK. M�me si vous allez la recevoir sur un terrain neutre, � El Harrach, en attendant le 20-Ao�t ? Je suis s�r du potentiel que poss�de le NAHD actuellement. Est-ce que vous allez mettre au point un plan anti-Yacef ? Moi quand j�ai d�marr� les entra�nements avec le NAHD, j�ai insist� sur la r�cup�ration collective du ballon, donc je n�ai pas � mettre un joueur sur Yacef. On va mettre au point une strat�gie pour un collectif sans se focaliser sur un �l�ment adverse. Pr�parer une telle rencontre � Ben-Siam sur un petit terrain en tuf et en rocailles, ce n�est pas l�id�al ? C�est moi qui avais insist� pour qu�on revienne � Ben- Siam. J�estime qu�il vaut mieux avoir un petit chez soi qu�un grand chez les autres. J�ai un terrain en tuf certes mais je suis chez moi et je peux programmer mes s�ances d�entra�nement comme je l�entends et � ma guise. En plus, nous avons les douches et la restauration sur place, maintenant, on jouera les matches amicaux et d�application au stade de Mohammadia � El-Harrach. Enfin, n�oublier pas que c�est sur ce terrain que Madjer a d�but� sa grande carri�re et que la grande �quipe du NAHD des ann�es 80 s�entra�naient ici pour ensuite �voluer sur le gazon du �5- Juillet�, sans probl�mes. Vous aviez d�but� votre reconversion comme entra�neur avec une certaine r�ussite en France, mais en Alg�rie vous restez sur des �checs � Tlemcen puis � Biskra. Vous avez une explication ? Ce ne sont pas des �checs et je crois que sur le plan professionnel, on n�a jamais remis en cause un travail ni � Tlemcen ni � Biskra. A Tlemcen, c�est moi qui avais d�cid� de quitter le club parce qu�il y avait un supporter qui voulait se r�unir avec moi et les membres du bureau. Je ne voulais pas cautionner l�anarchie. A Biskra, j�ai accompli pendant trois mois un travail cons�quent qui avait �t� appr�ci� par tout le monde. La meilleure preuve, � ce jour, est que tous les supporters biskris me t�moignent encore leur sympathie. Pourquoi vous n��tes pas all� exercer � nouveau en France ? Parce que mes dipl�mes ne sont pas reconnus en France tout simplement. A Martigues, on avait reconnu mes comp�tences et les dirigeants avaient engag� un pr�te-nom pour me prot�ger. Aujourd�hui je suis avec Nedjma du Liban et je peux vous dire que ce n�est pas un club quelconque et en plus il a �t� dirig� dans le pass� par de grands entra�neurs comme Mekhloufi et Henri Michel. C�est un honneur pour moi de repr�senter l��cole alg�rienne � l��tranger. Que pensez-vous de l�apport des entra�neurs �trangers en Alg�rie ? Je n�ai pas � juger ces entra�neurs sur leurs qualit�s ou leurs comp�tences. Aujourd�hui c�est l�heure de la mondialisation, malheureusement je constate qu�elle se fait dans un seul sens. Il y a tr�s peu de techniciens alg�riens qui travaillent � l��tranger. Dans les ann�es 1970, l�Alg�rie �tait surnomm�e la �Mecque des r�volutionnaires� mais de nos jours, elle est devenue en mati�re de football le carrefour des incomp�tents. Que voulez-vous dire ? Que l�Alg�rie est devenue une terre d�accueil pour des gens qui n�ont rien prouv� ailleurs. Je ne suis pas contre puisque c�est la politique de notre sport � l�heure actuelle. C�est pour cela que vous aviez refus� d��tre l�adjoint de Cavalli ? �a c�est une histoire mont�e de toutes pi�ces. Je ne peux pas �tre l�adjoint de Cavalli du moment que je travaille dans le m�me niveau que lui. Pourquoi ce ne serait pas lui qui serait mon adjoint ? Non, moi j�aurais accept� de travailler avec Philipe Troussier parce que lui, c�est un grand coach qui a fait ses preuves. Un mot sur A�t El- Hocine qui va se retrouver seul � la barre technique, quand vous retournerez au Liban ? Avec Ahmed, je crois qu�on forme un duo tr�s compl�mentaire. Il a un pass� de joueur extraordinaire et en plus il sait faire passer le message aux jeunes. Ce n�est pas le type d�entra�neur gendarme mais un bon �ducateur. Il peut faire du bon travail avec les jeunes du NAHD. Enfin, je voudrais ajouter que dans l�int�r�t du NAHD, il faudrait qu�il y ait une union sacr�e autour de M. Lahlou le pr�sident qui veut s�engager dans la formation pour reconstruire un grand club. Propos recueillis par H. B. FORUM "ECHIBEK" Lahlou et Guendouz premiers invit�s de la nouvelle saison Le trihebdomadaire sportif pur football rouvre son espace de d�bats avec les acteurs du MSN, ceux du sport roi en particulier. Ce matin (10h), les invit�s sont Mourad Lahlou, le pr�sident du NAHD, et son entra�neur et ex-h�ros du Mondial espagnol, Mahmoud Guendouz.