La r�union des chefs de la diplomatie arabe tenue hier au Caire n�a fait que confirmer les divergences au sein de la Ligue arabe. Le ministre des Affaires �trang�res syrien a brill� par son absence. La proposition de la tenue d�un sommet arabe extraordinaire consacr�e � la crise au Liban aurait re�u l�aval de plusieurs pays, m�me si aucune date ni lieu n�ont �t� retenus. Les autres membres se sont prononc�s contre, de peur que cette rencontre ne creuse davantage le foss� entre les pays arabes. Seul compromis : un accord sur un plan de reconstruction du Liban. Les Etats membres ont fait part de leur disponibilit� � d�ployer un effort arabe commun pour la participation arabe � la reconstruction du Liban. La Ligue a en effet confi� au Conseil �conomique, form� des ministres arabes des Finances, la mission de proposer les moyens d'ex�cuter les plans de reconstruction, lors de sa prochaine r�union en septembre. L�Egypte a, en effet, pr�sent� hier un plan de gestion de l�aide qui serait consacr�e � la reconstruction du pays du c�dre. Ce plan pr�voit une gestion bas�e sur un partenariat entre la Ligue arabe, la Banque mondiale et l'ONU, en coop�ration avec le gouvernement libanais. Avant m�me que les discussions ne commencent, plusieurs pays arabes avaient fait savoir qu�ils octroyaient des aides estim�es � plusieurs millions de dollars. Le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, Amr Moussa, aurait assur� au Premier ministre libanais que l�aide des pays affili�s � son organisation serait cons�quente. Si � ce sujet, aucune divergence n�est apparue, la proposition faite par le Y�men et l'Arabie saoudite de r�unir un sommet sur le Liban n�a pas suscit� l�adh�sion de tous. Seuls l'Alg�rie et le Soudan se sont dits favorables � la tenue d'un tel sommet hier � l�ouverture de la r�union du Caire. Des diplomates arabes ont �cart� cette �ventualit�, notamment en l'absence du chef de la diplomatie syrienne Walid Al-Mouallem. La Syrie s�est content�e d�envoyer son ambassadeur aupr�s de la Ligue arabe, Youssef Ahmad. Une d�cision prise apr�s le discours du pr�sident syrien Bachar Al-Assad, qui avait vertement critiqu� les dirigeants arabes ayant reproch� au Hezbollah son �aventurisme�. Au final, les ministres se sont content�s de discuter des d�marches � entreprendre aupr�s du Conseil de s�curit� de l'ONU en septembre, afin de ramener le dossier de la paix isra�lo-arabe devant cette instance. Isra�l promet �un second round� de la guerre et viole l�espace a�rien du Liban Apr�s avoir impun�ment viol� la r�solution onusienne instaurant le cessez-le-feu, le gouvernement isra�lien �voque l��ventualit� d�une autre offensive au Liban. C�est le ministre de la D�fense qui s�est charg� de faire cette annonce. �Nous allons examiner ce qui est apparu comme un �chec. Nous allons tout mettre sur la table, car notre devoir est de nous pr�parer � un second round des hostilit�s avec les forces du parti chiite libanais.� Il a en outre affirm� qu�Isra�l emp�chera le d�ploiement de l'arm�e libanaise au voisinage imm�diat de la fronti�re tant qu'elle ne sera pas appuy�e par une force multinationale. �Nous allons continuer � emp�cher l'arm�e libanaise de se d�ployer � moins de deux kilom�tres de la fronti�re avant le d�ploiement d'une force multinationale�. Un autre ministre du cabinet Olmert n�a fait que confirmer les intentions d�Isra�l. Il a d�clar� � la radio que �tant que l'arm�e libanaise ou les forces internationales ne seront pas d�ploy�es, l'arm�e isra�lienne ne cessera pas ses vols dans la r�gion pour emp�cher les transferts d'armes en provenance de la Syrie, c'est ce qu'elle a fait et c'est bien. Nous n'avons pas viol� la r�solution 1701 qui d�termine des r�gles tr�s claires sur la limitation du transfert d'armes de la Syrie et de l'Iran vers le Liban. Le texte parle d'un embargo total et tant qu'il n'est pas appliqu�, nous sommes parfaitement en droit d'agir� et d�ajouter : �Le seul responsable, c'est le Premier ministre libanais Fouad Siniora. Nous devrions lui lancer un ultimatum: ou vous faites cesser ces transferts d'armes ou nous lan�ons des attaques contre des installations au Liban. Les Libanais n'appliquent pas la r�solution et affirment que le Hezbollah ne sera pas d�sarm� et qu'il peut cacher des armes. Qu'est-ce que nous sommes cens�s faire ? Rester les bras crois�s et attendre que le Hezbollah se r�arme.� En r�action � ces propos et � l�op�ration commando men�e la veille par l�arm�e isra�lienne, le Premier ministre libanais Fouad Siniora s�est content� de dire que �l'offensive isra�lienne lanc�e le 12 juillet contre le Liban est un crime contre l'humanit�. C'est un acte criminel qui refl�te la rancune d'Isra�l et sa volont� de d�truire le Liban et son unit�. Des propos qui n��meuvent personne et qui n�ont pas emp�ch� l'aviation isra�lienne de survoler la vall�e libanaise de la B�kaa, o� un commando h�liport� avait perdu un de ses hommes samedi. Le survol des appareils isra�liens � moyenne altitude a �galement englob� la fronti�re libanosyrienne dans ce secteur de l'est du Liban. N. I. / Agences